jeudi 27 mars 2008

Réunion du 25 mars 2008 chez le Prefet de Région : déclaration de la CGT

Après la réunion organisé le 25 mars 2008 par le Préfet de la Région Lorraine toutes les cartes sont aujourd'hui sur la table. Nous sommes tous contre le plan Mittal.
Pour la CGT, avec toutes les déclarations qui ont été faite depuis le 16 janvier 2008, on peut dire que les syndicats CGT, CFDT et CFE-CGC d'ArcelorMittal Gandrange sont d'accord sur les trois points suivants :
- il faut maintenir toutes les installations de Gandrange (Acierie, TAB et LCB)
- sans aciérie électrique à Gandrange, le LCB ne peut pas être préservé
- un autre plan se cache derrière le premier plan de démentellement de Mittal à Gandrange
La CGT refuse la fermeture du site industrielle du site de Gandrange, quelle que soit la situation.
Elle refuse également l'aventure des reclassement à Florange ou au Luxembourg. Cela reste une grande illusion car aujourd'hui rien ne garantie qu'après 2012 la filière chaude de Florange sera préservée.
Le problème de l'emploi ne sera pas donc réglé dans la vallée. Les sous-traitants, les intérimaires et les sociétés de services qui travaillent pour Gandrange feront les frais des décisions prises par Mittal.
Mais il faut aussi inclure les intérimaires qui travaillent sur les sites de Florange et du Luxembourg. Ils seront aussi remerciés.
Pour la CGT, il faut maintenir et développer Gandrange et proposer les emplois disponibles d'ArcelorMittal à Florange et au Luxembourg aux jeunes et aux chômeurs de la région qui cherchent un emploi.
Le cabinet d'expert économique missionné le 25 janvier 2008 par la CGT, CFDT et CFE-CGC au CE à travailler sur un projet altérnatif à la fermeture de l'acierie et du TAB. Pour la CGT deux hypothèses sont à envisager :

  1. Mittal accepte le contre-projet de CE et le problème se règle. Encore faut il avoir l'assurance qu'il ne recommence pas au bout d'un an.
  2. Il refuse le projet. Alors la CGT propose une autre alternative celle d'un reprenneur industriel en lui proposant le projet élaboré avec le cabinet EVS Expertise.
Pour la CGT, il faut contraindre Mittal à ne pas fermer Gandrange quelle que soit la solution envisagée. Du fait du calendrier imposé par l'accord de méthode le temps presse.
En effet le 28 mars les convocations du CE de Gandrange et les réponses motivées de la Direction concernant le projet altérnatif du CE seront envoyées aux élus du CE. Les réponses seront connues avant le 4 avril, jour où le CE sera convoqué en séance extraordinaire pour donner son avis.
La CGT a demander le gel de la procédure relative à l'accompagnement social qui devrait démarrer avec l'envoi des convocations des membres du CE le 7 avril 2008.
La CGT demandera au personnel de se mobiliser pour contraindre ArcelorMittal à revenir sur sa décision de fermeture de Gandrange.

mardi 25 mars 2008

Gandrange sur FR3

"La voie est libre" l'émission de FR3 du samedi matin 5 avril 2008 sera consacrée à Gandrange.

Acierix vous salue

Les contre-plans ce qui les différencie

Deux contre-plans industriels ont été rendus publics pour sauvegarder l'usine de Gandrange face au projet de fermeture décidé par le groupe ArcelorMittal. L'un a été réalisé par le cabinet Syndex pour le comité d'entreprise et l'autre par le cabinet EVS Expertise sur demande de la CGT. La CGT a comparé ces deux plans entre eux. Il en ressort quelques points communs et d'importantes divergences.
Concernant la configuration du site industriel : le plan Syndex et le plan EVS prévoient tous les deux le maintien de l'acierie, du tain à billettes et du laminoir à couronnes et à barres avec, dans le périmètre, l'usine luxembourgeoise de Schifflange. Mais seul le plan EVS émet l'hypothèse d'un recentrage de toute la production sur le seul site de Gandrange.
Pour la charge des outils : les deux plans présentent des différences notables. Alors que le plan Syndex prévoit une baisse des tonnages pour le LCB, un développement du TAB et un fort développement du train luxembourgeois, le plan EVS quant à lui envisage une forte croissance du LCB, une stabilité du TAB et du train de Schifflange.
Pour ce qui concerne l'acierie : on peut parler de divergences profondes entre les deux approches. Le plan Syndex conserve l'acierie existante et envisage des investissements de périphérie pour cette installation alors que le plan EVS prévoit de construire un nouveau four électrique pour assurer une production de 1000 à 1300 Kt contre 1050 à 1150 Kt pour le plan Syndex.
Dans le schéma EVS, les prix moyens de vente sont en croissance alors qu'ils sont prévus stables, voire en baisse dans le schéma de Syndex. Par contre, les deux plans privilégient l'approvisionnement de l'acierie majoritairement à partir de ferrailles. Le plan EVS envisage même de ne plus recourir du tout à un complément d'approvisionnement en fonte.
Concernant le carnet de commercial : onnote également de profondes divergences entre les deux plans. Le plan Syndex modifie l'éventail du carnet en accordant une place très importante aux aciers bas de gammes de construction. Une réorientation que le plan EVS refuse de faire. Le plan EVS maintient la richesse du carnet actuel et envisage même sont développement. EVS conserve ce qui fait la spécificité de l'usine de Gandrange à savoir la fabrication d'acier de haute qualité technique à haute valeur ajoutée. Ici, la divergence est totale entre les deux approches.
Pour l'emploi : les différences entres les deux plans sont également marquées. Le plan Syndex ne précise pas le niveau d'emploi. Mais ses choix pour le LCB, avec une production en baisse, pose la question des effectifs. La marche du train pourrait être assurée avec seulement trois équipes et non plus quatre équipes comme c'est le cas aujourd'hui. Le plan EVS prévoit un effectif de 1000 salariés avec la création d'une centaine d'emplois nécessaires notamment au développement du parachèvement.
Un point de différence majeur existe entre ces deux plans. Le Plan Syndex ne retient que Mittal comme actionnaire alors que le plan EVS est envisagé avec Mittal ou avec un repreneur si ArcelorMittal refuse de corriger son plan.
Enfin, s'agissant de l'hypothèse retenue concernant les investissementset le chiffre d'affaires, le plan Syndex limite la totalité de ses investissements à 40 millions d'euros alors que le plan EVS les évalue à 150 millions d'euros. Pour le chiffre d'affaires, on peut évaluer l'objectif de Syndex entre 485 et 617 millions d'euros pour un REB de 22,6 à 34,5 millions d'euros. Pour le plan EVS, le chiffre d'affaires prévu est de l'ordre de 780 millions d'euros avec un REB de l'ordre de 93,6 à 109,2 millions d'euros.

