jeudi 26 février 2009

La liste noire des "Gandrange"


Alors que toutes les installations de production de Florange (aciérie, coulée continue, hauts fourneaux, laminoirs, cokerie...) ont besoin de recruter du fait de nombreux départs en retraite, le personnel de Gandrange, victime des suppressions d'emplois, est prioritaire pour être reclassé sur le site de Florange, conformément aux engagements pris par Mr Mittal.
A ce jour, à peine 23 salariés de Gandrange ont été effectivement mutés sur Florange et c'est tout. Devant ce triste constat, la CGT a saisi la Direction de Gandrange et interpelle aujourd'hui la Direction générale de Florange et celle d'ArcelorMittal France.
La CGT s'interroge !

Pourquoi seulement 23 mutations ?

Depuis l'annonce de la fermeture de Gandrange, il a été clairement dit que tous les salariés dont l'emploi serait supprimé aurait un point de chute soit au Luxembourg, soit à Florange. La majorité des mutations devait être réalisée sur le site de Florange, soit 220 mutations.
Nous sommes à quelques semaines de l'arrêt définitif de l'aciérie de Gandrange et le compteur des mutations sur Florange est bloqué à 23 !
Près de 200 aciéristes ignorent quel va être leur avenir. Cette situation est intolérable !

Pourquoi des salariés qualifiés et compétents sont-ils refusés

Florange, comme filiale du groupe ArcelorMittal et comme très ancienne cousine de Gandrange, a le devoir aux yeux de l'histoire et au nom de la solidarité de remplir son devoir, celui d'accueillir les sidérurgistes de Gandrange. Ces sidérurgistes ne demandent pas la charité. Ils ne veulent pas de compassion à leur égard. Ils veulent que l'on respecte leurs droits et les engagements pris par Mittal et Sarkozy à leur égard.
De plus, ces salariés offrent à Florange une riche expérience et des compétences incontestables qui correspondent parfaitement aux besoins de Florange.
Ils sont expérimentés, qualifiés et compétents dans tous les métiers pratiqués à Florange. Alors, pourquoi la plupart d'entre eux sont-ils repoussés ? Pourquoi ces refus sans justification ?

Pourquoi ne respectent-ils pas leurs souhaits ?

Il est étrange que l'on ne tienne pas compte des souhaits exprimés par le personnel de Gandrange. Nombreux sont ceux qui ont demandé Florange et qui se sont vus proposer un emploi ailleurs.
Il est étrange aussi que l'on est proposé du personnel en horaire de jour pour des emplois en travail posté.
Bien sûr, cela n'a pas convenu.
De plus, pourquoi concernant les salaires, la plupart des offres s'accompagnent d'une baisse significative de salaire ?
On constate de la même façon que Florange ne tient pas compte des compétences mais impose comme exigence les diplômes BAC et BAC +. Qu'advient-il de cette fameuse logique compétences qui était la règle d'or depuis l'accord A CAP 2000 pour postuler à un poste et évoluer dans les salaires ?
Pourquoi tous ces obstacles ? Toujours pas de réponse !

Persona non grata

Devant tous ces freins, tous ces refus et sans qu'aucune explication ne soit fournie, la CGT s'est non seulement interrogée sur les raisons qui conduisent la Direction de Florange à adopter une telle attitude mais la CGT a aussi enquêté pour comprendre d'où vient ce blocage.
La CGT en est venue à la conclusion que les salariés de Gandrange, de l'aciérie et du TAB notamment, sont victimes de discrimination. De quelle discrimination ? De celle d'être marquée au fer rouge pour avoir lutter pour la défense de leur emploi et plus particulièrement pour avoir participé aux grèves, avec le soutien de la CGT, qui ont contraint Mittal et les pouvoirs publics à se préoccuper sérieusement du dossier de Gandrange. Le retentissement de ce dossier dans les médias nationaux et internationaux et la place donnée à ces luttes ont fait des salariés grévistes, aux yeux de la Direction générale de Florange, des pestiférés, des indésirables. Notre enquête nous a permis d'arrêter plusieurs hypothèses dont la plus crédible est la suivante : la Direction générale de Florange, avec l'approbation de la Direction générale d'ArcelorMittal France et des complicités locales, ont identifié les grévistes à partir des photos prises lors du conflit. Elle a décrété ensuite que ces personnes seraient PERSONA NON GRATA à Florange.
La CGT continue à rassembler les témoignages permettant de prouver que cette hypothèse de la "liste noire" est fondée. Elle avisera éventuellement s'il faut saisir ou non la justice pour "discrimination" devant l'emploi pour raison d'opinion.
La CGT va dresser la liste des salariés ayant participé à ces mouvements de protestation puis la comparera avec la liste des mutations réalisées.

