lundi 13 décembre 2010

Comprendre les enjeux des retraites complémentaires

  • Le contexte. La négociation sur les régimes complémentaires de retraites entre le Medef, la CGPME, l'UPA et les cinq confédérations syndicales de salariés a démarré le 25 novembre 2010, sur fond d'adoption de la réforme des retraites dont l'entrée en vigueur est prévue en juillet 2011.
Les faits. Les régimes complémentaires Agirc et Arrco constituent au moins le tiers du montant global des pensions que perçoivent les retraités et plus de la moitié de celles des cadres. Les conditions de liquidation des retraites complémentaires sont négociées entre patronat et syndicats. quelque 28,7 millions de personnes sont concernées par l'accord actuel qui arrive à son terme le 31 décembre 2010 et aurait dû être renégocié.
Les enjeux. Si aucun accord n'intervenait d'ici à la fin de l'année, les salariés ne pourraient plus faire liquider leur retraite complémentaire sans abattement avant l'âge de 65 ans.


Agirc-Arrco, quésaco ?
Le deuxième étage du système de retraite français est constitué des régimes de retraites complémentaires obligatoires. L'Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés), pour tous les salariés du privé, et l'Agirc (Association générale des institutions de retraites des cadres), pour les cadres, sont des régimes de retraite complémentaire. C'est-à-dire qu'ils viennent en complément du régime de base de la retraite.
La retraite Arrco concerne 17,529 millions de salariés et 11, 216 millions de retraités, dont aussi 3,9 millions de salariés et 2,4 millions de retraités qui relèvent de l'Agirc. Ce sont des organismes de droit privé gérés paritairement par le patronat et les organisations syndicales. Ils fonctionnent sur la base de la répartition : un système solidaire dans lequel les cotisants financent non par leur future retraite, mais celle des retraités actuels. Ce faisant, ils acquièrent des droits pour leur propre retraite. C'est en 1947 qu'est née l'Agirc.
Pour sa part, la CGT qui était partie prenante de sa création entendait ne pas laisser une partie du salariat (l'encadrement) recourir à la capitalisation pour financer sa retraite. La création de l'Arrco date quant à elle de 1961.
Les fédérations Agirc et Arrco sont présidées alternativement par les organisations patronales et syndicales. Il est cependant à noter que, malgré sa représentativité, la CGT n'a jamais présidé l'une ou l'autre fédération, de même qu'elle ne préside encore aucune des multiples commissions de l'Agirc et de l'Arrco.
Cette gestion paritaire contraint patronat et syndicats à conclure des accords à échéances régulières. Agirc et Arrco ont aussi la particularité d'être des régimes par points.


Régime par points : comment ça marche ? Le salarié cotise tous les mois, et chaque année les cotisations versées sont converties en points. Le montant des cotisations versées dans l'année est divisé par le prix d'achat du point (le prix d'achat du point est aussi appelé salaire de référence). Ainsi, on accumule des points tout au long de la carrière et au moment de la liquidation (quand le salarié demande à prendre sa retraite), on multiplie le nombre de points acquis tout au long de la carrière par la valeur de service du point. On obtient ainsi la pension annuelle. Le montant de la pension trimestrielle est le montant de cette pension annuelle divisé par quatre. Contrairement aux régimes de base, le fonctionnement par points des complémentaires les rend indépendants des notions de durée de cotisation ou d'âge de la retraite. Ils génèrent donc de fait une certaine opacité sur le niveau des futures pensions. Dans sa réflexion sur la réforme, le Conseil d'orientation des retraites s'est notamment penché sur les régimes par points. La question de la mise en place d'un régime unique par points pourrait revenir sur la table en 2013, à l'occasion du débat qui devrait s'engager sur une réforme systémique. Or, l'exemple du fonctionnement d'un régime par points nous est déjà donné en France au travers des régimes complémentaires. La CGT est très critique sur un système qui assure plutôt moins de lisibilité quant aux droits des salariés.