Les points qui posent question pour l'avenir de Gandrange

  1. La CGT est pour la construction d'un nouveau four électrique car elle estime que la technologie du four actuel et l'infrastructure qui l'entoure sont la cause de la plupart de ses difficultés. Le plan Syndex conserve l'installation actuelle accompagnée d'investissements périphériques.
  2. La CGT place le LCB au coeur de sa stratégie. Le plan Syndex prévoit une production en baisse.
  3. La CGT privilégie significativement la croissance de la production surtout sur Gandrange. Le plan Syndex fait bénéficier prioritairement Schifflange de la hausse de production.
  4. La CGT conserve la spécificité de Gandrange comme fabricant d'acier de haute gamme à valeur ajoutée. Le plan Syndex réoriente le carnet vers des aciers bas de gamme de construction.
  5. La CGT prévoit des investissements pour le développement pour le parachèvement dans le cadre d'une stratégie commerciale de conquête. Le plan Syndex ne le prévoit pas.
  6. La CGT prévoit le développement de Gandrange avec ou sans Mittal si celui-ci maintien sa décision de fermeture. En cas d'échec, le plan Syndex n'évoque pas l'hypothèse d'un repreneur.

Acierix vous salue

vendredi 21 mars 2008

Florange-Gandrange La CGT se mobilise pour les précaires

Les syndicats CGT d'ArcelorMittal Gandrange et Florange engagent une campagne pour dénoncer les conséquences sociales du plan de fermeture de Gandrange. Ils tiennent plus particulièrement à souligner les dégats sur l'emploi pour les salariés intérimaires et sous-traitants qui seront frappés de plein fouet sur les deux sites. Mittal parle de reclassement du personnel en CDI, sous statut ArcelorMittal, sans dire que cela se fera au détriment de près de 700 autres salariés en CDD. Les mesures de reclassement n'ont aucun impact sur le niveau de chômage qui ne reculera pas dans les vallées de l'Orne et de la Fensch, mais, au contraire, fera un bond en avant.
De plus le personnel reclassé en provenance de Gandrange n'aura que des garanties aléatoires pour son emploi. L'horizon de Sollac est limité à 2012 si la partie chaude, qui était déja condamné à fermer en 2009, tient bon jusque là. Il en est de même pour l'usine de fer blanc pour laquelle Mittal envisage son arrêt. Cette situation fait dire à la CGT, que la solution de l'emploi stable passe par la lutte contre la fermeture de Gandrange.

Acierix vous salue

jeudi 20 mars 2008

Assemblée générale des précaires le 27 mars 2008




Rendez-vous sur les contre-plans

  1. La commission économique du CE de Gandrange rencontrera M. Webersinke, de la direction europe des produits longs, le 20 mars 2008 à 14h00 au siège à Luxembourg. Le cabinet d'expertise mandaté par le CE sera également présent. La CGT sera représentée et la direction générale sera interpellée sur le contre-plan.
  2. Le Préfet de région a convoqué une réunion tripartite, à Metz le 25 mars à 15h00, selon la même configuration que celle arrêtée au mois de janvier dernier. A savoir, les organisations syndicales de Gandrange, la direction d'ArcelorMittal et les élus locaux. Cette réunion a pour objet de faire le point après la présentation des contre-plans de la CGT et du CE, à la veille de la décision de Mittal sur ses intentions.
  3. Le comité restreint élargi du comité d'entreprise européen du groupe ArcelorMittal se réunira les 1 et 2 avril pour examiner le rapport syndex commandé par le CEE et portant sur la politique d'ArcelorMittal sur les produits longs.
  4. Le Conseil Régional de Lorraine qui se réunira le 27 mars entendra les représentants syndicaux de Gandrange aux sujets des contre-plan industriels proposés face au plan de fermeture de Mittal.

Acierix vous salue

mercredi 19 mars 2008

Les maires du bassin, avec le Codeg, demandent au Président de la République d'agir pour Gandrange

Monieur le Président de la République,
Pendant plus de quarante ans, nos communes ont été frappées par des restructurations très destructrices dans la sidérurgie et les mines de fer, provoquant des dégats irréversibles sur le plan industriel et économique, des bouleversements et des drames considérables sur le plan humain.
Certaines communes ont plus ou moins résisté, d'autres se sont maintenues, voire développées notamment celles qui ont continué à bénéficier de ressources très importantes en provenance des derniers sites sidérurgiques préservés. C'est le cas pour les communes environnantes autour du site de Gandrange. Par contre, d'autres communes, les premières touchées par la fermeture d'usines, ont vu leur économie s'écrouler, leurs petites industries s'effondrer, leurs commerces péricliter et le chômage s'amplifier. Elles ont connu l'exode de leur population, la fermeture des classes, la désertification de certains secteurs, le vieillissement de leur population... Tout cela, l'ensemble des bassins sidérurgiques et miniers refusent de le voir se poursuivre.
L'ensemble des communes des bassins sidérurgioques et miniers refuse l'extinction totale d'une industrie sidérurgique qui a fait la richesse de toute une région lorraine.
Condamner le site de Gandrange, le fleuron des produits longs lorrains, c'est faire perdre définitevement son âme à une vallée qui a vu naître l'industrie de l'acier il y a plus d'un siècle.
Programmer la fermeture définitive du site de Gandrange, c'est non seulement programmer la suppression de milliers d'emplois directs et indirects avec toutes les conséquences financières, sociales et économiques qui l'accompagnent, mais aussi renoncer à poursuivre une activité porteuse dans un contexte de forte croissance.
Le site de Gandrange-Rombas, avec plus d'un siècle d'histoire, est un symbole de développement et de richesses. Ses productions ont connu et connaissent une notoriété inégalée comme c'est encore aujourd'hui le cas pour le rail du TGV qui irrigue la France, la palplanche qui borde les ouvrages dans le monde entier et le fil machine présent dans les équipements automobiles des plus grandes marques. Si Gandrange est emblématique sur le plan industriel, il l'est aussi sur le plan technologique avec ses mutations réussies (automatisation, informatisation, nouvelle filière...). Gandrange représente aussi un symbole fort sur le plan social.
Gandrange a été une terre d'accueil de milliuers de sidérurgistes, contraints de quitter leur région frappée par les restructurations dans la sidérurgie. Gandrange a accueilli des travailleurs en provenance de la vallée de l'Orne (Homécourt, Joeuf, Moyeuvre-Grande...), des usines de la vallée de la Fensch (Knutange, Hayange...), de la vallée de la Chiers (Longwy, Rehon, Villerupt...) ou encore du bassin de Neuves-Maisons.
Le site de Gandrange, malgré une histoire mouvementée, a su résister à l'adversité en parvenant à surmonter ces difficultés structurelles et conjoncturelles. Aujourd'hui, le site de Gandrange peut encore relever le défi. Ces handicaps peuvent être corrigés. Il s ne sont absolument pas de même nature que par le passé. Gandrange ne souffre pas de surcapacités, de surproduction, de surreffectifs, de retard technologique. Les problèmes qui touchent notre site sont parfaitement solubles.
Ils concernent un coût excessif de l'électricité et de la ferraille qui plombe ses résultats. Ils concernent une mauvaise transmission des savoir-faire entre les jeunes embauchés et les anciens qui sont la cause des dysfonctionnements qui perturbent la marche des installations. Ils concernent aussi les freins mis aux gros investissements, comme par exemple le renouvellement du four électrique.
Tout cela peut trouver des réponses. Des propositions industrielles altérnatives à celles proposées par le groupe ArcelorMittal peuvent être envisagées. Elles sont à l'étude. Il faut donc, Monsieur le Président, donner du temps et des moyens à Gandrange pour, une fois encore, relever le défi et repartir sur de bonnes bases. L'appartenance de Gandrange au premier groupe mondial de l'acier, le groupe ArcelorMittal, est un atout. Que celui-ci fasse son devoir d'actionnaire pour aider Gandrange à surmonter ces difficultés passagères.
Les salariés et les populations sont déterminés. Ils veulent voir vivre le site de Gandrange. Il faut éviter ce gâchis. Nous refusons que l'aventure industrielle de Gandrange prenne fin. Ce dernier maillon de la chaîne doit survivre car notre vallée, la Lorraine et la France ont besoin d'industries. L'acier a toujours un avenir, il n'est plus besoin de le démontrer. C'est pourquoi, Monsieur le Président, nous souhaitons ardemment que vous apportiez votre aide au combat que nous menons pour que Gandrange maintienne son activité industrielle et ses mille emplois.
Veuillez agréeer, Monsieur le Président, ...