Que les très hauts salaires lèvent le doigt

Alors que l'évolution du salaire réel moyen des 90 % des salariés les moins bien payés patine, il ne progresse que de 3,1 % en huit ans, soit moins de 0,4 % par an, celui du premier centile de salaire augmente, lui de 13,6 %, tandis que les salaires moyens du premier millième et du premier dix-millième des salariés les mieux payés augmentent respectivement de 29 % et 51 % entre 1998 et 2005.
Conséquence : une forte augmentation des inégalités de salaires mesurée par la part des hauts salaires dans l'ensemble des salaires distribués. La moitié des salariés les moins payés, soit 12,5 millions de salariés, qui percevaient en 1997 le quart des salaires versés, n'en reçoivent plus aujourd'hui que 24,4 %, alors que les 10 % les mieux payés ont vu leur part passer de moins de 27 % à 28 %. Quant à celle des 2 500 les plus payés "que l'on peut assimiler aux top managers et aux banquiers et traders percevant les plus gros bonus et intéressement", leur part dans les salaires totaux a presque augmenté de moitié (+ 44 % entre 1998 et 2005). "La France semble donc connaître le même type d'évolution des très hauts salaires que celle observée dans les pays anglo-saxons".

Histoire de causette

En décembre dernier, deux employés de l'entreprise Michelin ont été licenciés par leur employeur. Motif ? Ils avaient évoqué chez eux, en style direct, sur leur ordinateur personnel, leurs conditions de travail notamment leur niveau de salaire qui ne correspondait pas, selon eux, au travail fourni. L'un avait été licencié, l'autre mis à pied trois jours au nom d'une "obligation de loyauté" envers l'entreprise. Convaincus d'avoir été licenciés abusivement pour ce qui n'est à leurs yeux qu'un délit d'opinion, les deux hommes ont fait appel devant les prud'hommes. Un accord de conciliation a été trouvé le 6 février. "On ne trouve nulle part dans le Code du travail le concept de l'obligation de loyauté, Michelin se sert de la crise pour faire peur aux salariés", avait dénoncé la CGT qui avait demandé la levée des sanctions.

lundi 23 février 2009

La pauvreté s'étend en France

  • En 2005, la France comptait 7,1 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, soit moins de 817 euros pour "survivre" par mois ;
  • Pour la première fois depuis 30 ans, la pauvreté a progressé de 260 000 personnes supplémentaires selon l'INSEE ;
  • 30 % des personnes sans domicile fixe sont des salariés ;
  • Parmi les 7,1 millions de pauvres, on dénombre 870 000 personnes de plus de 65 ans et 840 000 âgés de 18 à 24 ans.

CAC 40, 85 milliards de profit !

Certes, les analystes prévoient un recul des profits des entreprises du CAC 40 pour 2008. De l'ordre de 15 % par rapport à 2007 (100 milliards d'euros de profit avaient été réalisés). Et les 94 milliards de bénéfices en 2008 prévus voici peu pour les quarante plus grandes entreprises françaises ne seront pas atteints. Mais que l'on se rassure : elles devraient tout de même dégager pour cette année-ci environ 85 milliards d'euros de bénéfices. Selon la société d'études Factset, quatre entreprises du CAC 40 seraient plus mal en point : Alcatel Lucent, STMicroelectronics, la banque Dexia, voire Air France. En revanche, parmi les autres, dix-neuf entreprises devraient même améliorer leur situation. Total compte sur un bénéfice d'environ 14 milliards d'euros et ArcelorMittal de 10 milliards ; ceux-ci ne seront pas passés par l'emploi à Gandrange.

Pourquoi la crise ?



















Depuis une vingtaine d'années, illustration flagrante de la financiarisation de l'économie, la part des dividendes versés aux actionnaires dans la richesse créée par les entreprises a été multipliée pratiquement par cinq. Alors que, dans la même période, la part des salaires dans la valeur ajoutée a reculé d'une dizaine de points.



Entre 1993 et 2006, la croissance des dividendes a été beaucoup plus forte que celles des investissements. Au point que, en 2007, les entreprises ont versé 227 milliards d'euros au titre de revenus de la propriété, dont 196 milliards sous forme de dividendes. En même temps, le montant de l'investissement de ces mêmes entreprises n'a été que de 209 milliards d'euros.
Autrement dit, pour un euro investi, elles ont versé autant, si ce n'est plus, 
aux propriétaires et actionnaires.





Citée dans un rapport du sénat Bernard Angels (PS), rendu public le mois dernier, une étude de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) montre que la part des produits importés dans la consommation des ménages n'est que de 14,5 %. Un cinglant démenti au gouvernement qui récuse toute idée de relance par la consommation en prétendant qu'elle n'aurait pour effet que d'accroître les importations. Non moins intéressant, l'étude de l'OFCE met en évidence que, plus
 les revenus sont faibles, moins la part d'importations est grande.

La CGT rencontre l'inspecteur du travail

Le syndicat CGT de Gandrange a tenu à évoquer la situation de l'entreprise auprès de l'inspecteur du travail.
La CGT a développé la situation des travailleurs intérimaires, le chômage partiel, les licenciements chez les sous-traitants, les freins au reclassements. Une nouvelle rencontre a été fixée avec le directeur départemental du travail.

