jeudi 28 février 2008

ArcelorMittal : un avenir radieux

Après avoir connu une conjoncture très favorable en 2007, le groupe de M. Mittal va connaître une année radieuse en 2008 marquée par le "boum" de l'acier et "l'explosion" des profits.
La production d'acier brut s'est accrue d'environ 98 millions de tonnes en 2007, pour atteindre 1,33 milliards de tonnes.
La demande mondiale d'acier devrait continuer à progresser en 2008 tirée par la forte activités des marchés asiatiques.
L'union européenne enregistre un ralentissement de la croissance de sa production en 2007 avec 1,3% alors que la consommation réelle s'accroît de 7,1%. Cela se traduit par d'importantes importations de tonnes chinoises sur le marché européen car les capacités de production disponibles en Europe se sont révélées insuffisantes.
Dans cet environnement ArcelorMittal N°1 mondial de la sidérurgie engrange des profits spectaculaires : 6,4 milliards d'euros en 2006, entre 8 et 9 milliards d'euros de résultat net en 2007.
Le groupe envisage de porter sa production d'ici quelques années de 112 millions de tonnes à 130 millions de tonnes.

Acierix vous salue

Mittal degraisse, délocalise, centralise... tous azimuts

Si l'année 2006 a été l'année de la mainmise de Mittal sur Arcelor. Cette opération avait pour principal objectif de grossir pour augmenter la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires au détriment de l'intérêt des salariés. Cette absorption ouvrait la voie aux restrusturations violentes avec son cortège de fermetures et de licenciements. Gandrange figure sur la liste des condamnés à mort. Ici et ailleurs la CGT fera tout pour arrêter la main du bourreau.

Acierix vous salue

Les mauvais coups de Mittal sont nombreux

Deux grands axes définissent la stratégie mise en oeuvre par Mittal : la concentration de services et les restructurations industrielles.

Phase une : la concentration des services
Mittal a préparé "son coup" depuis un an. Les synergies entre les unités des services partagés ont été très vite les premières mises en oeuvre. Ces concentrations concernant surtout les Ressources Humaines, les appros/achats, la comptabilité, les commerciaux, avec comme seul souci : optimiser les coûts. Ce sont donc des centaines d'emplois qui "passent à la trappe" !

Phase deux : les restructurations industrielles
La deuxième phase consiste maintenant à réorganiser les secteurs industriels activités par activités, et cela à partir du nouvel "échiquier" qu'offre le plus large périmètre ArcelorMittal.C'est le cas avec la condamnation de Gandrange jugé pas assez rentables, avec le transfert de son activité en Allemagne.
Cette annonce ne doit pas masquer la suppression de centaines d'emplois déjà effectués et en cours notamment dans la distribution AMS, la SMR, Tréfileurope avec la fermeture du site de Lens et l'annonce d'un nouveau plan de productivité sur le site des inox plats de Geugnon. Rappelons également qu'avec les fermetures des acieries d'Isbergues et de l'Ardoise, la production des inox plats a été rayée de la carte de France et transférée en Belgique.
La situation des aciers pour emballages (AM Packaging) reste préoccupante et pourrait se concrétiser prochainement par de fermetures de sites de Florange ou Basse-Indre.

Acierix vous salue

Arcelor a commencé Mittal poursuit...

Les orientations mises en oeuvres sous le règne Arcelor se poursuivent sous la dictature Mittal. Elles s'inscrivent dans une politique d'abandon récurrente des marchés de la sidérurgie.
Cette situation, outre les effets toujours plus grande pour satisfaire l'actionnaire principal découle aussi des choix stratégiques désastreux de l'ancienne direction d'Arcelor qui considérant l'avenir sidérurgique de la France en déclin et ce contrairement à toutes les expertises et statistiques mondiales à céder à "vil prix" des pans entiers de notre industrie (Unimétal, Ascométal, Ugine Savoie), à fermer des sites rentables qui seraient à ce jour très profitables comme la SMN ou Sollac Biache.
Le plus bel exemple reste la ligne de fer blanc de Mardyck jugée la plus performante tant au niveau de la rentabilité que de la qualité, sous l'excuse qu'en France il était plus facile de fermer un site qu'en Belgique ou en Espagne.
Ce que vit Gandrange en terme de difficultés occasionnées par le renouvellement du personnel et de la perte du "savoir faire" est une réalité vécue par toutes les usines Françaises du groupe, contrairement à nos collègues allemands ou belges, découlant de cette politique d'abandon industrielle (ex : fermeture envisagée de la phase à chaud de Florange), ainsi que d'une volonté d'extérnalisation maximum des métiers. Il en résulte une marche dégradée de la plupart des outils productifs, amplifiée par le manque de gros investissements pour renouveler les outils vieux de plus de 30 ans. Les outils de l'an 2000 ayant été construits au Brésil par exemple.

Acierix vous salue

La CGT veut arrêter le bulldozer Mittal

Pour la CGT une autre politique industrielle et sociale est nécessaire. Il y a urgence à modifier la politique du groupe dans les cinq prochaines années. Après il sera trop tard.
Le marché européen reste porteur et est le marché le plus rémunérateur.
Afin de répondre à cette demande croissante :

  1. Il y a nécessité d'investir lourdement dans la réfection des outils principaux (hauts fourneaux, aciéries, laminoirs).
  2. Il y a nécessité de réintégration d'activités sous-traitée entrant directement dans le processus de fabrication et d'entretien.
  3. Après 20 ans sans embauche, la pyramide des âges est désastreuse ! En 2012, 60% du personnel ArcelorMittal sera à la retraite. Il faut donc embaucher massivement et développer l'apprentissage, et ce de façon permanente. Cette politique d'emploi nécessite un "surreffectif" transitoire afin de dégager du personnel capable de former les nouveaux embauchés.
  4. Il y a nécessité de développer le tutorat et le rendre valorisant pour les tuteurs (courbe de carrière, rémunération).
  5. Modifier l'organisation du travail, arrêter les contrats alternés ce qui permettra de regagner du personnel sur les équipes postées et consacrer du temps à une véritable formation et reconquérir des spécialistes.
  6. Mettre en oeuvre une politique sociale dynamique en concertation avec les organisations syndicales en matière de formation, reconnaissance des qualifications, bonnes rémunérations, perspectives de carrière, organisation du travail améliorant la santé et la sécurité des travailleurs, couverture sociale attractive.
  7. Afin de conserver les nouveaux embauchés et stopper l'hémorragie des départs volontaires.

Acierix vous salue

Dites le avec la CGT

Oui la France a besoin d'une sidérurgie forte, axée sur des produits hauts de gamme et à forte valeur ajoutée !
Oui nos usines ont besoin d'un personnel hautement qualifié !
Notre secteur "recherche et développement" (de haute qualité) peu aider au choix d'investissements dans de nouvelles technologies moins gourmandes en CO² et moins coûteuses en entretien, en process et en énergie !
Oui le France, si elle veut rester un "grand pays" doit conserver son industrie et donc sa sidérurgie !
La richesse créée doit servir aussi au développement de l'emploi et de la nation.
Avec la CGT ArcelorMittal agissons pour qu'il en soit ainsi demain. Stop à la politique de déclin.

Acierix vous salue

mercredi 27 février 2008

Ne pas oublier les salaires !!!

L'avenir de Gandrange et de ses salaires, c'est se battre pour conserver notre outil industriel sans oublier pour autant ce qui fait la vie au quotidien. Comme les salaires par exemple. Cette question est d'autant plus centrale qu'elle se pose avec beaucoup de bon sens et de légitimité. Comment pourrait-on taire les questions des salaires au moment même où Mittal annonce près de 8 milliards d'euros de bénéfices et près de 2 milliards d'euros de dividendes pour ses actionnaires. Revendiquez pour les salaires, une nécessité, je dirai même plus, un devoir.

Acierix vous salue

Satisfaire les besoins sociaux

La première réunion de négociations pour les salaires 2008 montre le culot et l'indécence de la direction de Gandrange. Voici un petit aperçu :

"Il faut acheter intelligement et remplir votre caddie dans les magasins à bas prix"

En gros, voilà la réponse fait par M. fauville, notre nouveau directeur des affaires sociales pour régler la question du pouvoir d'achat. C'est la nouvelle façon moderne de négocier les salaires. Au même moment, Mittal annoncait des bénéfices et des dividendes records. Il y a de quoi avoir les boules et c'est peu dire. La philosophie de M. Fauville est simple et claire. Bien entendu, vous avez bien travaillé, bien entendu, vous avez faits encore plus d'efforts, mais vu la situation de Gandrange, il est difficile de prendre en compte vos revendications même modestes, voire très modestes au regard de la fortune et des profits du groupe Mittal.
Pour la CGT, les salaires doivent tenir compte des besoins sociaux des salariés et plus particulièrement les besoins fondamentaux : alimentation, logement et énergie. Le constat est simple : toutes les enquêtes le montrent, l'évolution moyenne des prix concernant les 250 produits de consommation les plus vendus dans les grandes surfaces a atteint 11,5% sur 3 ans, soit deux fois plus que l'inflation.

Selon l'INSEE, les dépenses pour le logement social représentent 30% du budget et 50% pour le logement privé.

Les augmentations réelles :
la viande (+42%) ; les pâtes (+32%) ; le poisson (35%) ; l'eau minérale (+36%) ; l'essence (+12%)
Le taux des dépenses incompressibles (alimentation, loyer, transport, impôts, assurance) est passée de 41% à 45% du revenu.

L'effet euro 2000-2006 :

Patates : 1770% ; baguette : 85% ; laitue : 118% ; beurre : 66% ; chou vert : 97% ; café : 64% ; confiture : 112% ; lait : 183% ; fromages : 150% ; fuel : 72% ; butane : 31%.

Devant ce constat, M. Fauville aurait dû avoir la décence de se taire au lieu de recommander d'acheter "intelligement" en ne fréquentant que les magasins "à bas prix". Il aurait mieux fait de nous présenter le "caddie Mittal et le caddie de ses actionnaires".

La CGT exige le respect des engegements :

  • 15 personnes se situent dans le bas de la grille salariale. Cette situation ne devrait pas exister. La CGT exige le simple respect des règles.
  • Pour maintenir la cohérence dans les salaires, la CGT demande que le travail engagé par M. Rossi, le prédecesseur de M. Fauville soit poursuivi. M. Rossi avait accepté de démarrer tous les salaires d'accueil à partir du milieu de la grille salariale. Il n'est pas question, pour la CGT, que cela soit remis en cause.
  • La CGT demande de régler le problème des salariés ayant une ancienneté égale ou supérieure à 5 ans au salaire d'accueil. La CGT fair remarquer qu'en 5 ans ces salariés ont bénéficié d'au moins trois entretiens professionnels et probablement d'une augmentation de salaire et d'une promotion. C'est donc triplement anormal que leur salaire soit seulement égal au salaire d'accueil.
  • La CGT a réclamé également le niveau des salaires d'embauche pour 2008.

mardi 26 février 2008

La méthode "Mittal" : Un reportage de l'Huma-dimanche

Dans son numéro du 21 au 27 février 2008, L'HD magazine (l'Humanité-Dimanche) brosse le portrait de Mittal : sa pratique et sa stratégie sont exposées clairement et simplement. "Acierix" vous expose cet article en 6 messages.