Acierix vous salue

lundi 17 mars 2008

Bernard Thibault à Gandrange

Comme il s'y était engagé, le secrétaire général de la CGT a rendu visite aux sidérurgistes de Gandrange le 14 mars. Après un court entretien avec le directeur général du site, le secrétaire de la CGT s'est exprimé devant la délégation syndicale venue l'accueillir en réaffirmant l'engagement de toute la CGT dans la lutte que mène le personnel de Gandrange. Il a dénoncé le plan et l'attitude de Mittal en montrant comment le groupe ArcelorMittal profitait de la forte croissance du marché de l'acier. Avant son départ pour Metz un ouvrage retraçant l'histoire de l'acier de Rombas à Gandrange a été remis à Bernard Thibault. Il a quitté l'usine sous les applaudissements nourris des salariés venus l'accueillir. Le secrétaire de la CGT a demandé à être tenu au courant de l'évolution du dossier.

Acierix vous salue

CE Extra : la CGT conteste les conditions d'informations


Le comité d'entreprise de Gandrange a tenu une réunion extraordinaire le 14 mars avec à son ordre du jour la présentation du contre-projet industriel élaboré par le cabinet d'expertise mandaté par le CE.
La CGT a fait préalablement plusieurs remarques :





























Deux plans pour sauver Gandrange

Nous avons aujourd'hui toutes les cartes sur la table pour nous battre contre le plan de fermeture imposé par Mittal.
D'un côté le contre-plan du cabinet Syndex mandaté par le CE et de l'autre le contre-plan du cabinet EVS expertise, mandaté par la CGT. Le personnel dispose entre ses mains des atouts nécessaires pour s'opposer à Mittal.
Nous livrons ici les points qui rassemblent et qui complètent les deux contre-projets et ceux qui les différencient.
Ce qui est commun à tous les syndicats, c'est la volonté de s'opposer au plan Mittal et le souhait de voir se pérenniser la totalité du site de Gandrange.




1) Les points d'accord/ de convergences de la CGT avec les autres syndicats :

- le maintien du LCB et du TAB
- la technologie : électrique/ferraille
- la formation et le management
- les investissements de "périphérie".

2) Les points de divergences entre les syndicats :
- la croissance du chiffre d'affaires et le niveau prévisionnel d'activité
- le niveau des embauches
- le volume des investissements industriels notamment aciérie (nouveau four ou non), et parachevement
- la politique "produits" (prix/gammes)
- le recentrage sur Gandrange (sans Schifflange)
- la nature de l'actionnariat : maintien ou non sous Mittal




Le tableau comparatif synthétique entre les 2 plans


Gandrange à toutes les tribunes

La CGT tient les heures d'info dans les secteurs :
La CGT ouvre le débat chez le personnel. Elle présentera son contre-plan dans les secteurs les 25, 26, 27 et 31 mars. Elle compte sur la présence des salariés pour donner un nouvel élan à la lutte.

Débat public sur France Culture :
Après un reportage effectué à l'usine de Gadrange le 13 mars 2008, la radio nationale, France Culture a reçu la CGT pour un débat en présence du public le soir même à 18h30 à Metz.

Gandrange à l'émission "Capital" sur M6 :
Sur le thême "les mensonges de Mittal" M6 présentera son émission "Capital" le 27 avril 2008. La CGT a rencontré les organisateurs de l'émission à plusieurs reprises pour livrer son analyse et faire part de ses propositions.

Acierix vous salue

Acierix ému

Après son initiative du 8 mars consacrée à la journée internationale de la femme, la CGT a reçu de nombreux témoignages de remerciement et d'encouragement ! Acierix a retenu celui qui l'a le plus ému :

" Messieurs,
A l'occasion de la journée internationale de la femme, le 08 mars 2008, un magnifique bouquet de fleurs m'a été offert au nom de la CGT ArcelorMittal en remerciement du soutien que nous apportions à nos maris, compagnons et amis.
Je ne saurais vous décrire avec des mots à quel point cette pensée et ce geste affectueux m'ont émus mais je tenais tout de même à vous dire merci pour cet acte magnifique et à vous assurer que nous sommes et seront toujours de tout coeur à vos côtés.
Que force et courage vous accompagnent afin de mener à bien votre combat qui est aussi le nôtre."

Acierix vous salue

Nouveaux encouragements à l'action du CODEG

Les communes de Knutange et de Fontoy ont exprimé, à leur tour, soutien à l'action du CODEG.