Etat des libertés

  • Selon le dernier rapport d'activité de l'Inspection du travail, les contrôleurs du travail ont mené 215 588 interventions en 2007 dans les entreprises. 494 condamnations en justice ont été obtenues pour 14 694 infractions donnant lieu à procès verbal. 59 % des infractions concernent la santé et la sécurité. 101 infraction relevées par PV concernent les libertés et les droits fondamentaux. 51 % d'entre elles touchent au harcèlement moral. 44 % concernent les libertés et les droits dans l'entreprise et 6 % les discriminations.
  • Lounis Ibadioune, diffuseur du journal l'Humanité Dimanche se retrouve au tribunal pour avoir vendu le journal dans la rue. Ce qu'il fait depuis vingt ans ! Un grand mouvement de soutien s'est développé autour de ce militant. 12 000 signatures ont été recueillies. Sous le règne de Sarkozy, vendre un journal dans la rue sera-t-il devenu un acte répréhensible ? Nous le saurons bientôt.
  • 210 681 euros pour un militant CGT. C'est la réparation obtenue par Roger Sylvain, ancien responsable CGT de chez Renault, victime de discrimination pendant toute sa carrière. Après 40 années d'activité chez Renault, il a pris sa retraite en 1987. Il a attaqué l'entreprise qu'en 2001. Aujourd'hui, justice est rendue.
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jeudi 19 février 2009

Préparons-nous à doubler la mise le 19 mars prochain

La rencontre entre Sarkozy et les syndicats n'a pas répondu à la plate-forme intersyndicale. Il ne s'agissait pas d'un "sommet social" ni de "négociations sociales. Il s'agissait plutôt d'un monologue. Sarkozy est venu avec un paquet de mesurettes déjà ficelées. Si ces mesurettes sont évaluées à 2,6 milliards d'euros, elles ne représentent en fait que moins d'un petit tiers des 8 milliards que les patrons recevront pour la suppression de la taxe professionnelle. Les syndicats vont se retrouver et donneront leur analyse commune.
En attendant, l'action du 19 mars est maintenue...

Le double zéro ne passe pas !

La décision de Mittal de faire une année noire pour les salaires n'est pas du tout du goût des sidérurgistes du groupe ArcelorMittal.
Cette décision d'accorder 0 % pour les augmentations générales et 0 % pour les augmentations individuelles est ressentie par tous comme une véritable provocation.
Alors que le groupe affiche une santé financière florissante, il est inadmissible et insupportable de se voir traiter avec autant de mépris.
Partout, dans tous les sites d'ArcelorMittal, la CGT appelle à réagir fermement et à faire des salaires une priorité absolue.

Pas question d'étouffer les augmentations salariales

Alors que la faiblesse et l'abaissement des salaires entrepris depuis des années dans tous les pays figurent parmi les principales causes de la crise que l'on connaît, le patronat et le gouvernement refusent toutes augmentations salariales et toutes augmentations du SMIC. Cette voie est une impasse très dangereuse pour le pouvoir d'achat, la croissance et le développement du progrès social.
La CGT refuse que les revendications salariales soient détournées et remplacées par la participation ou l'intéressement. Ces formules sont aléatoires et n'offrent aucune garantie. De plus, elles ne contribuent pas au financement de la protection sociale. Les augmentations salariales sont irréversibles alors que les bénéfices sont précaires et leur partage plus que douteux.

Une CGT très active au service du personnel

La CGT l'avait dit, la période des reclassements allait provoquer la multiplication des problèmes individuels. Ça n'a pas raté ! Les militants CGT sont constamment sollicités pour régler des situations particulières. Les problèmes sont liés aux emplois proposés, aux salaires offerts mais aussi aux entretiens professionnels. La CGT obtient souvent le règlement des problèmes soulevés ou l'amélioration de la situation de l'intéressé. Cette semaine, près d'une dizaine de cas ont trouvé une issue favorable. Mais il reste beaucoup à faire. Une CGT active et efficace, le meilleur moyen d'avancer.

Poweo abandonné, pourquoi ?

Le 17 février, le syndicat CGT d'ArcelorMittal Gandrange a rencontré à Metz Monsieur Norbert Lambin, représentant la DRIRE. Il a été chargé de travailler sur l'étude d'implantation et de développement de centrales de type cycle combiné au gaz par Poweo avec l'implantation d'installations dans la vallée de l'Orne et de la Fensch. L'abandon de ce projet est dû à des raisons économiques et non techniques.

A noter

  • La vignette de la fête du chiffon rouge du 1er Mai 2009 à Woippy est diffusée dans les secteurs. Demandez-la aux militants CGT.
  • La CGT soutient l'initiative de l'association France-Palestine Solidarité dénonçant les 22 jours de massacre à Gaza et exigeant une commission d'enquête sur les crimes de guerre commis par Israël.
  • La CGT des services publics appellent à une manifestation à Amnéville le 26 février 2009 pour protester contre les pratiques répressives et discriminatoires du Maire d'Amnéville à l'encontre des délégués CGT des services de la ville.
  • La Direction ArcelorMittal France a convoqué les syndicats le 16 février pour discuter d'un avenant portant sur la cessation progressive du régime de retraite supplémentaire.
  • L'association Attac Moselle organise le 27 février à 20 h 30, au grand salon de l'Hôtel de ville de Metz, une conférence intitulée "Face aux crises, changeons d'Europe".

mardi 17 février 2009

Mittal s'en fout plein les poches !