Acierix vous salue

La méthode "Mittal" : Excellente pour les actionnaires, douloureuses pour les salariés

Pour les actionnaires d'ArcelorMittal l'année 2007 a été "une excellente année", comme l'a rappelé le PDG Lakshmi Mittal, en annonçant le 13 février des "résultats record" : 7,7 milliards d'euros de profits, en hausse de 30%, dont le tiers (2,1 milliards d'euros) va retourner directement dans leur poches sous forme de dividendes et de rachats d'actions. Du circuit fermé, ce d'autant plus que la famille Mittal possède les trois quarts du groupe. Incontestablement, la méthode Mittal, alliant coups financiers et stratégie de long terme, continue à porter ses fruits. Mais pas pour les salariés ! Aujourd'hui, est menacé Gandrange. Les belles promesses faites il y a huit mois lors de la fusion avec Arcelor - lorsque le PDG déclarait "mesurer l'importance que la Lorraine attache à l'industrie sidérurgique" et assurait qu'"aucune suppression d'emplois n'aura lieu en Lorraine" - n'ont pas résisté à sa très pragmatique quête du profit !

Acierix vous salue

La méthode "Mittal" : grossir plus

De l'entreprise familiale Ispat, Lakshmi Mittal a fait en vingt ans le numéro 1 mondial de la sidérurgie. Grossi par une succession de rachats et de fusions, en ciblant notament les pays à bas coûts et les entreprises en difficulté, son groupe, devenu MittalSteel, a lancé en 2006 une OPA réussie sur Arcelor (lui même né de la fusion du français Usinor, du belgo-luxembourgeois Arbed et l'espagnol Aceralia), ajoutant à son empire un spécialiste des produits technologiques à forte valeur ajoutée. Sa boulimie ne s'est pas arrêtée là, puisque le groupe a réalisé 35 acquisitions en 2007 ( pour 8,7 milliards d'euros) et continue en 2008 (au Venezuela et en Chine...). Pour Mittal, cette obsession de grandir part du constat que les acieristes ne font pas le poids face à des clients puissants (par exemple l'industrie automobile) et des fournisseurs très concentrés (trois groupe font 70% du marché du mierai de fer, 5 groupes font 58% du marché du charbon à coke) - d'où le rachat de mines. Un choix qui paie. En 2007, ArcelorMittal a augmenté son chiffre d'affaire de 18,8% sans augmenter sa production. Son poids lui a permis d'imposer ses prix à l'industrie automobile.

Acierix vous salue

La méthode "Mittal" : s'adapter pour gagner toujours plus

Fabriquer de l'acier est une activité intensive en capital et en travail. Pour que ce soit rentable, il faut que l'un et l'autre soient le plus productifs possible. Devenu gros, Mittal peut restructurer et réorganiser en permanence ses sites et ses productions en fonction des coûts et des perspectives de marché. "En Europe les usines rentables sont les usines côtières, qui permettent de minimiser les coûts de transport du minerai de fer et du coke", explique Olivier Bomsel, chercheur au CERNA (laboratoire d'économie industrielle de l'Ecole des mines de Paris). Soit, pour ArcelorMittal, Dunkerque, Fos-sur-Mer et Gand (Belgique). "Ce sont aussi celles qui sont spécialisées sur les produits plats à forte valeur ajoutée, par exemple les tôles destinées à l'industrie automobile. Les sites fabriquant des produits longs à faible valeur ajoutée pour la construction et le bâtiment sont précaires depuis des décennies." Soumis à la concurrence des pays à bas salaires, ses sites s'approvisionnent d'autres part auprès des ferrailleurs, qui absorbent une bonne partie de la marge. En bonne logique capitaliste, Mittal investit sur les sites les plus rapidement rentables. Ainsi, le plan de modernisation de Dunkerque, lancé en 2005, devrait mobiliser au total 300 millions d'euros d'ici à 2009. Pour faire face à une demande mondiale croissante d'aciers plats, il n'hésite pas à réactiver des hauts fourneaux des sites qui en produisent, même s'ils sont enclavés, comme Liège en Belgique ou à Florange. Et sacrifie l'évolution des autres, comme Gandrange.

Acierix vous salue

La méthode "Mittal" : investir sur les sites rapidement rentables

Retour en Lorraine. Usinor, Mittal, Arcelor ou ArcelorMittal : une seule logique celle du profit. L'usine de Gandrange était la propriété d'Usinor qui décide en 1993, pour suivres l'évolutions technologiques, de remplacer les hauts-fourneaux par un four électrique. Mais dès son installation, celui-ci cumule les problèmes techniques. Quand, après des années d'effort des salariés, il fonctionne normalement, le PDG, Francis Mer, estime que les aciers longs n'ont pas d'avenir et brade le site pour le franc symbolique au groupe Mittal en 1999. Les salariés croient en la renaissance de l'usine. Pas de licenciements, 300 personnes embauchées en 5 ans, un laminoir automatisé, un plan d'investissements de 60 millions d'euros. Mittal a d'abord besoin des capacités de production de Gandrange. Mais, comme un joueur d'echec anticipant ses coups, il s'en sert aussi comme d'une vitrine pour mener à bien son OPA sur Arcelor sans éveiller l'hostilité des salariés. C'est d'autant plus habile qu'Arcelor suscite la colère dans la région. En janvier 2003, le groupe européen, qui entend privilégier ses sites du littoral, plus rentables, annonce la fermeture des hauts fourneaux de Florange, situés à une quinzaine de kilomètres de Gandrange, pour 2009-2010. L'OPA réussie, Mittal promet, lui, à ceux de Florange le maintien des hauts fourneaux. La demande des produits plats et les prix sont au plus haut, le groupe fait cracher à ses usines tout ce qu'elles peuvent donner. Mais si l'on résume, la méthode Mittal, c'est poudre aux yeux : pour produire au moindre coût, les investissements promis à Gandrange n'ont pas tous été réalisés et les nouveaux embauchés n'ont pas été formés correctement. Après avoir gagné de l'argent, l'usine est donc déficitaire. "Maintenant, Mittal organise la concurrence entre ses propres sites. On ferme l'acierie à Gandrange et on investit à Florange (65 millions, soit 60% de plus que prévu) pour conserver les hauts fourneaux. Mais que se passera-t-il en 2012, quand il faudra de nouveau investir massivement sachant que le charbon est importé d'Australie et des Etats-Unis, et que le prix des aciers plats ne seront peut être pas aussi élevés ? Face à un groupe dont les logiques sont financières plus qu'industrielles, on ne peut avoir que des incertitudes."

Acierix vous salue

La méthode "Mittal" : le cynisme et le chantage : l'exemple belge

Après deux ans de fermeture, ArcelorMittal se disait prêt à réactiver le haut-fourneau n°6 de l'acierie de Seraing près de Liège. Pour cette opération, qui engage 1800 emplois directs, le groupe exigeait "simplement" des autorités belges des droits gratuits à polluer. Les quotas d'émissions de CO², distribués par la commission européenne, font en effet défaut au géant mondial de l'acier, qui n'envisageait pas une seconde de payer pour cette pollution. Pris à la gorge par ce chantage, dans une région où le taux de chômage atteint 17%, la région wallone et le gouvernement fédéral ont donc décidé d'accorder gratuitement à Mittal l'équivalent de 13 millions de tonnes de permis de polluer d'ici à 2013, soit au cours actuel de carbone, environ 273 millions d'euros. 7 millions de tonnes de CO² resteront à la charge de Mittal. Un accord d'autant plus avantageux que Mittal a compris que les droits à polluer pourraient s'échanger sur un marché lucratif dans lequel il vient donc de prendre un temps d'avance...

Acierix vous salue

Des repères à avoir toujours en tête

ArcelorMittal numéro 1 mondial de la sidérurgie

320 000 salariés présent dans 60 pays

Présence industrielle dans 27 pays d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique.

Chiffre d'affaire 2007 : 76 milliards d'euros

Bénéfice 2007 : 7,5 milliards d'euros

La CGT dénonce le silence et le cynisme

A chaque fois que les patrons de la sidérurgie supprimaient des emplois, tous ceux qui les accompagnaient, dans leurs basses besognes, se joignaient à eux pour faire croire à l'opinion publique, qu'en échange ils garantissaient des "reclassements". Cette fois encore, les casseurs et leurs complices nous servent la même chanson. Et, comme d'habitude c'est avec le même silence honteux et le même cynisme qu'ils cachent les dégats collatéraux de ces reclassements faits sur le personnel intérimaire et sous-traitant. On prétend proposer des reclassements, alors que dans les faits on condamne à la rue au moins 150 intérimaires et sous-traitants sur Gandrange et plus de 300 intérimaires sur SOLLAC. Voilà comment on reclasse. On spécule sur les égoïsmes pour étouffer des centaines de salariés en contrat précaire. On estime que ces salariés sont moins respectables que d'autres. Ce ne sont que des "variables d'ajustement". Cela la CGT ne le supporte pas et le dénoncera.

Acierix vous salue.

La caravane de "Kleenex"

Pour la CGT, il faut que le voile se lève sur ces centaines de salariés qu'ArcelorMittal va jeter à la rue. Il faut montrer en pleine lumière que si Gandrange ferme, il y aura des centaines de victimes et que les mesures sociales qu'on veut nous faire avaler n'auront aucun impact sur le chômage. Dans les prochains jours, ces salariés "Kleenex" et "chair à canon" montreront avec la CGT qu'ils existent. Qu'ils ont droit au travail. Qu'ils ne sont ni des ombres, ni des mirages et ni des sous-hommes.

Acierix vous salue

lundi 25 février 2008

La CGT précise à Ségolène

La visite de Ségolène à Metz, venue soutenir son candidat aux élections municipales de Metz a été l'occasion de se rendre compte de la détermination de la CGT qui campe fermement sur le volet industriel. La CGT a dénoncé le dangers de l'accord de méthode qui n'est rien d'autres qu'un marché de dupes.

Acierix vous salue

La base demande des comptes

L'émotion et la déception suscitées par la signature, de l'accord de méthode, a rendu les gars des secteurs très nerveux. Ils veulent comprendre pourquoi un tel empressement à fixer un cadre contractuel qui n'apporte rien si ce n'est que des restrictions. Cette poudre aux yeux ne trompe personne.

Acierix vous salue

La CGT reçoit "Options-magazine"

Un entretien a eu lieu avec la journaliste du magazine "Options" le mensuel des cadres de la CGT sur la portée de la lutte engagée depuis sept semaines et l'importance du contre-projet industriel qui sera soumis prochainement à Mittal. Le magazine paraîtra au mois de mars.