Délibération du Conseil Municipal de Knutange dans sa séance du 26 janvier 2008 :

Attribution d'une subvention de 500 euros au CODEG, 0 contre, 0 abstention et 24 pour.

Délibération du Conseil Municipal de Fontoy dans sa séance du 29 février 2008 :


Le maire évoque la fermeture du site sidérurgique de Gandrange, qui va entraîner la suppression de 600 emplois directs, et un nombre important d'emplois de sous-traitance. A cet effet, le Conseil Municipal, après avoir délibéré, par 19 voix pour et une abstention (M. Sebastianelli) : - apporte son soutien aux salariés menacés, populations et organisations concernées - demande le retrait du plan de fermeture - souhaite le maintien de tous les emplois sur le site de Gandrange - sera très vigilant des suites qui seront données à la réponse faite au personnel lors de la visite du Président de la République.


Acierix vous salue

mercredi 12 mars 2008

Le plan altérnatif du CE présenté le 14 mars 2008

Le comité d'ArcelorMittal Gandrange est convoqué en réunion extraordinaire le vendredi 14 mars 2008 à 10h30. Au cours de cette réunion, le contre-projet au plan de Mittal élaboré par le cabinet d'expertise Syndex sur mandat du CE, sera présenté aux élus. Ce contre-plan a été demandé en commun par la CGT et les autres syndicats.
Les questions suivantes figurent à l'ordre du jour :

  • Examen du rapport d'expertise portant sur le projet de réorganisation de la société d'ArcelorMittal Gandrange qui conduirait à l'arrêt de l'aciérie et du TAB entraînant la suppression de 595 emplois.
  • Etablissement d'une liste de questions sur le projet de réorganisation de la société ArcelorMittal Gandrange qui conduirait à l'arrêt de l'aciérie et du TAB entraînant la suppression de 595 emplois.
  • Propositions des solutions alternatives au projet de réorganisation de la société ArcelorMittal Gandrange qui conduirait à l'arrêt de l'aciérie et du TAB entraînant la suppression de 595 emplois.
La CGT fera tout pour que le plan alternatif du CE présente une véritable réponse pour pérenniser le site de Gandrange avec ses trois outils (AC-TAB-LCB) et pérenniser ses 1000 emplois.
Si nous sortons vainqueurs de cette épreuve, le contre-plan élaboré par la CGT n'aura pas lieu d'être.
En cas de refus de Mittal, le contre-plan de la CGT sera alors la deuxième carte à jouer.

Avec la CGT, tout faire pour éviter le pire !

Acierix vous salue

Pour la CGT, il faut reporter le CE extra

Le plan alternatif du CE devait être présenté aux syndicats selon un calendrier précis de façon à permettre aux syndicats d'en prendre connaissance dans de bonnes conditions afin de pouvoir se prononcer sérieusement lors de la présentation au comité extraordinaire du 14 mars 2008.

Le rapport de l'expert devait être remis le 6 mars. Les syndicats en prendront seulement connaissance le 13 mars, la veille du CE extra !
Comment peut-on, dans un délai si court, se prononcer sérieusement sur le plan alternatif du cabinet Syndex ? C'est impossible et pas sérieux.
C'est pourquoi, il serait normal que la réunion du 14 mars soit reportée à une date ultérieure pour laisser aux syndicats le temps nécessaire pour examiner un projet qui concerne l'avenir de Gandrange.
Mais voilà, on risque d'opposer un refus à la CGT sous prétexte qu'il existe un accord de méthode (non signé par la CGT) et qui fixe un calendrier strict.
On l'aurait fait exprès que cela ne nous étonnerait pas.

Acierix vous salue

Le plan de la CGT

Une 2ème carte à jouer si Mittal rejette le plan alternatif du comité d'entreprise.

Il est évident que, si la CGT a travaillé à l'élaboration d'un contre-plan à celui de Mittal, c'est qu'elle n'écarte aucun scénario. Soit, Mittal recule et accepte le plan du CE soutenu par la CGT et les autres syndicats, alors le plan de la CGT restera dans les cartons, soit Mittal refuse de conserver Gandrange au sein de son groupe, et alors le plan de la CGT deviendra une alternative crédible. Il faudra alors se retourner vers un repreneur.
Depuis la présentation publique du plan de la CGT, des groupes intéressés par Gandrange se manifestent. Cela prouve à l'évidence que Gandrange a de nombreux atouts pour séduire les gros capitalistes de l'acier.
Nous sommes parvenus à un tournant. Soit nous parvenons à convaincre Mittal que le plan du CE est la bonne réponse, soit nous obligeons Mittal à céder à un repreneur l'usine que lui a obtenu pour un franc symbolique.

Inscrivez-vous à l'heure d'info organisée par la CGT auprès de vos délégués CGT de votre secteur.

Acierix vous salue

Mittal verrouille les salaires

La fortune de M. Mittal est de 45 milliards de dollars. Notre patron est passé du 6ème rang au 4ème rang des hommes les plus riches de la planète.

  • + 5,2%
Les sidérurgistes viennent d'obtenir + 5,2% d'augmentation de salaire. Ce n'est pas pour Gandrange ! Ce sont nos homologues allemands qui viennent d'arracher cette bonne augmentation. Pour l'obtenir, ils ont fait grève et sont descendus dans la rue. "L'industrie de l'acier va bien, il est normal que les sidérurgistes en profitent" ont-ils dit.

  • + 3,3%
Les sidérurgistes viennent d'obtenir + 3,3% d'augmentation générale avec un talon de 52 € et 1,1% d'augmentation individuelle. Mais ce n'est pas pour Gandrange ! Ce sont nos homologues allemands mosellans, nos anciens cousins sous Usinor de l'usine à rails d'Hayange Corus. A l'époque, nos anciens cousins étaient les derniers de la classe, juste derrière nous. Aujourd'hui, ils sont en tête des augmentations salariales.

  • + 2,4%
Les sidérurgistes viennent d'obtenir + 2,4% d'augmentation de salaire. C'est bien mais ce n'est pas pour Gandrange ! Ce sont nos homologues d'ArcelorMittal Imphy. Ils ont obtenus un talon de 42€ au 1er mars 2008 avec un rappel sur janvier et février 2008. A cela s'ajoute 1,5% d'augmentation individuelle ainsi qu'une prime de 100€ sur la paie d'avril 2008. Enfin, pour couronner le tout, ils ont obtenu une revalorisation de 10% de la gratification pour la médaille du travail. Ils se sont battus avec la CGT pour obtenir cela.