La crise qui frappe la planète et plonge dans le désarroi les plus défavorisés égratigne un peu le groupe ArcelorMittal. Mittal vient d'annoncer un résultat net pour 2008 de 9,4 milliards de dollars. 15 % de ces profits iront directement dans la poche de la famille Mittal. Les "Mittal" ne connaissent pas la crise et savent la faire payer à leur 320 000 salariés. Même si la crise a un peu dégradé les résultats, il n'en reste pas moins vrai qu'ArcelorMittal a expédié, à travers le monde, près de 102 millions de tonnes d'acier. Pour un chiffre d'affaires de près de 120 milliards de dollars, le PDG a déclaré "Nous commençons à voir des signes d'amélioration".

Ce sera double zéro pour les sidérurgistes !

Alors que les salaires sont devenus la priorité des priorités pour tous les salariés et, notamment ceux du groupe ArcelorMittal frappés par le chômage partiel, les orientations salariales pour 2009 sont on ne peut plus claires. A Gandrange, ce sera 0 % pour les augmentations générales et 0 % pour les augmentations individuelles. On n'a jamais connu un tel degré d'indécence, de cynisme et de provocation. Sous le régime "Sarkozy", ce discours patronal est bienvenu et encouragé !

Personne au gouvernail !

La CGT avait annoncé qu'une délégation se rendrait au siège de la Direction générale de Gandrange le vendredi 13 février pour déposer les pétitions du personnel exigeant l'indemnisation du chômage à 100 %.
La CGT, accompagnée des salariés du train à billettes, ont trouvé porte close. Le directeur général absent, la Direction des affaires sociales et leurs adjoints étaient aussi absents. Personne n'a voulu se déplacer. Dans les circonstances actuelles, on se demande s'il y a bien quelqu'un au gouvernail !
Aux dernières nouvelles, la Direction générale a reçu la CGT le lundi 16 février.

Dépeçage de l'aciérie de Gandrange

A l'occasion d'une visite des installations, la CGT a appris que la machine de la coulée continue serait vendue à des sidérurgistes anglais. Cette vente annoncerait-elle le dépeçage de l'aciérie puis du train à billettes ensuite ? Alors que Mittal et Sarkozy ont rejeté la proposition de la CGT de se tourner vers un repreneur pour sauver Gandrange, on n'hésite pas aujourd'hui à vendre l'aciérie. Ce qui est mauvais pour Gandrange est bon pour ailleurs ! Mittal sacrifie Gandrange et se remplit les poches au passage. C'est l'ABC du capitalisme financier.

Le chômage à l'ordre du jour

Suite à la demande de la CGT, la Direction générale d'ArcelorMittal France a accepté d'organiser une rencontre avec les représentants syndicaux nationaux le 24 février 2009 portant sur le chômage partiel.

Carte des pseudo départs volontaires

La Direction d'ArcelorMittal a détaillé ses objectifs de pseudo départs volontaires pour chaque site français pour parvenir à un total de 1 400 départs dans les fonctions supports. La CGT souligne le risque de départs supplémentaires de salariés de la production. La répartition s'établit comme suit : 229 départs à Florange (Moselle), 160 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), 110 à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), soit 25 % environ des effectifs hors production sur chacun des sites français.

L'éternel menteur

Lors de sa dernière prestation télévisée, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il n'était pas un menteur. Personne ne l'a cru. Sur le dossier Gandrange, non seulement il a trahi mais, un an plus tard, il continue de mentir. Sans parler de son silence sur le nombre de reclassements effectifs, Sarkozy n'a pas dit :
  • Pour la construction par Poweo d'une ou deux centrales électriques à Gandrange, le projet est abandonné sans la moindre compensation ;
  • Pour la consolidation de la filière à chaud par des investisseurs industriels, pas un centime engagé sur les hauts fourneaux de Florange-Hayange ;
  • Pour la création d'un centre de formation aux métiers de la sidérurgie : 20 places de prévues contre 120 places d'apprentis promises ;
  • Pour l'installation d'un site européen de captage et de stockage de CO2, le dossier est au point mort.

UNEDIC : la CFE-CGC ouvre la voie de l'agrément

La CFE-CGC qui, comme FO, CFTC et CGT n'a pas signé l'accord sur la nouvelle convention d'assurance-chômage, a renoncé à exercer son droit d'opposition. Elle s'est dite rassurée par la lettre adressée par la présidente du Medef aux syndicats où elle s'engage à ne plus demander de baisse de cotisations chômage au cas où la baisse du PIB s'annoncerait supérieure à 1 % en 2009 et ce "quel que soit l'excédent du régime d'assurance-chômage". La CFE-CGC rend ainsi possible l'agrément par le gouvernement de la convention signée par le patronat et la seule CFDT.

Le bon sens de l'OIT

Le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), Juan Somavia, appelle l'Europe à jouer un "rôle majeur" face à "la récession sociale inquiétante" qui accompagne la crise. "Il faut répondre à l'attente des gens, renforcer la protection sociale, promouvoir le dialogue social et s'assurer que les droits des travailleurs soient respectés", a-t-il plaidé.