Qu'est-ce que l'AGFF ?
En 1982, le gouvernement abaisse l'âge de la retraite à 60 ans pour ceux qui ont une carrière complète (à l'époque 37,5 années de cotisation). Si le repère des 60 ans est acquis pour les régimes de base, le patronat n'accepte pas de l'appliquer aux régimes complémentaires pour lequel l'âge de la retraite sans abattement demeure à 65 ans. Une solution transitoire est trouvée avec en 1983, la création d'un fonds spécifique, l'ASF (Association pour la structure financière). Ce fonds a pour objet de financer la retraite à 65 ans sans abattement sur les retraites complémentaires, dès l'instant où le salarié a acquis une retraite complète dans son régime de base. Techniquement, un abattement est toujours calculé pour la retraite. Agirc-Arrco des salariés qui liquident leur retraite avant 65 ans, mais c'est l'ASF qui verse le complément. Reconduit à plusieurs reprises, l'ASF est devenue AGFF (Association pour la gestion des fonds de financement de l'Agirc et l'Arrco) en 2001. Depuis sa création, le patronat menace sans cesse de faire disparaître l'AGFF et intensifie le chantage à chaque échéance de l'accord. Une non-reconduction pourrait en effet induire une baisse allant jusqu'à 22 % du montant des retraites complémentaires. Lors des dernières négociations, en 2009, l'AGFF a été simplement reconduite pour un an avec une échéance à fin 2010. La donne se complique cette année avec le report de l'âge légal à 62 ans qui devrait s'appliquer progressivement à compter du 1er juillet 2011. Le patronat pourrait être tenté de "simplifier" en proposant d'aligner les règles des complémentaires sur les 62 ans (âge légal de départ à la retraite prévu par la réforme) et 67 ans (âge où ne n'appliquent plus les décotes pour trimestres de cotisation manquants) début juillet. Simplification n'est pas raison, et la CGT n'est pas favorable à une telle solution qui acterait de fait un recul historique. En effet, si dans un contexte de progrès social il n'a pas été décidé d'aligner l'âge légal des complémentaires de 65 à 60 ans en 1982, pourquoi aujourd'hui serait-il obligatoire d'aligner les complémentaires pour accompagner une logique de recul de société ?


Sur quoi portent les négociations en cours ?
La valeur du point
Le prix d'achat du point et la valeur de service du point sont deux éléments essentiels de la négociation. Le prix d'achat du point est ce qui permet de convertir les cotisations en points, tandis que la valeur de service du point est ce qui permet de reconvertir les points en euros ((le montant de la pension). Le troisième élément fondamental est le rapport entre le prix d'achat du point et la valeur de service du point, lequel constitue le rendement instantané des régimes. Le Conseil d'orientation des retraites constate que ce rendement est en chute libre. En effet, c'est un mécanisme à deux poids et deux mesures qui s'applique depuis plusieurs années. Le prix d'achat du point est indexé sur la base du salaire moyen, tandis que la valeur du point de service est indexée sur les prix. Il en résulte un décrochage des pensions avec moins de points (et de niveau de pension) accordés pour le même niveau de salaire à la liquidation, mais aussi moins de revalorisation de ces mêmes pensions. Ce décrochage ne cesse de s'amplifier avec le temps. "Un salarié qui liquide sa retraite avec un taux de remplacement de 70 % de son revenu d'activité, atteint 44 % de ce même revenu d'activité vingt ans plus tard", commente Gérard Rodriguez, conseiller confédéral de la CGT sur les questions de la retraite.
L'âge
L'autre paramètre à prendre en compte : l'âge au-deçà duquel s'appliquent les abattements. L'AGFF permet d'obtenir une retraite complémentaire sans abattement lorsque le salarié a ouvert des droits à une retraite à taux plein dans son régime de base. Quid de la situation où l'âge légal de départ à la retraite passe de 60 à 62 ans, et l'âge du taux plein de la retraite de 65 à 67 ans ? Sans doute, le patronat voudra-t-il faire passer aussi de 65 à 67 ans l'âge auquel le salarié peut prétendre à sa retraite complémentaire sans abattement. La CGT s'opposera évidemment à cette lecture en exigeant au moins le maintien de cette disposition.
Les solidarités entre régimes
Les droits familiaux et conjugaux. C'est tout ce qui concerne les enfants et la réversion. Ils existent dans les complémentaires avec des règles différentes du régime de base. Par exemple, la majoration pour trois enfants à l'Arrco est de 5 % (contre 10 % dans le régime de base), tandis qu'à l'Agirc, elle est de 8 % pour trois enfants auxquels s'ajoutent 4 % pour chaque enfant supplémentaire. La CGT souhaite une amélioration et harmonisation par le haut des droits conjugaux et familiaux dans les deux régimes. Le patronat estime quant à lui que les solidarités n'auraient pas leur place dans un régime de retraite par points, ces solidarités devant être assumés par les impôts. "Pourtant, si on prend la situation des femmes, les différences déjà importantes dans les régimes de base sont aggravées dans les régimes complémentaires. Les différences de pension sont de 41 % en Arrco et 60 % en Agirc . Sortir les mesures solidaires, qui concernent le plus souvent des femmes, accroîtrait encore ces écarts au lieu de les réduire".