  • + 10% (150 à 200€)
150 à 200€ estime la CGT, c'est ce qu'il faudrait en plus sur la fiche de paie de chaque sidérurgiste de Gandrange pour une simple remise à niveau. Pour les augmentations individuelles, le budget ne doit pas être limité puisqu'il doit permettre de traduire en euros l'évolution de la classification issue de l'entretien professionnel. Pour la CGT, la règle est simple. Il faut répondre à la satisfaction des besoins sociaux.
  • Et enfin entre + 1,5% et + 2%
Ça c'est pour nous !
Ce sont les ultimes propositions de la direction : + 2% d'augmentation générale, un talon de 35€ à compter du 1er mars et 0,8% d'augmentation individuelle avec chantage à la signature. Sans signature de l'accord, ce sera : AG 1,5%, talon 0€ et AI 0,7% y compris avec glissement.

Pendant ce temps, M. Mittal est passé de la 6ème à la 4ème place dans le classement des fortunes mondiales. Avec d'aussi insignifiantes augmentations, les salaires de Gandrange continueront de décrocher. La solution pour que ça change : se battre avec la CGT pour les salaires.

Acierix vous salue

Débrayages à l'acierie



Alors que l'épée de Damoclès pèse sur leurs têtes, les acieristes continuent d'accomplir consciencieusement leur boulot. Du côté de la direction, elle aussi fait son "boulot", un boulot de sape. Subrepticement, elle anticipe sur la fermeture en réduisant les effectifs et en laissant les conditions de travail se dégrader d'avantage. C'est bien un ras-le-bol que les aciéristes de la coulée continue ont exprimé avec la CGT en débrayant à 10h du matin le 12 mars 2008.
Leurs revendications sont nettes et sans bavures :
- conditions de travail infernalles
- aspirations des poussières HS
- des équipes en sous-effectifs (15 gars au lieu de 18) etc...
Devant le risque d'explosion la direction a reçu immédiatement la CGT.

Acierix vous salue

Vive les femmes qui luttent !

Le jour du 8 mars, journée internationale de la femme, Acierix n'a pas oublié toutes les gandrangeoises, les lorraines, les françaises, les belges, les roumaines, les chinoises, les indiennes, les cubaines et toutes les milliards d'autres (que je ne peux citer par manque de place), qui luttent pour l'égalité, la dignité, le respect, la justice, leurs droits au travail, dans la société, dans le couple et bien d'autre choses encore... Acierix leur souhaite de faire avancer leurs revendications, la CGT est là pour agir avec elles.
Pour marquer ce 8 mars, la CGT a remis aux femmes de gandrange le texte de et la chanson qui suivent.

Acierix vous salue

Aux femmes sidérurgistes, infirmières, conductrices et à toutes les autres





































Acierix vous offre une chanson "si tu reviens, j'annule tout"

Jeanne Cherhal
Si tu reviens , j'annule tout !

La chanteuse Jeanne CHerhal a mis en ligne un inédit inspiré du SMS envoyé par Nicolas Sarkozy à son ex-épouse Cécilia. Elle déclare son amour, avec humour. Un petit texte mis en musique sans vocation d'être un jour commercialisé.
La jeune chanteuse confie qu'on ne sait jamais ce qui nous inspire. "Si tu reviens, j'annule tout", chante-t-elle. "Je me suis réveillée un matin avec cette chanson en tête. La musique est venue avec", assure Jeanne Cherhal.

"Si tu reviens j'annule tout, nos écarts de langage,
nos colères, nos passions de passage
Si tu reviens j'annule tout, tu sais bien, tu reviens, j'annule tout

Je ne vivais que dans l'errance, le jour où je t'ai rencontré,
Chevaux, chandelles, protubérances aussi diverses que variées
J'étais comme un cochon qui danse, pas très jolie à regarder
J'ose l'avouer, mon existence faisait moins envie que pitié
Oh mon amour, ta seule présence, a tout en moi fait basculer
Mon désir de toi, si dense, que dans mes bras tu es tombé.

Si tu reviens j'annule tout, nos éclairs, nos orages,
tes piments, mes plateaux de fromages
Si tu reviens j'annule tout, tu sais bien, tu reviens j'annule tout

La vie à deux, lorsqu'on y pense, est un vrai cirque, un vrai guêpier
Comment donc tenir la distance, dans ce marathon trop piégé
Souniens-toi nous faisions bombance de nos corps à l'autre dévoués
J'oubliais les protubérances qui m'avaient longtemps sustentée
Alors pourquoi ce lourd silence sur notre amour est-il tombé?
Entends, c'est pour toi que je lance cet appel à demi-codé.

Si tu reviens j'annule tout, mes cafards, mes outrages,
autant que possible mes dommages
Si tu reviens j'annule tout, tu sais bien, tu reviens, j'annule tout
Tu sais bien, tu reviens j'annule tout."

vendredi 7 mars 2008

Les sidérurgistes avec les Kleber

Les sidérurgistes CGT de Gandrange ont renvoyé l'ascenseur à leurs collègues de Kleber pour sauver leurs emplois. Une délégation d'ArcelorMittal a participé à la manifestation à Nancy le 1er mars. Elle a apporté le soutien des sidérurgistes et s'est rendue à la sous-préfecture avec les manifestants.

Acierix vous salue

La CGT reçu par le Préfet de Région

Le syndicat CGT ArcelorMittal Gandrange a rencontré le Préfet de Région pour lui faire part de ses reflexions et de ses choix pour sauvegarder l'avenir de Gandrange et développer l'usine. La CGT a sollicité les services de l'Etat pour une expertise technologique. La préfecture et la CGT restent en relation pour suivre l'évolution du dossier.

Acierix vous salue

Le TAB se rebiffe

La direction a demandé aux gars du TAB de venir effectuer des heures supplémentaires le samedi 1er mars, pour répondre à l'afflux de commandes. Les oreilles de la direction ont sifflé, elle a essuyé un refus. Acierix se félicite de cette saine réaction.

Acierix vous salue

Pétition contre Mittal

Une délégation de sidérurgistes de Gandrange accompagnée par des élus CGT s'est rendue à la préfecture pour remettre plus de 6500 pétitions signées par le populations du bassin exigeant le maintien et le développement du site de Gandrange, avec ses 1000 emplois. La collecte des pétitions se poursuit.

Acierix vous salue

jeudi 6 mars 2008

La CGT dévoile son plan

La CGT a tenu une conférence de presse à Metz le 5 mars, où étaient invités des personnalités et des élus locaux, pour présenter son contre-plan industriel au projet Mittal.
Les participants ont manifesté un grand intérêt aux propositions de la CGT qualifiées de crédibles et de solides et porteuses d'avenir. Ils estiment qu'ils faut renforcer la mobilisation autour de ce projet qui peut rassembler très largement, rencontrer le soutien appuyé des pouvoirs publics et permettre de créer des coopérations intéressantes et efficaces pour sa mise en oeuvre. Avec ou sans Mittal tel est le message que la CGT entendait faire passer en présentant son plan altérnatif.