La vérité du jour

"Les banquiers ont pillé les clients puis les actionnaires et ils font la même chose à présent avec les contribuables alors même que ces derniers leur ont lancé une bouée de sauvetage".

John Monks, le secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES)

jeudi 12 février 2009

Un plan qui ne relancera rien

En lançant à grands coups de trompette l'application de son plan de relance, le gouvernement français fait preuve d'aveuglement, de cynisme et d'irresponsabilité.

Plan de relance : un gouvernement aveugle

Il n'a pris aucune mesure de l'ampleur et de l'origine de la crise. Celle-ci est pour lui extérieure, venue d'ailleurs. Or, ce sont les politiques néolibérales appliquées méthodiquement depuis trente ans, en France, en Europe et dans le monde, qui ont conduit à la situation actuelle : liberté pour les capitaux, explosion des dividendes et blocage des salaires, privatisation des services publics et protection sociale confiée de plus en plus aux fonds spéculatifs, crédit sans contrôle pour les circuits financiers, etc. Et Messieurs Sarkozy et Fillon veulent poursuivre de plus belle ce délabrement  baptisé "réformes".

Plan de relance : un gouvernement cynique

Le Premier ministre déclare que "rien ne serait pire qu'un changement de cap" et que "aujourd'hui, la priorité absolue, c'est l'emploi". De deux choses l'une : ou bien il le pense et alors il a changé de cap puisqu'il y a six mois encore, c'était priorité au pouvoir d'achat (travailler plus pour gagner plus), ou bien il se fiche autant de l'emploi que le président promoteur du bouclier fiscal se moque du pouvoir d'achat des pauvres et, dans ce cas, il maintient son cap. On comprend mieux le sauvetage des banques sans contrepartie aucune exigée de leur part, tandis que les minima sociaux continueront de végéter.
Dans les mille mesures annoncées avec tapage en faveur de l'investissement, le Premier ministre confirme les craintes formulées au mois de décembre dernier : l'essentiel ne représente pas des sommes supplémentaires, mais un redéploiement d'engagements déjà pris.

Plan de relance : un gouvernement irresponsable

De la même façon que le gouvernement oppose emploi et pouvoir d'achat des salariés, comme si l'enrichissement des riches n'avait pas pour conséquence de brider l'emploi et les salaires des pauvres, il oppose investissement et consommation. Quelle entreprise privée va investir si elle n'a pas de perspectives de débouchés ? Plus grave, piétinant ses propres modestes engagements en faveur de l'écologie, il appelle une croissance qui, de toute façon, ne reviendra pas de sitôt, sans s'interroger sur le bien-fondé des aides à des secteurs en difficulté au moment où il faudrait commencer à penser à leur reconversion.

Face à la crise, la société civile s'organise

Cent cinquante représentants des mouvements sociaux, des syndicats, des ONG environnementales, du développement des droits des femmes et d'autres mouvements sociaux, venant de vingt-cinq pays, se sont réunis à Paris pour s'organiser face aux crises financière, économiques, sociale et écologique.

Parmi les participants étaient notamment présents les Amis de la Terre Europe, ATD Quart Monde, le réseau des Attac d'Europe, le CCFD, le CRID, la Ligue des Droits de l'Homme, Oxfam, le Secours Catholique, Via Campesina Europe, les syndicats CGIL, CGT, FSU, Solidaires, Ver.di...

De cette réunion est sortie une déclaration (La Déclaration de Paris) qui appelle à faire du G20 de Londres, le 2 avril, un grand moment de mobilisation en Europe, autour du mot d'ordre "Nous ne paierons pas pour votre crise". Le 28 mars (le samedi précédent le G20), se tiendra une journée internationale de manifestations et d'actions pour de véritables alternatives, en écho à la manifestation qui se déroulera le même jour à Londres. Cette mobilisation se poursuivra ensuite jusqu'au G20 par une semaine d'actions partout en Europe, et notamment le 1er avril par une journée "poisson d'avril de la finance".

Les participants à cette rencontre ont décidé de se réunir au lendemain du prochain G20 les 18 et 19 avril pour discuter de la suite de ces mobilisations.

Face à la crise du capitalisme néolibéral, un autre monde est possible et la société civile s'organise pour l'imposer aux directoires mondiaux de la globalisation.

Un très grand 19 mars

Les huit confédérations, CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Unsa et Solidaires, qui avaient appelé à la journée d'action du 29 janvier, ont arrêté lundi soir le principe d'une deuxième journée d'action interprofessionnelle le 19 mars.

Communiqué commun des 8 syndicats

Communiqué commun des 8 syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC,

CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA
Nouvelle journée d'action interprofessionnelle le 19 mars 2009 !