Ce que la CGT va porter durant les négociations
Ce qui est en jeu, c'est le niveau des pensions, les solidarités dans les régimes et l'âge à partir duquel on bénéficie d'une retraite à taux plein. En résumé, il s'agit des mêmes enjeux que ce qui a fait l'objet des débats lors de la réforme gouvernementale. La CGT va donc défendre exactement les mêmes positions.
  • la nécessité de servir à chaque retraité un niveau de pension convenable, soit 75 % du revenu d'activité pour une carrière complète. Ceci s'entend avec une part pour le régime de base et une part pour le régime complémentaire, l'addition des deux devant faire 75 % à minima ;
l'indexation du prix d'achat du point et de la valeur de service du point sur le salaire moyen. ceci afin de maintenir le rendement instantané des régimes et d'assurer l'évolution des pensions sans perte relative de pouvoir d'achat ;
une garantie minimale de points (GMP) dans chaque régime complémentaire afin d'assurer une complémentaire minimale à chaque salarié. Cette disposition, qui existe pour l'Agirc (mais pas dans l'Arrco) fait l'objet d'attaques régulières de la part du patronat.
Le financement devra être mis sur la table, car sans augmentation des ressources, l'accroissement du nombre de retraités conduira mécaniquement à une baisse des pensions. C'est pourquoi la CGT souhaite un élargissement de l'assiette des cotisations (à l'intéressement, aux stock-options), la révision des exonérations de cotisations sociales patronales, la taxation des revenus financiers des entreprises et la modulation de la cotisation en fonction des salaires et de la valeur ajoutée des entreprises. Une question qui reste évidemment liée à celle de la politique de l'emploi et des salaires.
La CGT défend aussi l'idée de la création d'une orientation qu'elle a adoptée lors de son dernier congrès. Pour résumer, il s'agit d'une nouvelle institution visant à garantir durablement les droits à la retraite des salariés et pérenniser notre système par répartition. Elle gérerait les règles de solidarité régissant les relations entre régimes (compensation entre régimes et utilisation du Fonds de réserve des retraites). Sans affecter les identités des différents régimes, cette maison commune de la retraite organiserait les solidarités autour d'un socle commun de droit, et notamment celui d'une garantie du taux de remplacement au moins égal à 75 % du revenu d'activité.

Salaires : 2011 sera encore pire

Alors que les revendications salariales inondent les entreprises et que des économistes pro-libéraux demandent que les salaires augmentent au détriment des dividendes versés aux actionnaires qui, eux, progressent à une vitesse fulgurante, et bien les patrons préparent une nouvelle année noire pour les salaires.
Selon une enquête Cegos parue dans les Echos, le nombre d'entreprises pratiquant les augmentations générales de salaires continue de baisser sensiblement. Selon l'étude, seulement 38 % des DRH interrogés comptent procéder à des augmentations générales pour 2011, contre 48 % en 2010 et en 2009, et 52 % en 2008. Une large majorité des DRH, 87 % veulent par ailleurs limiter les augmentations individuelles.

La Halde en danger !

La Haute Autorité de lutte contre les discriminations, la Halde, risque de ne plus parvenir jouer son rôle de dénonciation des discriminations de toutes sortes qui frappent les salariés et les citoyens de notre pays.
Le gouvernement va diluer la Halde dans une nouvelle instance limitant son intervention. Décryptage.
Elle est jeune, souvent efficace, et appuie là où ça fait mal. Au risque de déplaire fortement. Elle, c'est la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), créée il y a six ans par la loi du 30 décembre 2004 et devenue depuis une instance indépendante incontournable dans la société française. qu'on en juge : près de 80 % de ses recommandations ont été suivies par les tribunaux en 2009 ; plus de 10 000 réclamations ont en outre été recensées la même année. Sur le seul volet social, la Halde a permis d'engranger de nombreux succès en matière de lutte contre les discriminations sexuelles, raciales ou syndicales... De quoi d'ailleurs irriter nombre d'entreprises condamnées, et même le pouvoir. L'on se souvient à cet égard que l'institution avait jugé discriminatoire le fait de recourir aux test ADN pour établir les liens de filiation dans les familles étrangères. La Halde risque pourtant de ne plus poser problème aux employeurs indélicats ou aux institutions discriminantes. Un projet de loi organique créant un "défenseur des droits" a été en effet adopté par le Sénat en juin dernier. Ce défenseur des droits qui inclura la Halde dans son périmètre de compétence devrait également comprendre d'autres instances indépendantes telles que le défenseur des enfants, le médiateur de la République et la Commission nationale de déontologie de la sécurité, et pourrait être nommé au printemps 2011. Inspiré de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, ce projet vise en théorie à "renforcer les possibilités de recours non juridictionnel dont dispose le citoyen pour assurer la défense de ses droits et libertés". A ceci près que ce défenseur des droits sera chargé de traiter seul une multitude de dossiers (enfance, médiation...). "Plusieurs éléments de ce projet sont alarmants, note le comité consultatif de la Halde (*) qui appelle à signer une pétition. Le défenseur des droits déciderait seul de traiter ou non des pratiques discriminatoires, le projet ne faisant aucune place à la collégialité. On ignore qui pourra concrètement et selon quelles modalités saisir le défenseur, et si les pouvoirs de la Halde apparaissent maintenus, les conditions de son exercice ne sont pas garanties, le champ d'intervention est réduit, le risque est de toute évidence un infléchissement net de la politique de lutte contre les discriminations".