Acierix vous salue

Le contre-projet CGT du cabinet EVS Expertise



















































































































































































































mercredi 5 mars 2008

La CGT avait vu juste : voici les véritables intentions de M. Mittal

Selon une dépéche de l'AFP en date du 4 mars 2008, ArcelorMittal envisagerait de délocaliser la production de Gandrange en Pologne. Cette nouvelle montre à quel point la CGT avait raison de douter des motivations avancées par M. Mittal pour justifier la fermeture de Gandrange.

La depèche de l'AFP :
"Le groupe sidérurgique ArcelorMittal envisagerait de délocaliser à terme la production de son acierie de Gandrange (Moselle) en Pologne, a-t-on de sources syncales mardi à Metz.
ArcelorMittal a prévu de transférer 1,3 millions de tonnes d'acier de Gandrange vers son usine de Huta Warzawa, un complexe sidérurgique construit de 1952 à 1957 aux portes de Varsovie et racheté en août 2005 à l'italien Lucchini (groupe russe Severstal), ont indiqué sous couvert de l'anonymat ces sources en évoquant un "plan secret" de Lakshmi Mittal, le patron d'ArcelorMittal, premier acieriste mondial (320 000 salariés).
Les détails de ce "plan" ont été révélés par des membres du syndicat polonais Solidarité en marge d'un comité restreint du comité européen d'entreprise (CEE) tenu le 15 février au Luxembourg, a-t-on précisé de mêmes sources.
Ce "plan" prévoierait que 300 000 tonnes, prises à Gandrange, devraient être transferer dans des usines ArcelorMittal au Luxembourg et qu'un million de tonnes (Mt) devraient parallèlement être données à des sites du groupe à Duisbourg et Hambourg, en Allemagne.
Ces transferts de charge doivent permettre d'attendre que les installations de laminage polonaises, "trains à fils" et "trains continus" actuellement en pleine montée en puissance, soient prêts, ont indiqué les sources syndicales.
Selon elles, M. Mittal aurait pris, lors du rachat de Huta Warzawa, l'engagement auprès du gouvernement polonais de maintenir une importante activité sidérurgique dans le pays, entré en 2004 dans l'Union européenne.
Contactée par l'AFP, la direction de Gandrange d'ArcelorMittal n'était pas immédiatement disponible pour commenter ces affirmations.
Le site de Huta Warzawa est l'un des plus importants producteurs d'acier de Pologne avec une capacité d'un million de tonnes dans les produits longs, similaires à ceux fabriqués à Gandrange.

En 2007, l'usine mosellane a fabriqué 1,02 Mt d'acier pour une capacité de production de 1,4 Mt, selon des chiffres officiels de la direction."

Acierix vous salue

mardi 4 mars 2008

Le journal de la CGT parle de Gandrange

"Travailler encore. Forger l'acier rouge avec mes mains d'or". Le PDG d'ArcelorMittal n'est pas Lavilliers. Pour lui, le plan de restructuration de Gandrange est "la meilleure" solution.

C'est en tout cas ce qu'il a affirmé le 13 février dernier, alors même qu'était rendu public le bénéfice net du numéro un mondial de l'acier en 2007 : 10,36 milliards de dollars (7,5 milliards d'euros), en progression de 30%. Organisations syndicales, mais aussi élus de la région et population, dénoncent ce plan conduisant à la fermeture de l'acierie et du train à billettes. Pour la CGT, il est socialement inacceptable et économiquement injustifié. Outre les quelques 600 emplois menacés directement, des centaines d'autres seraient en cause. Or l'emploi industriel ne cesse de se dégrader en Lorraine.
La responsabilité de Mittal est engagée dans les difficultées actuelles du site de Gandrange. Le manque d'investissement social, en particulier dans la formation alors qu'une partie non négligeable du personnel a été renouvelée ces dernières années, le manque d'investissements dans l'outil productif lui-même et dans son entretien sont montrés du doigt.
Pourtant, le site dispose de nombreux atouts. D'abord, l'explosion de la demande d'acier dans le monde. Ensuite, sa spécificité, notamment quant à la production d'aciers à forte valeur ajoutée, dans le cadre d'une production écologique, mais aussi sa situation géographique. La fabrication des aciers de Gandrange s'inscrit dans une chaîne de production et sa disparition serait préjudiciable à tous. Un véritable projet industriel serait donc nécessaire. Quel que soit le scénario (maintien dans le groupe ou bien repreneur), des investissements sont nécessaires. Certes importants, ils sont dérisoires au regard des bénéfices engrangés par ArcelorMittal. Le 4 février, Nicolas Sarkosy, lors d'une visite éclair sur le site, affirmait qu'"un pays qui n'a pas d'usine est un pays où il n'y a plus d'économie" et annoncé que "l'Etat préfère investir pour moderniser le site plutôt que payer pour accompagner les gens soit en préretraite, soit au chômage".
Au-delà de la promesse, formulée en période électorale, cette annonce alimente le débat sur le périmètre d'intervention de la puissance publique (Etat et collectivités). Outre qu'il reste encore une part non négligeable de l'argent public budgété pour les bassins sidérurgiques dans les années 1990, la puissance publique doit exprimer des exigences sur l'utilité des financements pour la collectivité, l'emploi et le pouvoir d'intervention des salariés et de leurs représentants.

A.-L. Z.

Vous attendez quoi de la CGT ?

Quelles sont les attentes des salariés à l'égard du syndicalisme et de la CGT en particulier? Elements de réponse à partir des enquêtes réalisées par l'institut CSA sur les sujet.

1) Les salariés font majoritairement confiance aux syndicats pour défendre leurs intérêts.
Un taux de confiance de 54% en 2007, soit deux points de plus que l'année passée. C'est la meilleure performance enregistrée depuis la mise en place du baromètre (36% en 1993). Parmi les plus confiants, figurent les salariés du secteur privé (c'est nouveau), les hommes, les jeunes et les cadres. Les "avancées significatives dans les prochains mois" jugées possibles par les salariés : le respect des droits des salariés, l'égalité entres les hommes et les femmes dans le travail, la création d'emploi, la pénibilité du travail, la démocratie dans l'entreprise, la lutte contre le travail précaire, une revalorisation générale des salaires, la lutte contre la fléxibilité de l'emploi, des avancées sociales au niveau européen, la participation des salariés aux décisions, l'emploi des seniors.
"Les objéctifs prioritaires" assignés aux syndicats : l'égalité des hommes et des femmes dans le travail, l'augmentation du pouvoir d'achat et la défense de l'emploi, pour ne citer que les trois premiers. Pour satisfaire leurs revendications, 90% des salariés sont prêts à signer une pétition, 82% à répondre à une consultation, 73% à participer à une assemblée générale, 66% à manifester et 56% à faire grève.