L'intervention télévisée du président de la République a été marquée par la force de la mobilisation du 29 janvier. Cependant, les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaire, UNSA considèrent que les réponses apportées jusqu'à présent restent loin des attentes et des exigences portées par la mobilisation du 29 janvier et leur déclaration intersyndicale du 5 janvier.
L'annonce d'une réunion des partenaires sociaux le 18 février avec la formulation d'un certain nombre de pistes constitue un élément important. Mais, malgré un changement de ton, le président de la République maintient pour l'essentiel ses orientations en matière de politique économique et sociale.
Les organisations syndicales attendent de la réunion du 18 février que le gouvernement apporte des réponses concrètes et engage les discussions nécessaires à l'ensemble des revendications de la déclaration intersyndicale. Elles attendent également que le patronat prenne ses responsabilités.
C'est pourquoi les organisations syndicales estiment indispensable de maintenir la pression dans l'unité d'action. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels et les entreprises et à prendre toutes les initiatives pour construire les mobilisations nécessaires.
Elles décident d'une nouvelle journée d'action interprofessionnelle le 19 mars. Elles se retrouveront le 23 février pour évaluer les résultats de la réunion du 18 février et préciser le sens, le contenu et les modalités de cette journée sur la base de leur déclaration intersyndicale du 5 janvier :
  • Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique.
  • Améliorer le pouvoir d'achat, réduire les inégalités dans les politiques salariales.
  • Orienter la relance économique vers l'emploi et le pouvoir d'achat.
  • Préserver et améliorer les garanties collectives.
  • Réglementer la sphère financière internationale.
Paris, le 9 février 2009

lundi 9 février 2009

Hypocrite et menteur

Il a fallu que je me maîtrise pour ne pas jeter mes godasses le jour de la prestation télévisée du roi Nicolas.
D'un côté des journaliste, en dessous de tout, posant des questions bien rondes, sélectionnées par l'Elysée et, de l'autre l'empereur qui s'étale en mensonges et en reniements.
Et puis, il y a ce ton hypocrite de compassion à l'égard des victimes de sa politique. Il a feint de comprendre les difficultés quotidiennes des tous petits, et pour Gandrange, les réponses n'ont été que des mensonges. Tout est faux ! Pas un seul journaliste pour le relever !

Aucune réponse concrète

Si Nicolas était là, c'est tout simplement parce que le 29 janvier, trois millions de manifestants sont descendus dans les rues. Il a été contraint et forcé de faire quelque chose. Dans les faits, il n'a rien dit de concret. Rien pour les salaires, rien pour le SMIC, rien pour l'emploi, rien pour les services publics, rien pour le contrôle des banques... Le saupoudrage de quelques mesures sociales telles que : suppression de la 1ère tranche de l'impôt, revalorisation des allocations familiales pour les plus défavorisés... toutes ces mesures sont reversibles et disparaîtront à la moindre embellie. Comme l'a dit Bernard Thibault, le score de la partie : salariés zéro contre 8 milliards pour les patrons qui vont profiter de la suppression de la taxe professionnelle. Il n'y a plus qu'une seule chose à faire : descendre dans la rue une nouvelle fois et de doubler la mise.

Chômage : mauvais présages

L'emploi salarié marchand non agricole perdrait 361 000 postes entre juin 2008 et juin 2009, selon l'INSEE. En revanche, l'emploi continuerait de croître dans les secteurs non marchands. Globalement toutefois, l'emploi total se replierait de quelque 97 000 postes au second semestre 2008 et de 169 000 postes au premier semestre 2009.

Profits : vive la crise !

Selon les analystes boursiers, les entreprises du CAC 40 devraient engranger 94 milliards d'euros de profits en 2008. Ceux de Total devraient bondir de 18 % et ceux d'ArcelorMittal de 46 %. Pour le plus grand bonheur des actionnaires, les analystes estiment que cette année encore 47 % des profits devraient être distribués sous la forme de dividendes.

Impôt sur la fortune : vive la crise 2

Le nombre de Français soumis à l'impôt sur la fortune continue de croître. Ils étaient 527 866 en 2007, soit une augmentation de 15 % par rapport à l'année précédente. Le dispositif avait rapporté 4,42 milliards d'euros à l'Etat. D'après les premières estimations publiées par le ministère, 548 000 personnes seraient assujetties à l'ISF en 2008.

Inspection du travail : entre les mailles

Les services de l'Inspection du travail ont effectué 215 000 interventions dans les entreprises en 2007. Celles-ci ont donné lieu à 712 931 observations (manquements constatés) et 14 694 infractions relevées par procès-verbal. Mais seulement 1 313 décisions de justice sont recensées, dont 494 condamnations majoritairement pour travail illégal.

Retraites complémentaires

Des garanties à obtenir

Les négociations Agirc-Arrco ont débuté. La vigilance s'impose face au patronat qui accentue la pression pour en finir avec la retraite à 60 ans.
L'accord Agirc-Arrco arrive à son échéance le 31 mars 2009.
Les négociations actuelles auraient dû aboutir à l'intégration de l'AGFF (Association pour la gestion des fonds de financement. Une institution spécifiquement créée pour financer les régimes Agirc et Arrco) dans l'Agirc-Arrco, pérennisant ainsi le système qui permet aujourd'hui de financer la retraite complémentaire entre 60 et 65 ans.
Seulement voilà, non seulement le Medef refuse cette intégration mais évoque la possibilité de ne pas maintenir l'AGFF. Les conséquences d'un tel scénario seraient catastrophiques.
Dès le 1er mai 2009, les prétendants à la retraite de moins de 65 ans se verraient appliquer un abattement pouvant atteindre 22 % du montant de leur retraite complémentaire.
Pour la CGT, il y a bel et bien une grand danger et les semaines à venir seront décisives.