Acierix vous salue

vendredi 22 février 2008

Briey rejoint le CODEG

Adhesion au comité de défense du site de Gandrange ArcelorMittal

Face à la décision du groupe ArcelorMittal de mettre en oeuvre un plan de restructuration du site industriel de Gandrange, s'est créé un comité de défense du site industriel d'ArcelorMittal Gandrange, le CODEG, composé de personnel de l'entreprise, d'organisations syndicales mais aussi d'anciens dirigeants et cadres de l'usine de Gandrange.
En effet, dans un courrier en date du 22 janvier courant, le CODEG informe la ville de Briey que "ce plan conduira à la fermeture de son acierie et de son train à billettes en 2009 accompagnée de la suppression de plus de 60% de ses effectifs. Cette première phase de démentèlement fragilisera la dernière installation du site, le laminoir à couronnes et à barres et conduira inéluctablement, à très court terme, à l'extinction totale de l'usine de Gandrange avec la perte de 1000 emplois directs et près de 400 autres emplois indirects liés aux entreprises qui travaillent sur le site ou pour l'entreprise."
Le CODEG juge cette décision d'autant plus inadmissible qu'elle "prise dans un contexte de forte croissance du marché de l'acier" et que l'usine de Gandrange "représente un des fleurons de la sidérurgie française et europèenne dans les produits longs".
Sur le plan social cette décision est ressentie comme étant "insupportable dans une vallée marquée par plus de 40 ans de restructurations brutales qui ont conduit à la disparition de milliers d'emplois dans la sidérurgie et les entreprises, commerces et services publics du bassin".
Le CODEG souhaite sensibiliser l'opinion publique, les décideurs économiques et les pouvoirs publics.
Il s'est donné pour seul objectif d'élaborer un contre-projet industriel crédible permettant la pérennisation et le développement de l'usine de Gandrange avec le maintien de tous ses emplois.
Afin de réaliser cette étude, le CODEG a besoin de moyen et propose donc aux municipalités d'adhérer au comité de défense du site de Gandrange ArcelorMittal. Le montant de la cotisation est fixé à 100 euros.

Le conseil municipal, à l'unanimité :

Accepte l'adhésion au comité de défense du site de Gandrange ArcelorMittal - CODEG - dont le montant de la cotisation est fixé à 100 euros.

Acierix vous salue

Marange indifférent au sort de Gandrange

Lettre d'un citoyen de Marange Silvange à la CGT :

"Esprit est-tu là ?
Telle est la question que l'on pourait poser à ceux qui s'échangent, comme à un jeu de ping-pong les coups bas, afin d'acquérir la première place de magistrat sur la commune de Marange-Silvange. Car en ce moment même il y a certainement mieux à faire, ou tout du moins s'occuper de la perte d'un fleuron tel que celui du site d'ArcelorMittal Gandrange.
En effet, qu'ils volent bas ceux qui sont censés représenter notre commune, sur le plan de la solidarité, solidarité vers les autres communes touchées, solidarité vers les centaines de salariés menacés de perdre leur emploi, solidarité vers les syndicats représentatifs qui avancent des contre-propositions tournées vers l'avenir industriel basé sur la sidérurgie dans le site de Gandrange.
Il faut faire plier Mittal, qu'il investisse quelques dizaines de millions d'euros dans l'acierie pour pérenniser le site, maintenir le gros train et le train à fil.
Jamais l'acier ne s'est aussi bien vendu, la demande est forte et va en augmentant, il en est de même pour les prix qui s'envolent ; les profits sont énormes : voilà la réalité, voilà une priorité qui devrait animer nos représentants sur Marange-Silvange Ternel, et non tenir un conseil extraordinaire sur un sujet ignoré pratiquement de toute la population, afin d'adopter une motion ce 25 janvier 2008 : durée du conseil une demi heure.
Seule une conseillère d'opposition ancrée bien à gauche à levé le doigt pour poursuivre le débat : elle s'est fait remballer poliment. Il est vrai que le maire avait prévu de partir en vacances après ce conseil (à chacun ses priorités) et puis visiblement, l'esprit n 'y était pas pour tous les autres de toutes tendances."

Acierix vous salue

jeudi 21 février 2008

Les intérimaires comptent pour du beurre

L'accord de méthode était même pas refroidi que déjà des signataires se sont précipités sur les chantiers pour inviter le personnel de Gandrange à être "perméable" aux soits-disants reclassement.
Cette attitude a fortement choqué les gars de Gandrange mais aussi leurs collègues intérimaires qui aux yeux des signataires comptent pour du beurre. L'intérimaire est invisible, c'est une quantité négligeable. On use et on abuse de lui et puis on le jette dehors. C'est ça le plan Mittal. Honte à eux qui s'en font les complices, un intérimaire est un salarié comme les autres. Il est parfaitement scandaleux que le considérer comme une simple variable d'ajustement ou de la "chair à canon".

Acierix vous salue

Les sous-traitants menacés

Sans même attendre la remise du contre-projet industriel préparé par les syndicats. La direction locale s'est empressée de mettre en garde les entreprises sous-traitantes des conséquences du plan de fermeture de Gandrange en ces termes :

"Madame, Monsieur,
Nous tenons à vous informer par la présente que notre société envisage un projet de réorganisation qui entraînerait une réduction de nos effectifs.
Lors de la réunion extraordinaire du comité d'entreprise de notre société, il a été remis à ses membres, un document d'information au titre le l'article L. 432-1 du code du travail, portant sur un projet de réorganisation de la société ArcelorMittal Gandrange qui conduirait à l'arrêt de l'acierie et du train à billettes (TAB), ainsi qu'un document d'information au titre des articles L. 321-2 et suivants du code du travail portant notamment sur un projet de licenciement collectif pour motif économique, accompagné d'un plan de sauvegarde de l'emploi contenant un plan de reclassement.
La procédure d'information-consultation au titre des livres IV et III du code du travail de notre comité d'entreprise se poursuivra par la tenue de réunions d'information-consultation.
A ce titre, je vous informe donc par la présente que la confirmation de la mise en oeuvre des mesures industrielles précitées, actuellement présentées à notre comité d'entreprise à l'état de projet, pourrait affecter votre activité, eu égard aux relations commerciales que nous entretenons.
Je reste à votre disposition pour vous transmettre les éléments inhérents à ce projet, qui pourrait avoir un impact sur l'évolution de l'activité et de l'emploi de votre société, et ce dans la perspective d'une information de votre comité d'entreprise ou de vos délégués du personnel, selon l'institution représentatives du personnel présente au sein de votre société ( art L 432-1-2 du code du travail).
Je vous prie, Madame, Monsieur, d'agréer, l'expression de mes sentiments distingués.

Bernard Lauprêtre"

Acierix vous salue

mercredi 20 février 2008

La CGT au comité restreint

Une réunion des membres du comité d'entreprise européen d'ArcelorMittal s'est tenue à Luxembourg le 14 et 15 février 2008. Il a été question de la réorganisation des produits longs au niveau européen. A l'occasion de la réunion préparatrice du comité restreint les syndicalistes étrangers se sont interrogés sur l'opportunité de la signature d'un "accord de méthode" à Gandrange. Tous ont été étonnés face à un accord qui entre en totale contradiction avec le mandat donné à l'expert du CE qui doit étudier un contre-projet industriel, et non social, l'embarras des signataires a montré à quel point cet accord est ressenti comme un renoncement grave. La CGT a expliqué aux représentants des syndicats allemands, belges, polonais les dangers d'un tel accord.

Acierix vous salue

La prise de conscience des syndicats européens

Au fur et à mesure des échanges entre la CGT et les syndicalistes des autres usines de produits longs d'ArcelorMittal. La CGT est arrivée à la conclusion qu'une stratégie globale du fil pour l'Europe est en train de se mettre en place.
Dans un premier temps, des investissements coûteux vont être réalisés en Allemagne et au Luxembourg pour faire face aux conséquences de la fermeture éventuelles de l'acierie de Gandrange, ce serait un premier scandale et un premier gâchis financier et industriel.
Dans un deuxième temps, la production du fil européen d'ArcelorMittal serait concentrée entièrement sur la Pologne. Ce serait, selon un syndicaliste européen, un accord conclu avec l'Etat polonais en échange de la cession de la sidérurgie nationale. La CGT va se pencher sur cette perspective qui fait dire aux syndicats européens qu'il faut gagner la bataille de Gandrange, ou c'est tout le fil européen qui passera à la trappe.

Acierix vous salue

900 sureffectifs ... au Luxembourg

Le syndicat luxembourgeois d'ArcelorMittal a bien fait comprendre que la sidérurgie luxembourgeoise était en sureffectif de 700 salariés ! L'Etat luxembourgeois ne veut plus financer les départs en préretraites, une formule mal vue par la commission européenne. Dans ce contexte, on mesure à quel point il est illusoire de se tourner vers le Luxembourg. Si Acierix compte bien 700+200 d'ailleurs en prévisions, on atteindrait un sureffectif de 900 personnes !!!

Acierix vous salue

Le 14 mars Bernard Thibault en Moselle

Le secrétaire général de la CGT viendra à Metz le 14 mars 2008 pour lancer la campagne de renforcement de la CGT et des élections prud'hommalle qui auront lieu en décembre 2008. Cette visite sera marquée notamment par un grand rassemblement à Metz. Les sidérurgistes de Gandrange seront présents pour accueillir le premier responsable de la CGT et parler de leur lutte.

Acierix vous salue

La CGT rencontre le professeur

Un délégué CGT de Gandrange a rencontré un professeur d'université spécialisé dans l'étude des aciers. Le but de ces échanges étaient de mieux cerner les évolutions qui vont marquer la prochaine décennie afin de mieux définir les investissements du futur. Cette entretien a porté sur l'organisation de la production, la qualité de l'acier, les moyens et modes de productions... Des visites de laboratoires sont également prévues.

Acierix vous salue

Les vignettes de la lutte : c'est parti !

La Fête du Chiffon Rouge, ce grand rassemblement festif de la lutte du 1er mai se tiendra cette année encore à Woippy pour la 14ème année consécutive. La grande souscription annuelle lancée par la CGT vient de démarrer. Les sidérurgistes qui se battent avec la CGT auront à coeur de réussir ce 1er mai qui sera avant tout, le rendez-vous de ceux qui luttent. Le programme complet de la fête sera réunis avec la vignette toujours proposée au prix de 2 euros.

Acierix vous salue

2007 : un excellent cru

A la lecture de ce qui suit, "Acierix" a du prendre un calmant. La révolte gronde dans le petit village des résistants "Gandrangeois" :



""L'année 2007 aura été une excellente année pour ArcelorMittal", a commenté le PDG, Lakshmi Mittal, en présentant le bilan financier. Celui-ci fait état d'un résultat net (bénéfice) de 10,4 milliards de dollars, en progression de 30% en glissement annuel. Les actionnaires avaient été gratifiés l'an dernier de 4,4 milliards de dollars : 1,8 milliards en dividendes versés en numéraire et 2,6 milliards en rachats d'actions. Cette année, "conformement à la politique de la société en matière de dividendes consistant à distribuer 30% du résultat net aux actionnaires", ceux-ci recevront 3,1 milliards.
En 2007, le groupe, a multiplié les acquisitions : 14, pour une valeur de 12,3 milliards de dollars. Sa rentabilité opérationnelle a aussi augmentée de 13,3% à 14,1%. "Et 2008 sera meilleure", pronostique Lakshmi Mittal. Le groupe prévoit d'investir 7 milliards de dollars cette année, et un total de 30 milliards d'ici à 2012 en vue d'augmenter sa production d'acier de 20 millions de tonnes."