2) Les syndicats jouissent d'une forte légitimité pour négocier les réformes sociales.
Les attentes à l'égard du syndicalisme sont d'autant plus grandes que de fortes inquiètudes s'expriment face à l'avenir. Dans ce contexte, les syndicats apparaissent comme les principaux défenseurs des salariés. Ils leurs font davantage confiance qu'au Medef et parfois même qu'au gouvernement pour répondre à leurs préoccupations. C'est le cas, par exemple, pour la défense du pouvoir d'achat. Cependant, l'image des syndicats est ambivalente car un certains nombres de doutes s'expriment quant à leur rôle et leur efficacité. Ils jouissent d'une légitimité certaine pour intervenir dans le traitement des dossiers sociaux et sont même fortement sollicités pour le faire. Mais pas n'importe comment. On n'attend pas d'eux qu'ils se cantonnent dans un rôle de "contre-pouvoirs" au sens premier du terme, mais qu'ils "pèsent" de façon constructive sur les réformes en cours en proposant des solutions acceptables par tous. Une gradation dans les modes d'action est également souhaitée. Le recours à la grève apparaît véritablement comme l'ultime solution, en évaluant au préable les chances de succès, car il en coûte cher à celles et ceux qui l'exercent.

3) La CGT est jugée sur sa capacité à formuler des propositions crédibles.
La CGT occupe une place centrale sur l'échiquier syndical. Elle apparaît comme une organisation puissante, le "premier syndicat de France". Bernard Thibault est le seul leader syndical dont le nom est évoqué spontanément. Mais les prises de position et les actions de la CGT demeurent assez largement méconnues. Pour être en phase avec les attentes des salariés, la CGT doit se garder d'un positionnement purement défensif et de stricte opposition aux réformes, qui ferait douter de la pértinence de sa stratégie. Ainsi, par exemple, 9% des salariés souhaitent que la CGT s'oppose au gouvernement (moins 6 points en l'espace d'un an), 21%, qu'elle soit plus critique à son égard et le pousse à infléchir sa politique (moins 5 points) et 52%, qu'elle soir plus constructive en faisant des propositions alternatives (plus 6 points). L'action de la CGT doit être à la fois collective, crédible et concrète (les 3"C"). Collective : la CGT doit parler au nom de tous les salariés et pas seulement de certaines catégories d'entre eux et son action doit s'inscrire dans le cadre de l'intérêt général. Crédible : il s'agit de passer du "souhaitable" au "possible", ce qui implique de travailler le volet des propositions alternatives et leur financement. Concrète : partir du réel pour arriver à un résultat palpable, sans renvoyer la solution du problème au lendemain. C'est bien la qualité des propositions formulées par les syndicats qui déteminera leur capacité d'entraînement et degré de mobilisation des salariés.

Laurent Mossino

lundi 3 mars 2008

L'agenda national de la CGT

4 mars : Une quinzaine de fédérations professionnelles de la CGT appellent les salariés à se mobiliser sous diverses formes pour la reconnaissance de la pénibilité. Ce jour-là se tient l'avant-dernière séance de négociations sur le sujet avec le patronat.

6 mars : Les union confédérales des retraités, CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC, Unsa et FGRFP, organisent une journée de mobilisation en faveur du pouvoir d'achat des retraités. Plusieurs manifestations serant organisées en régions et à Paris.

6 mars : La CGT organise à Montreuil de 9h à 17h une journée d'étude sur la situation financière du pays comme des entreprises. Renseignements : J.boubert@cgt.fr ou s.burdett@cgt.fr

8 mars : La COnfédération syndicale internationale et la Confédération européenne des syndicats engagent une campagne mondiale " pour un travail décent et une vie décente pour les femmes". Renseignements : http://www.ituc-csi.org/ et http://www.etuc.org/

10 mars : La CGT présente sur France2 à 0h30 son expression directe consacrée aux retraites. Pour ceux qu'une heure aussi tardive rebute, une rediffusion est prévue le 13 mars à 8h50 sur France5.

29 mars : La CGT engage la mobilisation pour peser sur le contenu de la réforme des retraites alors que doivent débuter les rencontres avec le gouvernement. Des manifestations seront organisées dans tous les départements

2 et 3 avril : La CGT organise une conférence nationale sur les unions locales. Préparée par des rencontres décentralisées, elle réunira plusieurs centaines de militants à Montreuil.

Acierix vous salue

Retraite anticipée et pénibilité

Jean-François Veisset (CGPME)/Eric Aubin (CGT). Les négociations piétinent. A la veille de la journée d'initiative du 4 mars, organisées par seize fédérations professionnelles de la CGT, deux négociateurs confrontent leurs arguments.
Seize fédérations CGT appellent à faire du 4 mars une journée d'initiatives et de manifestations sur les sites, dans les départements et les régions pour exprimer leur volonté de voir aboutir la négociation pénibilité/retraite. Après trois ans de tergiversations, la CGT estime en effet que le patronat joue la montre. Eric Aubin, négociateur pour la CGT, confronte son point de vue avec Jean-François Veysset, négociateur pour la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME).