Les Mittal manifestent à Bruxelles

A l'appel de la Fédération européenne des métallurgistes (FEM), des délégations des usines européennes du groupe ArcelorMittal se rendront, le 10 février, au bureau de la Direction générale d'ArcelorMittal à Bruxelles.
La FEM entend protester contre la politique du groupe et dénoncer les forts ralentissements de production, les suppressions d'emplois et l'imposition du chômage.
Des représentants CGT de Gandrange participeront à ces délégations.

Le rail d'Hayange exposé

Le groupe Corus, filial du groupe indien Tata Steel, propriétaire de l'usine à rails d'Hayange, a décidé de réduire ses effectifs de 8 %. Corus Hayange ne devrait pas être concerné directement. Toutefois, les services administratifs et de gestion seront examinés de près pour mesurer leur efficacité. A suivre...

mercredi 4 février 2009

L'après 29 janvier : Communiqué commun des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFDT, CGT, FO, Solidaires, UNSA

La mobilisation du 29 janvier a connu un succès incontestable dans toute la France : des millions de salariés du privé et du public, parmi lesquels de nombreux jeunes, des demandeurs d'emplois, des retraités ont manifesté, fait grève, soutenu le mouvement. L'ampleur de ces manifestations confirme leurs inquiétudes et leur exaspération face aux injustices sociales. Ils exigent d'autres réponses à une crise dont ils ne sont pas responsables.
Il est urgent que le gouvernement d'une part, le patronat et les employeurs d'autre part, assument leurs responsabilités, répondent aux demandes formulées dans la déclaration intersyndicale du 5 janvier 2009 et reçoivent les organisations syndicales.
Les organisations syndicales décident de maintenir leurs rencontres afin de prendre toutes les décisions et initiatives, notamment en matière d'actions et de mobilisations.
Elles appellent les salariés et leurs organisations à rester mobilisés et à s'appuyer sur la force de la journée du 29 janvier pour obtenir partout des négociations sur les revendications.
La puissance du mouvement conduit le président de la République à s'exprimer jeudi. Les organisations syndicales en attendent des réponses aux revendications par l'annonce de mesures concrètes et immédiates et par l'ouverture de discussions avec elles. Elles se réuniront le 9 février 2009 pour en apprécier la portée et en tirer les conséquences.
Paris, le 2 février 2009

Paul Valéry

"Le jugement le plus pessimiste sur l'homme, et les choses, et la vie, et sa valeur, s'accorde merveilleusement avec l'action et l'optimisme qu'elle exige". 

Pour en savoir plus

Pour connaître les luttes qui se développent dans le pays, visitez le site cgt.fr

Mittal doit indemniser à 100 %

La CGT vient de lancer sa pétition sur le site de Gandrange. "10 milliards d'euros de bénéfices et de dividendes versés aux actionnaires".
Avec la CGT, EXIGEONS QUE MITTAL INDEMNISE LE CHÔMAGE PARTIEL A 100 %.

Reclassement : modeste bilan

La commission de suivi du 30 janvier 2009 fait état seulement de 43 mutations effectives enregistrées dont 9 concernant des cadres. 18 reclassements ont été effectués au Luxembourg, 23 à Florange, 1 à Saint-Denis et 1 au Geport.
Pour le LCB, aucun reclassement interne n'a été enregistré, 36 OVE seulement ont été transmises.

Le Gesim tire vers le bas

La première réunion de l'année entre les syndicats et le Gesim s'est tenue le 30 janvier. La CGT a dénoncé le renvoi du personnel intérimaire et sous-traitant dans la sidérurgie et exigé l'indemnisation à 100 % du chômage partiel.
Le Gesim veut remettre en cause l'indemnité conventionnelle de départ en retraite et la remplacer par l'indemnité de rupture interprofessionnelle unique comme le prévoit l'accord du 11 janvier 2008 que la CFDT et la CGC ont signé, mais pas la CGT. Ainsi, un salarié bénéficiant de 40 années d'ancienneté verrait son indemnité passer de huit à quatre mois pour les ETAM et à 5 mois pour les ingénieurs et cadres. Ce recul est inacceptable pour la CGT. Elle ne laissera pas faire.

La CGT exige du Gesim

  • Que la prime des vacances soit portée à 1 020 € et que les périodes du chômage soit neutralisée pour son calcul ;
  • Que la valeur du point pour la prime d'ancienneté soit portée à 8 € et qu'elle prenne effet dès la première année ;
  • Que la prime de panier soit fixée à 22 € ;
  • Que la prime d'éloignement soit fixée à 0,46 € du km ; 
  • Que le salaire de démarrage de la grille soit portée à 1 600 € par mois au cœfficient 200 ;
  • La prochaine réunion aura lieu le 18 février à Metz.