Source : "L'HUMANITE"

Acierix vous salue

Le plan de bataille d'Acierix






















mardi 19 février 2008

La Lorraine grièvement touchée


Patrick Weiten, vice-président du Conseil Général de Moselle et maire de Yutz, résume, dénonçant une décision "qui met en péril de nombreux emplois dans un secteur qui représente le socle de l'activité industrielle de notre bassin d'emploi". Le conseil régional de Lorraine souligne, lui aussi, que sur les 40 000 emplois industriels perdus en France depuis un an, environ 11% "l'ont été en Lorraine, qui ne représent pourtant que 3% de la population française", ajoutant que ces pertes n'ont pas été compensées par des créations nouvelles. De même le comité régional CGT de Lorraine s'alarme-t-il de "la dégradation importante de l'emploi dans l'industrie de la Lorraine qui a perdu 24 900 salariés en 6 ans, le plus mauvais résultat de nos 22 régions françaises". Pour la CGT, "les annonces à Toul, Gandrange, mais aussi dans la chimie, le papier-carton, l'automobile, entre autres, sont dramatiques".
D'autant plus, rappelle Marc Barthel, représentant de la CGT dans le groupe Arcelor, qu'il s'agit beaucoup plus de 600 emplois menacés. La fabrication de l'acier à Gandrange repose sur la filière électrique, consommatrice de ferrailles. La fermeture de l'acierie et du train à billettes de Gandrange - pour ne plus garder qu'un laminoir - et la disparition de ces 595

postes, (même si Mittal a promis de reclasser une partie des salariés sur le site de Florange, à quelques kilomètres de là, et à Luxembourg, et envisagé la retraite pour les autres), entraînerait celle de toute une autre série d'emplois en amont et en aval. Qu'il s'agisse de fournisseurs, des intérimaires qui parfois travaillent à Gandrange depuis des années sans compter les emplois tertiaires induits, dans les services, les commerces.


Source NVO

Acierix vous salue

lundi 18 février 2008

Messages de solidarité

"Salut Fraternel des Camarades de la chimie de Carling. Luttons contre la dictature de la finance. TOTAL-MITTAL MÊME COMBAT."
Antoine C. de St Avold

"Contre le chômage, il faut interdire les licenciements, et renationaliser."
Fabien E. de Thionville

"De tout coeur avec vous !"
Huguette D. de Moyeuvre Grande

"Solidaire avec vous"
Marlène C. de Moyeuvre Petite

"Pour la survie du site et la modernisation des outils permettant l'activité historique du site..."
Jacques V. de Metz

Acierix vous salue

Une belle solidarité

"Je suis donc un camarade de sophie dont le père est chez vous!!! Particularité, j'ai travaillé 3 ans à Gandrange (au labo essai) avant de rejoindre un poste régional CGT sidérurgie.
Les restructurations et les fermetures sont donc malheureusement connues.
La solidarité s'exprime, votre détermination aussi ..."

Joël E.

Acierix vous salue

500 missives CGT à Mittal




De la part d'"Acierix" le Gandrangeois.


La CGT a réuni 500 cartes avec ses enveloppes, distribuées à 500 personnes. A charge de chacun de les adresser à notre cher PDG.
Acierix vous salue


Remerciements au CODEG

"Suite au courrier reçu ce jour par le CODEG, je vous informe de ma totale adhésion et celle de mon entreprise dans votre combat.
Nous renvoyons aujourd'hui même par courrier le bulletin d'adhésion ainsi que le montant de notre cotisation.
Au plaisir de vous voir samedi. Bon courage. Bien à vous."

Jean-Paul K.

Acierix vous salue

samedi 16 février 2008

Votre contact pour rejoindre le comité de lutte

Le chargé de mission et des relations du CODEG, Gérard Loparelli répondra à toutes vos questions. Il est porte-parole officiel du comité.
Tous les sidérurgistes le connaissent, il a été administrateur du groupe Sacilor, Usinor et Unimétal pendant 18 ans et responsable du syndicat CGT pendant 30 ans. Il a travaillé 46 ans dans la sidérurgie. C'est à lui que l'on doit la constitution de ce comité comme cela a été annoncé dès sa création. Gérard Loparelli alors actif en 1984, lors du plan "Acier" qui condamnait Gandrange, a été aussi celui qui a créé le CODESA, le comité de défense de Sacilor Gandrange à l'époque. L'utilité et l'efficacité du CODESA dans la préservation de l'usine de Gandrange a été incontestable.

Acierix vous salue

Mme Monnet de Sarebrück

"Il semblerait que vous ayiez le soutien de notre Président.Tant mieux, il est grand temps que les politiciens luttent contre la délocalisation. Je vous souhaite encore un franc succés dans votre lutte, pour vous et vos familles. Cordialement."
Simone M.

Acierix vous salue

Piennes avec Gandrange

Le Conseil Municipal de Piennes condamne sans appel les décisions qui tournent le dos à l'avenir industriel.
Il soutiendra toutes les initiatives et en particuliers celles qui sont liées à la défense du site d'ArcelorMittal à Gandrange.
Il appelle toute la population à se mobiliser pour le gel de la décision de fermeture de l'acierie de Gandrange et la perte de 600 emplois indirects.
Notre Région, notre Département ont besoin d'un plan de développement industriel et d'emplois durables pour le 21éme siècle.
Nous avons les outils et les compétences. Il en va non seulement de l'intérêt de notre département, de notre région, mais également de l'intérêt national. Le Gouvernement doit prendre ses responsabilités pour mettre en place une vraie politique industrielle.
Fait à Piennes, le 30 janvier 2008.
Le Maire,

Acierix vous salue

Acierix a reçu

" Merci à vous
Je vais aller tout de suite sur le blog et je fais suivre aux ami(e)s. Quoique fassent les autres, chacun(e) doit faire tout ce qu'elle/il peut faire pour faire barrage, informer, relier les luttes entre elles et continuer à construire un monde où vivre garde un sens humain. Personne ne sait les répercussions que peuvent avoir un soit disant petit "geste", petit "mot". Et puis il y a les enfants les jeunes qui nous suivent : seul le fait de ne nous jamais voir renoncer (et peu importe la réussite ou pas de l'action, il ne faut pas penser à cela quand on se lance) préservera notre dignité et la leur.
Bises amitiés et courages"

"A très bientôt René
Ce n'est ni de conseils, ni d'ordres que les personnes ont besoin dans une action (chacun(e) sait ce qu'elle/il a à faire, ce qu'elle/il peut faire) mais de sentir l'énergie surtout et les infos circuler. (J'ai puiser ça hier dans un dialogue au téléphone avec Marie-Claude Charpentier du groupe des Oiseaux et Non-Leaders Solidaires). On ne sait pas à quel moment les personnes décident de s'unir autour d'une action précise pour finir par relier toutes les luttes ensembles, alors il faut tenir et faire comme ci celle-ci était la bonne, il ne faut manquer aucune occasion : tellement de vies sont en jeu. Voilà c'est le message que je vais envoyer à toutes et à tous en même temps que le nom du site."

"L'Action Catholique Ouvrière des bassins sidérurgiques des vallées de l'Orne et de la Fensch condamne avec fermeté la décision du groupe ArcelorMittal de fermer l'acierie de Gandrange et tient à affirmer sa profonde solidarité avec tous les salariés et leur famille durement touchés.
Cette annonce brutale fondée sur des intérêts financiers immédiats sans considération des conséquences humaines et sans considération de l'avenir industriel de toute une région est inacceptable. Cette décision qui bafoue le droit de millier de familles au moins, en comptant les salariés intérimaires et les salariés des entreprises co-traintantes, à travailler et vivre dignement, tourne le dos à des engagements qui ont été pris lorsque le groupe Mittal a commencé à prendre les rênes de la sidérurgie Lorraine.
L'Action Catholique Ouvrière appelle tous ses membres et plus largement tous les salariés à refuser la fatalité et à prendre toute leur place au sein des organisations syndicales qui se battent pour maintenir l'usine de Gandrange et pour le respect des femmes et des hommes qui y travaillent et qui ont tant donné pour cette région.
Remettre "l'homme" au centre de toutes les préoccupations est pour nous Croyants au sein de l'Action catholique Ouvrière, une nécessité et un message d'espérance."

Acierix vous salue

vendredi 15 février 2008

Accord de méthode : CE Extra au Gesim

La direction du site a convoqué le CE en réunion extraordinaire pour présenter son projet d'accord de méthode. Voici la déclaration faite par la CGT à l'issue de la réunion :

"Le comité d'entreprise d'ArcelorMittal est réuni aujourd'hui en séance extraordinaire pour recueillir son avis sur l'accord de méthode concernant la fermeture du site de Gandrange.
Pour la CGT, cet accord est un piège tendu par la direction pour tenter d'imposer dans des délais très rapide les limites de l'information/consultation obligatoire du Comité d'Entreprise.
La date limite définie par l'accord de méthode est le 4 avril 2008, cette date fixe le terme de la procédure de discussion du plan industriel.
Alors que tout le monde (instances départementales, régionales, jusqu'au plus haut niveau de l'Etat) affiche une volonté de discuter d'une autre altérnative que la fermeture du site, la direction d'ArcelorMittal est prête à tout pour tromper l'opinion et fait croire qu'elle va prendre en compte le contre-projet du cabinet Syndex.
En fait, la direction le sait, le Comité d'Entreprise n'a qu'un avis consultatif et l'accord de méthode ne donne pas plus de pouvoir au Comité d'Entreprise. Celui-ci est consulté, il émet un avis et la direction en fait ce qu'elle veut sans obligation d'en tenir compte.
Ce qui est encore plus grave, c'est que l'accord de méthode engage les parties signataires (donc les syndicats qui le signent) à ne pas contester les procédures d'informations et de consultation du Comité d'Entreprise et ainsi renoncent, par avance, à d'éventuelles voies de recours judiciaires.
Ce n'est pas le chemin que prendra la CGT, et les éventuels syndicats signataires prendront une lourde responsabilité en offrant à la direction sur un plateau d'argent leur renoncement à contester la fermeture de l'entreprise.
De plus, il y a un paradoxe criant entre la volonté affichée et déclarée par Monsieur le Président de la République, devant le personnel de l'entreprise et toute la presse le 4 février dernier lors de sa visite à l'acierie.
Si la date du 4 avril 2008 retenue par l'accord de méthode est approuvée, cela veut dire qu'il n'y a plus discussion possible du plan industriel au delà de cette date. Cela n'est pas acceptable. Nous ne sommes pas en régime de droit divin ou Mittal impose sa volonté au mépris des élus et représentants de l'Etat.
C'est pourquoi, la CGT s'est exprimée contre l'accord de méthode et a saisi le Préfet de la Région Lorraine et le Président de la République Française pour leur demander des explications et leur intervention pour geler le plan en attendant qu'un débat loyal et franc ait lieu sur les contres-propositions industrielles."