Le but de la négociation est-il bien d'aboutir à un dispositif de retraite anticipée lié pénibilité?
J-F Veysset : C'est au départ ce qui aurait dû prévaloir. Cependant, deux raisons en ont fait perdre l'axe initial. La première est le coût de la reconnaissance des carrières longues, qui a vidé les caisses du régime général. Seconde difficulté : on a de plus en plus de mal à avoir une lisibilité sur le caractère interprofessionnel, intergénérationnel voulu à la Libération en matière de protection sociale. On sent, y compris du côté patronal, des représentants de branche qui mettent en cause la solidarité par laquelle peut passer la mutualisation des ressources nécessaires à une prise en charge de la réparation.
E. Aubin : La commande du gouvernement était claire. La négociation découle de l'article 12 de la loi Fillon de 2003 portant sur la réforme des retraites. Un nouveau dispositif doit permettre aux salariés ayant été exposés au travail pénible de bénéficier effectivement de possibilité de départ anticipé en retraite. Il n'y a aucune ambiguïté. Or, la négociation traîne depuis trois ans parce qu'on a tenté d'y inclure les questions de prévention.
Quelle est votre opinion sur le critère d'espérance de vie?
E. Aubin : Le texte déposé par le Medef lors de la négociation du 26 septembre reprenait trois critères proposés par la CGT : les efforts physiques et psychiques, les rythmes de travail et l'environnement agressif. Ces critères ont des effets sur l'espérance de vie et produisent donc une inégalité face à la retraite. D'où la question d'une compensation au travers d'un dispositif de départ à la retraite anticipé. La dernière étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) montre qu'un ouvrier vie sept ans de moins qu'un cadre supérieur. si l'on retient le critère de vie en pleine santé, le différentiel est de dix ans. A l'automne, la négociation avait permis d'intégrer l'espérance de vie. Malheureusement, le Medef n'a pas repris ces critères lors de la séance du 6 février. Et cela nous pose problème.
J-F Veysset : On est obligé de le prendre en compte. Cela concerne des salariés dont la plupart ont des carrières longues, mais aussi des ouvriers qui ont pu, en se formant, devenir chefs d'entreprise. Eux aussi ont à faire face à des perspéctives de vie plus limitées que les cols blancs.
En tous cas, ils nous faut regarder dans un certain nombre d'activités comment rechercher un meilleure équilibre en fonction - et c'est la difficulté - d'un budget pour le réaliser. C'est pourquoi la CGPME a demandé à plusieurs reprises combien l'Etat était prêt à consacrer en matière de réparation. Il faut cependant nuancer les compensations en fonctions des préjudices subis. Globalement, lorsqu'il y a une épidémie large, seulement 50% des personnes sont atteintes, il y a encore 50% pout qui cela sera sans conséquence durable. Ceci pour dire que l'on est obligé d'individualiser les compensations. C'est pourquoi est né le concept d'un contrôle au travers une commission ad hoc, incorporant un jugement médical.
Quel type de dispositif faut-il mettre en place ?
E. Aubin : Nous voulons un dispositif qui ouvre droit à une retraite en pleine santé, ce qui exclut le recours à une commission médicale. Une commission devrait seulement valider les années de travail pénible. Nous proposons donc un dispositif en deux temps ; l'un avec effet immédiat permettant le départ de ceux qui ont été exposés, et une autre avec une perspective à plus long terme. Le premier porte sur la réparation, le second inclut la prévention. Le but n'est pas de monnayer sa santé, mais de disposer d'une retraite en pleine santé. Les propositions du Medef sont attérantes : un départ à 58 ans après 40 ans d'activité, dont 30 années de travaux pénibles, parmi lesquels dix ans quui cumulent trois facteurs de pénibilité... C'est un dispositif pour les morts.
J-F Veysset : Il s'agit effectivement de gérer progressivement ce que l'on nomme le stock et le flux. Cependant, si on doit aller vers un premier concept de réparation par la diminution du nombre d'années de carrière, on ne pourra procéder que de manière très limitée, avec une évaluation et un suivi.
Quel financement préconisez-vous ?
J-F Veysset : On pourrait trouver un équilibre avec une contribution fixe des entreprises et une contribution variable en fonction des lieux où seraient identifiés des critères de sur-penibilité. Ceux-ci restent à définir par les scientifiques. Nous avons du coté des entreprises une responsabilité en matière de prévention des risques et l'on doit approfondir les débats pour trouver une solution. Celles et ceux que je représente n'ont pas le droit de prétendre au statu quo.
E. Aubin : Réglons déjà la questiion pour ceux qui pourraient partir. Les 12 dispositifs de fin de carrière dont bénéficient chaque années 850000 salariés disparaissent. Les 9 milliards qu'ils coûtaient à l'Etat peuvent être réorientés vers ce dispositif. Il faudra éventuellement compléter par les cotisations des entreprises. C'est cette deuxième source de financement qui devra aussi être mise en place pour que le dispositif soit pérenne. Nous proposons une contribution des employeurs, avec une cotisation fixe mensualisée de l'ensemble des entreprises et effectivement, une autre variable, en fonction de résultats en termes de prévention et de santé.

Une délégation CGT de Gandrange participera au rassemblement du 4 mars devant le Medef à Metz.

Acierix vous salue

Le 14 mars Bernard Thibault en Moselle

Le vendredi 14 mars sera une grande journée pour la CGT Moselle. Pour la première fois depuis plusieurs années, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, sera en moselle.Trois initiatives sont programmées pour cette journée.

  1. une grande journée de développement syndical et de renforcement de la CGT en Moselle
  2. une assemblée générale des syndicats de 10h à 13h à l'université du Saulcy à l'amphi "Demange" où Bernard Thibault lancera la campagne pour les élections prud'homale de décembre 2008
  3. l'inauguration du nouveau siège de l'union départementale de la CGT de Moselle.

Acierix vous salue

La CGT invitée au CRL

Dans un courrier en date du 26 février, Jean-Pierre Masseret, Président du Conseil Régional de Lorraine (CRL) invite la CGT à participer l'assemblée du conseil qui se tiendra le 17 mars prochain pour présenter le contre projet industriel. M. Mittal est également invité à venir s'exprimer devant l'assemblée : la CGT sera présente.

Acierix vous salue

Le CE confirme le plan

Il est évident, dans le contexte actuel, que le fonctionnement des institutions du personnel (CE, DP, CHSCT) est sérieusement pérturbé, les priorités sont ailleurs. Tout en maintenant son activité de terrain au quotidien, la CGT consacre la majorité de ses efforts et de ses forces à l'offensive contre le plan de fermeture. La CGT redouble d'autant plus d'effort qu'elle se retrouve seule face à Mittal pour le contrer sans lâcher un millimètre de terrain sur l'ensemble du site de Gandrange. En dehors des habituels chiffres et commentaires mensuels, la réunion du CE montre en filigrane que le directeur gère en fonction des objectifs de fermeture : plus d'embauche, augmentation de l'intérim, investissements centrés sur le LCB, pas d'annonce d'augmentation des prix de ventes alors que le prix des matières premières explosent, commandes ralenties, action commerciale passive, destockage du parc à ferrailles avec le transfert au Luxembourg, une amélioration sensible à Schifflange... Dans le même temps, la direction a du mal à cacher que le TAB (promis à la fermeture) à un carnet de commandes saturé. Il ne peut plus prendre de nouvelle commande ! Voilà comment la direction prépare la fin, avec un silence complice. Pendant ce temps on amuse la galerie avec des babioles (jetons de lavage, frais de voyages pour les cadres...) Acierix sent la moutarde lui monter au nez.

Acierix vous salue