L'acier en hausse !

Alors que Mittal invoque la crise pour imposer le chômage et que le FMI prévoit une croissance mondiale limitée à 2,20 % en 2009, la consommation d'acier restera soutenue. La production passera de 1 414 millions de tonnes en 2008 à 1 504 millions de tonnes en 2009. La production d'acier n'a cessé de croître depuis 2004.

L'impact de la crise sur les familles pauvres

Selon une enquête du Crédoc, une fois payées toutes les dépenses fixes, 56 % des ménages pauvres ne disposent plus que de 250 € par mois pour vivre. Pour 15 % d'entre eux, le résultat est négatif, c'est-à-dire qu'ils s'endettent un peu plus pour faire face à leurs dépenses courantes. Ces conclusions confirment les mises en garde des associations de solidarité qui, bien avant la crise, avaient alerté sur les effets de la hausse des loyers, des charges et de l'énergie ainsi que l'augmentation du surendettement depuis le début de l'année 2008.

Couscous solidaire

L'association France-Palestine Solidarité de Thionville organise le 14 mars à 20 heures à la salle du Val Marie à Thionville un "couscous solidaire" pour venir en aide au peuple palestinien. l'AFPS est impliquée dans deux projets :

  • Projet NAJDEH : Depuis 2005, l'AFPS Thionville a comme partenaire au Liban, NAJDEH (secours en arabe). Cette association, créée en 1978 dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban gère de nombreuses activités comme les ateliers de broderie palestinienne, 7 écoles maternelles, la formation professionnelle, les différentes aides financières.
  • Projet de coopération sur l'eau : L'AFPS Thionville, en collaboration avec les associations AFPS du Grand Est, souhaite soutenir un projet pour la maîtrise de l'irrigation dans la région de Jéricho, région maraîchère qui a un grand besoin d'eau. Il s'agit d'implanter des pompes et des canalisations.

Pour vous inscrire au "couscous solidaire", tél. au 03-82-34-78-55 ou afpsthionville@yahoo.fr

lundi 2 février 2009

Plein la poire pour le fanfaron


"Désormais, quand

il y a une grève
en France, tout le monde
s'en aperçoit"

Une des raisons de la mobilisation du 29

Engagements loin d'être tenus

Le 4 février 2009, Luc Chatel se rendra à la Préfecture de Metz pour présenter le bilan des promesses faites par Mittal et Sarkozy pour le reclassement des "Gandrange" et la revitalisation du site. Lors d'une rencontre avec le préfet de Région, la CGT a montré que beaucoup d'engagements ne seront pas tenus, soit les objectifs sont minimisés ou les engagements abandonnés.

S'agissant des reclassements effectifs, bien que Mittal se livre à certains camouflages, on en dénombre à peine 43 effectifs à ce jour.

Suppressions d'emplois : ça ne colle pas !

L'étude d'impact social et territorial réalisé par une filiale de SODIE qui devait permettre d'apprécier les conséquences sociales et économiques de la fermeture de Gandrange ne satisfait pas la CGT.

La CGT estime que cette étude ne prend pas en compte la réalité des entreprises qui travaillent sur le site de Gandrange.
L'étude minimise les suppressions d'emplois en faisant abstraction des 80 intérimaires en moyenne qui travaillent pour Mittal. Le cabinet limite de la même façon le nombre d'entreprises sous-traitantes à 30 alors qu'elles sont 70 au minimum à évoluer sur le site. Cela représente près de 600 emplois, ce qui fait dire à la CGT que les suppressions s'élèvent à 1 255, plus du double de l'estimation du cabinet d'expertise. A cela, bien entendu, il faut ajouter les emplois induits à raison de la suppression de deux emplois pour chaque emploi de sidérurgiste supprimé.

Revitalisation du site très modeste

Dès lors que les suppressions d'emplois sont largement minorés, l'enveloppe financière accordée par Mittal est très insuffisante. De plus, pour la CGT, les créations d'emplois ne peuvent être que des CDI et non des CDD comme Mittal le propose. La CGT estime également que le périmètre retenu par Mittal limite le nombre de communes impactées par la fermeture. Il s'agit de dix communes concernées et non de cinq.

Les investissements menacés

  • La réfection des hauts fourneaux d'Hayange ne présente pas de garanties satisfaisantes
  • Le centre de services pour produits longs prévoit la création de 33 emplois et non plus 40 comme initialement prévus
  • L'engagement de Mittal d'un investissement de 10 millions d'euros pour la construction d'un centre de parachèvement et de distribution de poutrelles avec la création de 40 emplois est abandonné ainsi que l'atelier de peinture devant l'accompagner
  • Le projet de fabrication de panneaux solaires et la création de 10 emplois a disparu
  • Il en est de même pour le projet de recherche et de développement sur le fil machine (investissement de 2 millions d'euros par an et 10 postes de travail) qui lui aussi a été abandonné
  • Quant à la formation qui devait représenter 5 millions d'euros pour former 120 personnes, le projet a été ramené à 2 millions d'euros et 20 apprentis
  • Le projet de captation et séquestration du CO2 semble lui aussi compromis.