Acierix vous salue

Tromperie depuis le début

Forte de l'expérience de 40 ans de restructuration, la CGT restait méfiante quant à l'évolution des positions syndicales au fil de la luttte. Le passé montre qu'une fois le rapport de force et l'action créés, grâce à l'engagement de la CGT, les positions syndicales se révèlent au grand jour. Une fois encore, on se retrouve tous trahis et abusés ! La CGT l'avais compris depuis plusieurs semaines déjà, la veille du rassemblement du 9 février, puis le jour du rassemblement il n'y avait pas de doute. Seule la CGT restait et resterait à se battre sur le terrain industriel. Alors que nous avons toutes les chances de faire changer d'avis Mittal, il était impensable de se situer sur le terrain social. Aujourd'hui pourtant, il n'y a plus de doute, c'est la position des autres syndicats rapportée par le Républicain Lorrain du 14 février 2008. Nous citons :
"Jouer la montre, comme tente de faire la CGT, serait contre productif pour les salariés, si nous ne fixons pas de calendrier aux négociations, les reclassements promis par la direction risquent de leur passer sous le nez."

Acierix vous salue

Tirons toutes les conséquences

Mise à part, le côté extrèmement choquant de ce revirement aux conséquences lourdes, il y a lieu de tirer toutes les conséquences d'un tel lachage au moment où justement un succès était à notre porté.

  • Qui reste avec la CGT sur le terrain industriel et la survie des trois outils de Gandrange : Acierie, TAB et LCB ?
  • Qui se battera pour l'aboutissement d'un véritable contre-projet alternatif à celui de Mittal ?
  • Qui refusera de s'embarquer dans l'abandon industriel pour s'engouffrer dans l'illusion du reclassement ?

Nous reviendrons sur cette nouvelle situation. Nous disons à tous ceux qui nous font confiance, ne désespérez surtout pas et continuez de vous battre à nos côtés, avec la CGT. Rien n'est perdu la CGT dispose encore de nombreux atouts.

Acierix vous salue

La CGT consulte sur le contre-plan

La CGT reçoit aujourd'hui un expert économique et dans quelques jours un spécialiste en métallurgie. Des contacts ont été également pris avec des ingénieurs spécialisés dans les équipements sidérurgiques. La CGT travaille également avec d'anciens dirigeants d'Arcelor et d'Unimétal. Toutes ces contributions permettront de nourrir le travail confié à l'expert du CE.

Acierix vous salue

Deux aspects fondamentaux

La CGT estime que les raisons avancées par Mittal, pour condamner Gandrange, sont pour le moins très incomplètes. Deux aspects essentiels ont été volontairement oubliés :

  1. Aucune expertise technologique n'a été engagée pour l'acierie, comme la CGT est seule à l'exiger. On ne peut pas condamner un outil sans dire pourquoi.
  2. Aucune étude a été faite sur le coût réel et total de la fermeture du site, comme la CGT est seule à l'éxiger. Jamais, on a fait l'addition d'une destruction d'un site industriel viable, le coût de la fermeture ne s'arrête pas seulement au coût de l'accompagnement social et du démentèlement. Il faut aussi et surtout ajouter le coût supporté par les colléctivités, l'Etat, les entreprises dépendantes de Gandrange, tous les fonds publics passés, présents et futures. On ne peut pas refuser les investissements nécessaires au sauvetage de Gandrange, dès lors que l'on a pas présenté la note de la fermeture. Et la, on s'apercevra d'une chose, le prix de la casse est autrement plus lourd que celui de bâtir l'avenir.

Acierix applaudit des deux mains la CGT

Acierix vous salue

Petits chiffres

Mittal vient d'annoncer 8 milliards d'euros de bénéfice et on commence à parler d'un investissement pour Gandrange d'un montant compris entre 50 et 150 millions d'euros.
Pour Acierix c'est faisable et raisonnable.

Acierix vous salue

Solidarité : j'écris ton nom

Alors que les odeurs nauséabondes nous inondent, les témoignages de solidarité continuent d'affluer à la CGT :

"Nous sommes de tout coeur avec vous dans la lutte pour le maintien de l'activité sidérurgique de produits longs à haute valeur ajoutée à Gandrange avec le maintien de ses 1000 emplois. Mais le coeur n'est pas tout et nous joignons à ce courrier, un chèque pour vous aider à financer la lutte dans laquelle vous êtes engagés." (UFICT-CGT Arcelor Systems)

Acierix vous salue

St Valentin : le divorce

Alors que tous les amoureux de Gandrange auraient dû fêter leur 2ème mois de luttes. La St Valentin est plutôt une St Barthelemy où certains ont profité de l'occasion pour divorcer d'une union pourtant "sacrée".
Acierix en a le coeur brisé mais pas le moral, un petit coup de potion et ça repart de plus belle.

Acierix vous salue

Le CEE du 14 et 15 février 2008

Le comité restreint élargi du comité d'entreprise européen d'ArcelorMittal s'est réuni le 14 février, et encore aujourd'hui avec comme ordre du jour : "projet de réorganisation industrielle du secteur long carbnone europe". La CGT proposera l'adoption d'une motion pour protester contre la fermeture de Gandrange.

Acierix vous salue

jeudi 14 février 2008

Le CODEG communique

Entretien de M. Grenaut au journal de l'Humanité :
Directeur des installations de Gandrange de 2002 à 2005, Alain Grenaut estime que le groupe ArcelorMittal doit s'expliquer :
"Huma : En janvier, au moment de l'annonce des suppressions d'emploi, vous affirmiez : "on peut sauver Gandrange." Le pensez-vous toujours ?
Oui. Avec un prix de revient raisonnable et une orientation sur des produits de qualité, c'est possible. On peut faire vivre l'usine en produisant bien, plûtot que beaucoup. Certes, le choix d'un four électrique bicuve (techniquement très complexe), en 1993-94 avait été une erreur.Mais les deux laminoirs et les deux coulées continues sont parfaits. Ils permettraient de faire évoluer la production vers des "produits nobles", à destination de l'automobile, par exemple. Plus généralement, quand on parle "valeur ajoutée" en sidérurgie, ce sont les hommes et les outils. Et les deux sont là.
Huma : Pourtant, le site a perdu 24,4 millions en 2006 et 36 millions en 2007. Que s'est-il passé ?
Il y a un point majeur que je ne m'explique pas. A mon époque, on "envoyait" entre 1,1 et 1,3 million de tonnes par an, dans des conditions plus difficiles qu'aujourd'hui puisqu'il y avait moins de fonte à disposition. Depuis l'acquisition d'Arcelor par Mittal (fin 2006), il y a toute la fonte qu'il faut mais le site ne dépasse pas le million de tonnes par an. Cela représente un déficit de production de 30% ! Si la chute avait été lente, j'aurais trouvé ça "normale". Mais là, c'est brutal. En 2005, le site gagnait encore de l'argent. A partir de 2006, il est devenu brusquement déficitaire. pourquoi ? Il est du devoir de la direction d'expliquer ce décalage.
Huma : On parle aussi de la perte de savoir-faire causées par la mauvaise anticipation des départs en retraite, l'arrivée massive de jeunes et le manque de formation.
On ne peut pas faire mine de s'étonner aujourd'hui de ce problème. Cela fait des années que l'on sait qu'il y a un manque latent d'effectifs ! Pendant ma gestion, tous les DRH en étaient conscients. Des plans d'embauche et de formation de grande envergure étaient d'ailleurs prévus. A Gandrange, il aurait suffit de tenir trois ou quatre ans en sureffectifs pour gérer au mieux la transmission des compétences.
Huma : Et cela n'a pas été fait... Vos propos vont dans le sens de l'intersyndicale (CFDT-CFE-CGC; CGT), qui parle de "mort programmé du site..."
Tuer un site industriel, c'est criminel. Et je refuse d'imaginer qu'un dirigeant ait fait cela intentionnellement. Je me garde donc d'émettre cette hypothèse.
Huma : L'idée d'un repreneur, avancée par le comité de défense dont vous faite partie, a été reprise par Sarkozy. Mais cette question divise l'intersyndicale. Qu'en pensez-vous ?
La CFDT et la CFE-CGC préfèrent rester dans le groupe Mittal. Elles estiment qu'en cas de fermeture du site, mieux vaut être dans une grande entreprise pour pouvoir être reclassé plus facilement. Je n'ai rien contre Mittal, mais je prends acte de sa volonté de fermer Gandrange. A partir de là, il faut chercher avec qui travailler.
Huma : Que proposez-vous ?
Grandrange pourrait rejoindre un groupe où des synergies sont possibles, comme Ascometal ou Saarsthal. Dans le cadre d'une éventuelle intervention de l'Etat, on pourrait imaginer une recapitalisation pour "refaire" Unimétal, plutôt que de mettre de l'argent dans un géant comme Mittal. Unimétal est une marque respectée aussi bien par les industriels que par les ouvriers."

Acierix vous salue

Messages de solidarité

"Le combat de nos collègues et aussi le combat de Railtech Ars et de toute une population, de toute une région en mal de restructuration et de délocalisation. Courage et bravo."

Fabienne F. de Ars sur Moselle

"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent. Ne laissons pas faire de désastre industriel de notre Lorraine."

Marc B. de Frouard

"Habitante de Gandrange depuis 3 ans, chaque jour qui passe, j'entens le train de l'usine, en amenant mon gamin à l'école. Je vois l'usine ma vie est à Gandrange avec l'usine Mittal. Bon courage et de tout coeur avec vous."

Anne-marie V. de Gandrange

"L'acierie de Gandrange doit vivre. Il faut se mobiliser pour que cet outil de travail soit préservé et pour qu'il se développe."

Salvatore D. de Rombas

"Ma première manif de syndiqué fût pour défendre la sidérurgie. J'étais à Talange. Je serais toujours là avec vous. Quel scandale ! Détruire un outil de travail pareil !"

Anne-marie M. de Clouange

"Tenez bon !"

Jean-jacques B. de Saint Avold

Conférence de presse au portier de l'acierie le 13/02/2008

Le syndicat CGT ArcelorMittal Gandrange, assisté par Maître Ralph Blindauer avocat au barreau de Metz, a tenu une conférence de presse le mercredi 13 février 2008 à 10h00 sous la tente de réception installée sur le parking de l'acierie de Gandrange.
Cette conférence a portée sur "l'accord de méthode" proposé par ArcelorMittal et remis aux organisations syndicales pour signature et pour laquelle la CGT n'apportera pas sa caution. Le calendrier prévu dans cet accord est en total contradiction avec la volonté exprimée par le personnel, les élus locaux et l'engagement pris par le chef de l'Etat. Cet accord rassemble toute les conditions pour faciliter la fermeture de Gandrange.
Pour la CGT, cet accord représente un marché de dupes qu'elle entend dénoncé vigoureusement. C'était l'objet de cette conférence de presse au cours de laquelle cet accord a été présenté par la CGT sous l'éclairage juridique de Maître Blindauer. Il a été remis à la presse et aux élus.
Par ailleurs, il a été également fait état de la saisine par la CGT du président de la République et du Préfet de Région pour lesquels il a été demandé d'intervenir pour faire respecter l'échéancier qui avait été proposé...

Acierix vous salue

La CGT saisit le Préfet de Région

Monsieur le Préfet,

"En avril, je recevrai les représentants syndicaux puis l'expert qui m'exposera la contre-proposition industrielle. Ensuite, je verrai Monsieur Mittal et je reviendrai ici-même vous donner la réponse."

Ces engagements forts ont été pris par Monsieur le Président de la République, lors de sa visite à Gandrange le 4 février 2008, devant l'ensemble de salariés, des syndicats et en votre présence.
Or, nous constatons que la Direction d'entreprise s'obstine à vouloir clore le débat sur le plan industriel pour le 4 avril 2008. Elle tente de faire admettre cette "limite" aux organisations syndicales comme étant la date taquet au-delà de laquelle plus aucune remise en cause ne pourra être possible.
Aussi, en s'appuyant sur les engagements pris par le président de la République, la CGT estime que la consultation du comité d'entreprise, engagée le 16 janvier 2008, doit être suspendue en attendant l'examen du contre-projet présenté par les syndicats et les échanges et contacts aient lieu au plus haut niveau de l'Etat.
La Direction manoeuvre et veut entraîner avec elle certaines organisations syndicales. La CGT n'est pas d'accord. Elle demande que l'échéancier fixé par Monsieur Nicolas Sarkozy, président de la République, soit respecté.
Dans l'attente de vos nouvelles, veuillez agréer,...

Acierix vous salue

La CGT interpelle le président de la République

Monsieur le Président,
Le 4 février dernier, lors de votre visite sur le site d'ArcelorMittal Gandrange, vous avez fixé les étapes du calendrier de concertation avec les organisations syndicales et l'expert économique. Vous avez précisez que vous rencontrerez à nouveau Monsieur Mittal et donnerez rendez-vous aux salariés de l'entreprise pour leur communiquer les résultats de cet entretien.
Votre parole engage l'Etat français et c'est bien comme cela que nous l'entendons.
Or, nous constatons que la Direction de l'entreprise a fixé son propre calendrier de discussion et refuse de prendre en compte l'échéancier que vous avez fixé.
Cette attitude montre indéniablement une volonté d'ArcelorMittal de passer en force, en voulant imposer à l'Etat et à vous-même, son plan industriel. La soi-disante intention qui serait portée aux contre-propositions industrielles émanant des syndicats, dès lors qu'une date taquet de discussion est fixée au 4 avril 2008, ne représente que de la poudre aux yeux. Pour la CGT, ce diktat n'est pas acceptable. Cela ne correspond ni à l'esprit ni aux propos que vous avez tenus devant le personnel de l'usine de Gandrange.
C'est pourquoi, nous souhaitons votre intervention urgente pour que le calendrier proposé par la Direction d'arcelorMittal, dans son "accord de méthode", soit figé afin de tenir compte de votre appréciation de la situation.
Veuillez agréer,...

Acierix vous salue

mardi 12 février 2008

Le rassemblement du 9 annonce une suite

Une nouvelle fois, la mobilisation du personnel, de la population et des élus locaux était au rendez-vous. Tout le monde a répondu à l'appel syndical même si tous n'avaient pas les mêmes intentions et les mêmes objectifs pour cette journée.
Un fait incontestable. La détermination demeure chez les salariés dont certains ont marqués des débrayages pour assister au rassemblement. C'est manifestement du coté de la CGT que l'on constate, non seulement une fidélité sans faille aux engagements pris avec ArcelorMittal mais aussi la détermination dans la lutte et de la poursuivre dans l'unité des salariés.

Acierix vous salue

Et maintenant ?

Et bien, maintenant, il faut poursuivre avec plus de force. C'est le seul choix que nous avons. En à peine un mois, les choses ont fortement bougé. La CGT estime que le rapport de force est en notre faveur. Un projet industriel crédible est possible. Maintenir Gandrange et la développer est très réaliste. La CGT va proposer de nombreuses initiatives. La première d'entre elles, le dépôt des pétitions des populations et des salariés à la Préfécture. La contre proposition attendue doit être portée par tout le monde.

Acierix vous salue

La CGT : acteur majeur de l'unité


Le rassemblement du 9 février a été un moment fort de la solidarité et de la lutte, on le doit surtout et avant tout à l'engagement de la CGT et de tous ses militants. Dès la décision prise de faire du samedi 9 février un rassemblement de soutien de la population aux sidérurgistes de Gandrange, la CGT s'est lancée à corps perdu dans la popularisation, la préparation puis l'organisation et l'animation de cette journée. Les militants CGT ont traversé les vallées de l'Orne et de la Fensch avec voiture sono et tracts pour informer les populations ; des affiches ont été collées chez les commerçants. La CGT a aussi, seule avec le concours très actif de la municipalité de Gandrange, assurer la préparation et l'organisation matérielle du rendez-vous (recherche de podium, sonorisation, lacher de ballons, prestations artistiques, etc...).
Seule la CGT a eu le souci d'accueillir la population avant, pendant et après les allocutions syndicales (expositions de pétitions, poursuite des signatures des pétitions, message de solidarité de la population dans le livre d'or, expo de photos de la lutte, remise aux participants d'une enveloppe libellée à l'adresse de Mittal avec une carte à signer....
C'est aussi à la CGT seule que l'on doit l'animation du podium, la présentation des personnalités, des soutiens, des messages de solidarité, des artistes ...
C'est aussi à la seule CGT que l'on doit la préparation des collations pour la population (boissons, viennoiseries...). Il faut souligner aussi la forte contribution du CODEG ( le comité de défense du site de Gandrange). Sans la ville de Gandrange, la CGT et le CODEG, il n'y aurait eu qu'un parterre de journalistes et de photographes et un rassemblement morne et sans chaleur.


Acierix vous salue

Une injure impardonnable !

Alors que la première allocution syndicale portait en particulier sur la nécessité de maintenir et renforcer l'industrialisation et que celle de la CGT (voir plus loin) mettait l'accent sur le chemin parcouru et les pièges tendus, la seconde allocution a été marquée par des propos méprisants à l'égard des retraités, en leurs signifiant que "l'on avait pas besoin d'eux" alors qu'ils étaient venus apporter leur soutien aux sidérurgistes de Gandrange. Les anciens qui avaient tout donné pour le développement de leur usine.
A la suite de ces propose, les retraités ont eu à coeur d'exprimer leur indignation auprès de la CGT. Ils ont été choqués, fortement blessés par le mépris affiché. Cela laissera des traces indélébiles dans les esprits et dans les coeurs. On se doit de respecter tous ceux qui nous ont précedé dans la lutte et fait de Gandrange une usine exemplaire.

Acierix vous salue

"Acierix" très choqué

Ne perdons de vue que le rendez-vous du 9 février 2008 était un appel à la solidarité en direction des populations de la vallée de l'Orne et de la Fensch, invitées à venir soutenir les sidérurgistes de Gandrange. La moindre des choses était d'accueillir, de remercier et d'accompagner les participants jusqu'à la fin du rassemblement. Et bien non, on s'est contenté du volet médiatique (pose photos pour la postérité et interviews) et puis tout le monde s'en est allé laissant la CGT seule pour le montage, démontage et le rangement de tout le matériel. Ce manque de respect et de politesse a choqué et c'est peu dire.
Moi "Acierix", j'en suis encore tout retourné et révolté. Quel monde ! Mais quel monde ! Le "paraître" domine sur toute autre considération humaine.

Acierix vous salue

lundi 11 février 2008

Halte à la censure du répu et de FR3 : lettre ouverte

Monsieur le Président Directeur Général,

Les mots nous manquent pour exprimer la colère et l'indignation de notre syndicat et des centaines d'adhérents et sympathisants, face au traitement que votre journal a réservé au rassemblement intersyndical organisé le 9 février devant l'usine de Gandrange.

Alors que la CGT a organisé seule la popularisation, la préparation, l'organisation, l'accueil et l'animation de ce rendez-vous, alors que la CGT est majoritaire chez le personnel en lutte, comment avez-vous pu, d'une façon aussi éhontée, étouffer son expression, censurer sa présence ? Votre journal, dont nous connaissons parfaitement le parti pris a, cette fois-ci, dépasser les limites de ce que la morale et la déontologie journalistiquent tolèrent.

Il ne s'agit plus de préférence affichée mais d'une volonté délibérée de faire taire la CGT. Vous profitez de votre monopole pour manipuler l'opinion et exercer une censure d'un autre temps.

Vous ne respectez plus les principes de la République Française. Cette discrimination à l'égard de la CGT mérite d'être sanctionnée par l'opinion mais aussi par tous ceux qui défendent la diversité d'opinions. Ce comportement ne vous grandit pas et déshonore la presse française.

Vous avez commis là une action condamnable qui marquera longtemps les esprits. Vous avez étouffé la liberté d'expression. Vous avez tout simplement étouffé la liberté.

Ce jour restera à tout jamais la preuve indélébile de la censure, de la discrimination mais aussi de l'indignation des salariés en lutte pour leur avenir.

Nous savons que nous avons rien à espérer de votre part, ni excuses, ni regrets et que votre journal poursuivra dans la même direction. Mais, tous les honnêtes gens, défenseurs de la rigueur morale et intellectuelle seront reconnaissants envers la CGT pour porter le drapeau de la libérté d'expression et du pluralisme.

Nous sommes honteux d'avoir été longtemps lecteurs de votre journal, comme tant d'autres,. Nous avons décidé de nous éloigner à tout jamais d'une presse qui a perdu le sens de l'honneur.

P.S : Copie adressée aux adhérents CGT, aux structures de la CGT, au personnel d'ArcelorMittal, aux participants aux rassemblemnt du 09 février 2008, aux élus locaux, à l'AFP, au journal l'Humanité, au journal La Semaine, au Canard Enchaîné, à la NVO.

Acierix vous salue

Un moment d'humanité et d'émotion

La CGT avait mandaté un de ses jeunes militants du TAB, Sébastien MACRI, pour s'exprimer au nom de son syndicat. L'attitude digne, courageuse, déterminée et humaine affichée par ce jeune militant a fait passer dans l'assemblée un souffle d'humanité et d'espoir. Sébastien a mis l'humain avec ses souffrances et ses rêves au coeur des luttes, aspect peu évoqué. Sébastien a mis des sentiments et de la morale dans son intervention. Il a aussi dit clairement les choses en demandant que l'avenir du site ne pouvait que ce concevoir avec ses trois outils (acierie, TAB et LCB) et que l'accord de méthode était une duperie.

Acierix vous salue

Sébastien Macri, représentant CGT au TAB et jeune militant s'est exprimé

Gandrange : l'usine du futur, l'usine des jeunes

"Je m'appelle Sébastien Macri, j'ai 31 ans, marié et père de deux enfants de 3ans et 1 an. Ma première pensée va vers eux, vers l'avenir auquel je contribuerai avec les autres hommes à leur offrir un avenir de prospérité et de paix, plutôt qu'un monde de violences, généré par système commandé par l'argent.

J'ai en poche un BAC de comptabilité. Après avoir passée 4 années de galère en interim, j'ai réussi à me faire embauché en 2004 comme technicien de contrôle.

J'aime ce que je fais et je veux continuer de développer mes compétences ici à Gandrange et pas ailleurs. Parce que c'est la seule usine en France qui fabrique des aciers longs, très technique et avec une ggrande valeur ajoutée. L'acier d'il y a 10 ans n'a rien à voir avec l'acier d'aujourd'hui. Dans 10 ans, Gandrange pourra fabriquer encore d'autres nuances plus exigeantes, des aciers plus techniques, plus légers, plus écologiques. Gandrange, c'est l'usine du futur.

Gandrange est usine pour les jeunes. Donc moi Sébastien Macri et tous ceux de ma génération disent haut et fort : "Nous resterons dans l'usine du futur et nous nous battrons pour elle".

L'acier de demain, certes c'est de la quantité mais ce sra surtout de la qualité.

Gandrange peut produire 1,2 millions de tonnes et de très bonne qualité. Les solutions pour sauver Gandrange, nous y réfléchissons à fond et sérieusement, avec mon syndicat la CGT et d'autres."

Gandrange : l'unanimité autour du volet industriel

"Je voudrais maintenant faire le point sur le chemin que nous avons parcouru ensemble depuis l'annonce du plan de fermeture décidé par Mittal :

- En un mois, presque jour pour jour, nous avons accompli une mobilisation remarquable. Dans un delai relativement court, tout le personnel de Gandrange s'est mobilisé et aussi tôt, la population et les élus locaux sont venus se souder à leur cause. Gandrange est devenue l'affaire de tous, de tous les lorrains et au delà au vu du retentissement provoqué par ce coup de tonnerre. Gandrange, ce fleuron, cet emblême de la sidérurgie serait la cible de Mittal et promis à la casse !
Et bien, pour tous ce sra NON, il n'en est pas question ! Et nous, les jeunes, nous disons trois fois NON !!! Vous avez cassé la vie de nos grands-père, puis celle de nos pères, vous ne briserez pas celle de leurs enfants et de leurs petits enfants ;

- Cette mobilisation est forte mais surtout elle est exceptionnelle dans l'histoire de la sidérurgie lorraine par ce qui la rassemble contrairement aux 40 ans de restructurations que nous avons connues. L'union l'entente se sont faite autour d'un point et d'un seul : le volet industriel et uniquement le volet industriel.
Personne, je dis bien personne n'a voulu s'engager sur la discussion du plan social. L'hiostoire, l'expérience nous montrent qu'on renonçant à l'industriel, en se résignant à ne discuter que de l'accompagnement social des fermetures et bien on a tout perdu. Cette fois-ci, on ne nous aura pas. On ne nous bluffera pas !

L'usine de Gandrange ne doit pas disparaître de la sidérurgie. Nous voulons notre usine avec ses trois outils : l'aciérie, le TAB et le LCB et avec ses 1000 emplois.
Pour la première fois l'unanimité s'est faite sur l'industriel, c'est une même, une sorte d'union sacrée. Puisque même le présidant de la République Française s'est associé à notre cause commune.
Nous sommes TOUS CONTRE Mittal... Donc, la cause est loin d'être perdue. Nous sommes encore tous là aujourd'hui pour le redire fort et en plus, nous serons prêts très prochainement pour lui présenter un plan de développement de Gandrange face à son plan de destruction.

Qui, ici, prendrait le risque de se mettre du côté de Mittal ?
Qui, ici, prendrait le risque de briser cet élan, cette belle unanimité, ce front uni d'opposition et de proposition ? Moi, je vous le dis comme je le pense, personne ne s'engagera sur un autre chemin !"

Gandrange : une ligne claire et des pièges à eviter

"Après l'étape de l'action, de la mobilisation est venue l'étape de la proposition altérnative. Elle vous sera présentée bientôt. Et là, il faudra çetre tous derrière, sidérurgistes, populations, élus, président de la République et pousser fort pour imposer la proposition. Beaucoup d'experts, de conseillers, travaillent avec les syndicats. Il faudra fédérer toutes les idées dans un projet crédible et convaincant.

Les trois soeurs, l'acierie, le TAB et le LCB forment un tout indissocable. On ne brisera pas la famille.

Gandrange doit faire une production d'acier comprise entre 1 et 1,2 million de tonnes et pas en dessous.
Gandrange doit conserver un carnet avec sa large gamme d'acier technique à haute valeur ajoutée : plus de deux cents nuances d'acier. Pour faire ça, il faut beaucoup de savoir-faire et de compétences. Il y a peu de gens capables de fournir un tel carnet aussi riche. Cet acier est cher à fabriquer mais il rapporte beaucoup d'argent, c'est l'acier de demain.

D'ailleurs, à ce propos, nous les jeunes, nous nous sommes demandés si la Direction de Gandrange était à la hauteur pour piloter l'usine. Elle ne croit pas à son avenir. Elle est molle est résignée.

Je terminerai par un appel à l'extrême vigilance. Cette Direction nous tend un piège énorme. Depuis quelques jours, elle négocie avec les syndicats un accord de méthode, c'est offrir la fermeture de Gandrange sur un plateau d'argent. Mittal veut nous enfermer dans un calendrier strict et nous interdir tous recours ultérieur en justice si on signe.

Ne grillons pas les étapes, nous pouvons l'emporter.
Je vous prie de me croire les idées anvancent. 9a chauffe à la CGT, on étonnera les patrons, et surtout on étonnera Mittal !!!"

Gandrange : avec la CGT l'espoir demeure

"Je vais parler de mon syndicat, la CGT et pourquoi j'ai choisi de militer chez elle.
Pour moi, le syndicalisme veut dire défendre, lutter, conquérir, faire avancer le progrès social, lutter contre toutes les discriminations.

Au syndicat, on lutte dans la bonne humeur, on discute beaucoup, on revendique et on refléchit. Je n'en finit plus de lire, de m'informer et de me documenter. C'est enthousiasmant. Ce qui est bien aussi, c'est la fraternité, la chaleur humaine, la solidarité, le sens des valeurs, du respect de la parole donnée, et de l'engagement. Et tout ça c'est à la CGT que je l'ai découvert et croyez moi je ne le regrette pas.

J'ai adhéré au syndicat en 2006, et et j'ai été élus délégué en CE-DP en 2007. On m'a proposé des responsabilités que j'ai acceptées. C'est pas facile, c'est prenant, aussi bien dans la tête que dans le coeur. Le gros problème c'est de concilier mon rôle d'époux, de père, de travailleur, de citoyens et de syndicaliste. La tâche est rude mais je n'ai pas l'intention de lâcher.

Je vous raconte tous ça parce qu'il faut que vous l'entendiez. Nous ne sommes pas des machines, ni des robots, ni l'objet d'une photo furtive ou d'un bref commentaire dans les médias. A ce propos, je vous assure que quand je lis la presse, j'écoute la radio ou je regarde la télé, je ne m'y retrouve pas du tout. Moi, je vis la lutte avec mes collègues et mes camarades et ce que disent les médias ne correspond pas à ma lutte, à notre lutte.

Parmi les vertus de celle-ci, l'une d'elle m'a appris à analyser, à ouvrir les yeux et à comparer. Jamais auparavant je ne me serais jamais douté de tout ça. On est jeune et on gobe tout. Maintenant, je me fais ma propre opinion avec ce que je vis.

Mais en vous parlant aujourd'hui, je veux vous faire comprendre que, derrière toutes les tonnes d'acier, tous les milliards d'euros, toutes les masses de chiffres, il y a des hommes, oui des hommes qui vivent, espèrent et doutent et souffrent.

De ceux-là, on en parle peu, si ce n'est sous forme de numéros, de matricules, de nombres, de coûts, de variables ou d'ajustement. Mais de leur coeur, de leur âme, de leurs drames, de leur courage, de leurs souffrances au travail, de leur intelligence, on en parle jamais.

Toutes les conquêtes sociales ont été arrachées dans la lutte par des hommes et femmes avec les syndicalistes. Des personnes anonymes pour la plupart d'entre elles.

L'histoire et les médias nous montrent que le premier alors qu'il n'est rien s'il est tout seul. Quand on parle cathédrale, on évoque que le roi ou le pape mais jamais l'ouvrier, le sculpteur, l'architecte ou le menuisier....

C'est au nom de tous ces hommes et de ces femmes que je vous dis un grand merci pour votre présence aujourd'hui. Votre solidarité et votre chaleur m'émeuvent et me fait chaud au coeur. Vous me donner l'énergie pour avancer, aller plus loin et pourquoi pas, gagner le défi Gandrange, gagner le futur Gandrange.

Restons ensemble, unis, pour faire plier Mittal.

Merci."


dimanche 10 février 2008

Gandrange la star

Le moins que l'on puisse dire c'est que la lutte de Gandrange a fait le tour du monde. On en parle à Luxembourg, à Londres, à New Delhi et à Paris. Ce n'est pas fini. Bernard Kouchner interviendra devant les nations unies à New York. Il proposera un couloir humanitaire.

Acierix vous salue

Solidarnosc

En 1984, alors que le plan acier condamnait Gandrange, la CGT invita Henri Krazucki, secrétaire général de la CGT à se rendre sur le site. Ce fut un succès, avec une journée porte ouverte qui a rassemblée plus de 3000 personnes venues des quatre coins de France.
24 ans plus tard, Gandrange vit toujours. C'est Nicolas Sarkozy qui s'invite. Ce fut réussi. Si nous relevons à nouveau le défi, au prochain plan de restructuration, on invitera le pape. Gandrange mérite bien une bénédiction papale urbi et orbi.

Acierix vous salue

jeudi 7 février 2008

Du côté de la CGT

La reflexion engagé par le groupe de travail mis en place par la CGT a parfaitement identifié les raisons qui ont conduit à la situation d'aujourd'hui. La CGT peut d'ores et déjà affirmer que Gandrange dispose des atouts et des forces pour prendre un nouveau départ sur un marché prometteur.
La CGT a prévu de rencontrer plusieurs spécialistes et chercheurs pour nourrir sa reflexion.

Acierix vous salue

La vallée de la Fensch se mobilise

Le syndicat CGT Sollac ArcelorMittal Florange et environs a fait paraitre une information en commun avec les autres syndicats du site. Il a sorti également de son côté un tract appelant au rassemblement du 9 février à GAndrange.
Une distribution a été faite sur le marché de Florange invitant la population à se solidariser à la lutte des siderurgistes de Gandrange.

Acierix vous salue

La CGT rencontre l'expert du CE

A la demande de la CGT, l'expert, mandaté par le CE pour engager l'étude sur une solution alternative, rencontrera l'intersyndicale le vendredi 8 février 2008.
La CGT souhaite entendre l'expert pour connaître les orientations sur lesquelles il travaille.
Pour la CGT, il est évident que le travail de l'expert doit se faire en étroite collaboration avec les syndicats. Le sujet est grave, il doit être traité dans la transparence et répondre aux interrogations des élus.


Acierix vous salue

3ème négociation sur l'accord de méthode

la troisième rencontre entre la direction et le syndicat portant sur la conclusion d'un accord de méthode est tenue ce matin. La CGT a réitéré sa demande de suspension du plan de démentèlement. Elle ne comprend pas l'attitude de la direction qui persiste dans son refus de ne pas ouvrir le calendrier des discussions sans imposer de date tacquet. Comment peut-on fixer une date ferme de fin de discussions alors que le Président de la République a exprimé son souhait de rencontrer les syndicats, le Président Mittal, les experts pour prendre connaissance du projet industriel alternatif ? Cette position est contraire à l'esprit même de ce qui est dit, donnons suffisament de temps pour bâtir une proposition solide et crédible.
Une quatrième réunion est prévue le 11 février 2008. "Acierix" commence à avoir de la tension, un petit tour chez le druide "Calmix" et ça repartira.

Acierix vous salue

mercredi 6 février 2008

Le Comité Régional CGT de Lorraine s'alarme

Dans un communiqué, la CGT s'alarme de la situation de l'emploi en Lorraine et s'interroge sur les suites que la CGT va lui donner

"La CGT dénonce la dégradation importante de l'emploi dans l'industrie Lorraine qui a perdu 24900 salariés en 6 ans, le plus mauvais résultat de 22 régions françaises.

Les annonces à Toul, Gandrange, mais aussi dans la chimie, le papier-carton, l'automobile, entre autres, sont dramatiques ! Pour la CGT, ça suffit !

Ces décisions sont économiquement injustifiées car elle repose sur la seule logique financière dont on constate les ravages aujourd'hui. Il faut arrêter la destruction des emplois industriels.
Ceux-ci sont créateurs de richesses et générateurs d'emplois tertiaires. Les profits réalisés par les grands groupes doivent être réinvestis pour partie dans le développement des activités productives dans la région.
Les conséquences néfastes de ces choix sur les emplois indirects (sous-traitance, fournisseurs, commerces, services publics...) et l'activité économique de la Lorraine sont considérables.

La CGT appelle à une réaction forte de tous pour une autre politique et attend des élus lorrains une forte mobilisation et leur implication dans les différents dossiers.

Le Gouvernement et les collectivités locales doivent soutenir les propositions immédiates de la CGT et des salariés : gel des plans ArcelorMittal, Michelin-Kleber, des industries de la chimie et du papier-carton.

Pour la CGT, sans élucider les questions des mutations économiques, il faut s'engager fermement dans une politique industrielle concrète.

La CGT s'adresse à l'ensemble des salariés lorrains via ses syndicats d'entreprise pour les informer et organiser leur mobilisation.

Dès à présent, elle appelle à la réussite du rassemblement de solidarité du 9 février au portier Acierie à 15h00.

Elle va s'adresser aux autres organisations syndicales de Lorraine pour coordonner la riposte contre cette politique de casse de l'emploi et proposer une grande manifestation régionale."

Acierix vous salue

Nouvelle réunion sur l'accord de méthode

La direction de Gandrange convoqué à nouveau les syndicats, le jeudi 7 février 2008 à 10h00, pour une nouvelle réunion de négociation sur un accord de méthode. La CGT estime que cette réunion n'a pas lieu d'être. La Direction doit respecter les engagements pris. Il faut donner suffisament de temps pour permettre l'élaboration d'un contre-projet de l'intersyndical.

Acierix vous salue

Message d'un ancien de Gandrange

"J'ai été salarié à Gandrange... époque SACILOR.

Patrons différents, mais méthode identique puisque le profit engendre le profit ; les industries et les populations ne comptent pas.
La mondialisation accentue cette méthode et la division des salariés est à craindre ; certains dans la population diront.... on leur offre une mobilité, un reclassement...

Bon courage à tous
Joël Estachy"

Acierix vous salue

Démultiplication de la solidarité

Depuis l'ouverture de la maison "CGT.COM", on s'est emparé du Blog-CGT, un exemple parmi tant d'autre :

"J'ai fait suivre l'adresse de votre blog à un maximum de personnes qui j'espèrent en feront de même.
Parmis le syndicat CGT du chu et Joël Estachy m'ont répondu, je te fait suivre son message.
Il me demande si vous avez une adresse mel, donc si t'es d'accord, peux tu me l'envoyer?
Je te file par la même occas la leur même si je sais que t'as des tas de trucs à faire...

cgt@chu-nancy.fr

Hier, avec un camarade CGT on est allé à l'UL et envoyé par courrier un exemplaire du tract que tu nous a faxé accompagné d'une pétition à toutes les USD (Union Santé Départementale) du 54... Je m'occupe de récupérer cela au plus vite...

Gros bisous"

Acierix vous salue

Les pétitions individuelles se multiplient

Par courrier ou remise en mains propres au syndicat CGT les pétitions prisent en charge par les salariés de Gandrange s'accumulent. On peut noter le soutien de retraités, magasinier, agent de maintenance, facteur, employé de collectivité, gendarmes, chômeurs, restaurateur, mécaniciens, garagistes, agricultrice... Ce bref aperçu montre la diversité de la population et leur soutien face à la menace qui plane sur l'usine de Gandrange.

Acierix vous salue

On écrit à la CGT depuis le 68300

De Saint Louis aux camarades de Gandrange...

"J'ai appris sur A2 qu'il y allait avoir quelques 700 licenciements. Tu sais Jacky je t'ai reconnu de dos car j'ai dis à mon épouse, tiens c'est Jacky Mascelli, et tout ça après avoir quitter l'usine i l y a 17 années déjà. Je suis de tout coeur avec vous, car il ne faut surtout pas croire à notre Président de la République qui n'en a cure de nous. Quand Mittal a pris le groupe j'ai de suite dis à mon entourage : c'est la fin du site de Gandrange, on commence à connaître tous ces changements de direction qui ne connaît que le mot "licenciement".
Camarade ne vous laissez pas faire.
A bientôt.

Jacky BEAUMCAT"

Acierix vous salue

"Le bar floreal photographie" s'intérèsses aux luttes

EN 1979, les photographes Jordan et Lejarre effectuent un reportage sur les luttes pour le maintien de la sidérurgie à Longwy.
Ils reviennent 30 ans plus tard pour revisiter les lieux, les acteurs, le paysage...
Ils ont décidé de suivre les luttes de Gandrange le passé, le présent, l'avenir et toujours la sidérurgie encore vivante.
La CGT accueillera l'équipe de reportage.

Acierix vous salue

Les techniciens CGT de chez UGITECH avec nous

"C'est avec une grande attention que nous avons lu votre courrier. Votre lutte est la notre car actuellement dans toute l'Europe, aucune usine n'est à l'abri. La taille des groupes industriels est trop importante et la logique financière tue les tissus économiques et la place de l'être humain dans nos régions.
Le syndicat CGT d'Ugitech (groupe SCHMOLZ/BICKENBACK) a décidé d'un soutien pour votre lutte et nous joignons une contribution financière.
Nous suivons votre lutte et sommes de tout coeur avec vous.

Le syndicat CGT Ugitech
Philippe PERRIER"

Acierix vous salue

Le CODEG communique

Soutien du Conseil Général de Moselle :

"Monsieur le Président,

Votre courrier du 22 janvier 2008 relatif à la situation du site industriel de Gandrange, dont la fermeture a été décidé par le groupe ArcelorMittal, a retenu toute mon attention.
Je comprend le désarroi dans lequel l'ensemble des employés du site est plongé et à ce titre, je tenais à vous exprimer tout mon soutien. En tant que vice-président du conseil général de la Moselle et des présidents des commissions d'arrondissement de Thionville est et ouest, je ne peux que dénoncé cette décision qui met en péril de nombreux emplois dans un secteur qui représente le socle de l'activité industrielle de notre bassin d'emploi.
Afin d'apporter au mieux mon appui à votre collectif, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me tenir informé des réunions que vous organiserez certainement au cours des semaines à venir afin que je puisse y participer dans la mesure du possible.
Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire que vous souhaiteriez obtenir si besoin est.
Renouvelant mon plus vif soutien, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments distingués.

Patrick WEITEN
Vice-Président du Conseil Général de la Moselle
Maire de Yutz"

Acierix vous salue

Les militants CGT s'activent dans les vallées

Une vingtaine de militants CGT se sont mis en branle bas de combat ce matin pour aller porter la bonne parole dans les communes. Ils appeleront les populations à participer au grand rassemblement de solidarité, le samedi 9 février à 15h00 au portier de l'acierie.
La caravane sono traversera les villes de Moyeuvre, Rosselange, Amnéville...
Les militants CGT se rendront sur les marchés pour distribuer le tract appelant au rassemblement et déposeront des affichettes chez les commerçants.

Acierix vous salue

Motion de soutien de la ville de Creutzwald

Le conseil municipal de Creutzwald est appelé à se prononcer sur la motion de soutien au Comité de défense du site de Gandrange ArcelorMittal suivante :

Conscient que la restructuration du site industriel de Gandrange du groupe Mittal, entraînant le perte de 600 emplois directs et d'un nombre non déterminé d'emplois indirects est le prélude à l'arrêt définitif de l'activité du site industriel; que le plan de reclassement proposé aux salariés ne tient pas compte d'une problématique d'aménagement du territoire; que les motivations prévalant à cette restructuration semblent très éloignés des préoccupations économiques propres au site de Gandrange; que l'arrêt de cette activité serait un rude coup pour l'économie Lorraine et mosellane en particulier, le Conseil Municipal de Creutzwald apporte son soutien au Comité de défense du site de Gandrange ArcelorMittal dans son action de préservation de l'activité et de maintien de ses emplois.
Cette motion sera adressée à M. le Préfet, à M. le Maire de Gandrange ainsi qu'au Président du Comité de défense du site d'ArcelorMittal.

Acierix vous salue

mardi 5 février 2008

Echos de la presse

  • La Ministre de l'économie, Christine Lagarde a annoncé qu'elle avait demandé à ses collaborateurs de contacter d'éventuels repreneurs pour l'usine de Gandrange.
  • Le journal "Options" viendra prochainement effectuer un reportage sur Gandrange.

Acierix vous salut

Après la visite de Sarkozy

La CGT prend la visite du chef de l'Etat comme un point d'appui dans la lutte. Les déclarations de Nicolas Sarkozy vont dans la sens de l'attente du personnel et conforte la position de la CGT qui a entraîné tout le monde sur le volet industriel.
Dès lors que tout le monde, l'Etat compris, donne sa préférence aux investissements plutôt qu'à l'accompagnement social, il faut renforcer et accélerer l'action pour que le contre-projet industriel voit le jour dans quelques semaines.
Le Président de la République s'est engagé à ce que l'Etat apporte son financement à la contre proposition industrielle de l'intersyndicale. Il a même repris l'idée de rechercher un repreneur comme la CGT l'a évoqué.
Après les belle paroles, passons aux actes concrets.

Acierix vous salut