(*) Il comprend notamment divers membres d'associations et d'organisations syndicales comme la CGT

Discrimination syndicale : une démonstration éclatante

D'après cette étude, les délégués syndicaux seraient payés 10 % de moins en moyenne que leurs collègues non syndiqués (à caractéristiques égales : âge, sexe, ancienneté, expérience, diplôme, temps de travail). "Lorsqu'un salarié souhaite devenir délégué, l'employeur a deux solutions qui s'offrent à lui : "l'acheter" pour garantir la paix sociale ou le payer moins pour le décourager dans son action syndicale.
C'est généralement la deuxième option qui est privilégiée", affirme le doctorant en économie.
Deux arguments à l'appui de sa thèse. Le premier concerne les écarts de salaire constatés selon l'organisation syndicale représentée : un délégué CGT serait payé 20 % de moins que ses collègues non-syndiqués, son homologue de la CFDT toucherait 10 % de moins et celui de FO aurait un salaire identique. "Si les décharges horaires accordées aux délégués devaient expliquer les écarts de salaires, il ne devrait pas y avoir de distinction selon l'organisation syndicale", plaide Thomas Breda. "Quand on sait que la CGT est le syndicat le plus combatif en France au sein des entreprises, qu'il est à l'initiative du plus grand nombre de grèves, on peut en conclure que le syndicat qui négocie le plus durement est aussi le plus pénalisé", poursuit-il.
Le second argument s'appuie sur les différences observées au niveau des déroulements de carrière. "Si les délégués étaient moins bons, les écarts de salaire devraient se voir dès le début. Or, ils interviennent environ cinq ans après être devenus délégués, par le biais d'absence de promotion ou d'augmentation de salaires", indique encore Thomas Breda.

Les luttes menées par les syndicats CGT depuis plusieurs années ont permis de révéler l'ampleur de la discrimination syndicale qui frappe les militants CGT. Des centaines de dossiers ont abouti devant les prud'hommes. Des dizaines de millions d'euros sont sorties de la poche des patrons pour réparer le préjudice causé.
L'ampleur de la discrimination qui frappe les syndicalistes vient d'être confortée par une nouvelle étude réalisée par un doctorant à l'école d'économie de Paris, Mr Thomas Breda.
A partir des données de la Dares (Service du Ministère du Travail) portant sur les délégués syndicaux, notre chercheur montre que ces militants sont victimes de discrimination syndicale.
















Mobilisation syndicale européenne


Gandrange : rien ne va plus !




lundi 29 novembre 2010

Campagne d'affiche CGT/cadre

Des abus et des injustices !

Jeunes diplômés victimes de la crise
Selon une étude de l'Apec, le taux d'emploi des jeunes diplômés de la génération 2009, huit mois après sa sortie du système éducatif, atteint 64 % contre 68 % pour la génération de 2008 et 77 % pour celle de 2007.
La proportion de CDI est également en baisse, passant de 54 % en 2008 à 47 % en 2009, pour ceux qui ont eu la chance de trouver un emploi

Parité : la France recule
Dans son rapport annuel sur l'égalité entre les hommes et les femmes, le Forum économique mondial relègue la France à la 46e place de son palmarès, qui compare 134 nations entre elles. L'an passé, notre pays était classé au 18e rang. C'est dans le monde de l'entreprise que les disparités sont les plus criantes en France, notamment en termes d'écarts salariaux.

Dépassements d'honoraires
Les taux de dépassement pratiqués par les spécialistes (en secteur 2) sont passés, entre 1985 et 2005, de 23 % à 45 %. Cette situation fragilise les patients les plus démunis, en particulier ceux qui n'ont pas de complémentaire santé (7 % de la population) ou dont la complémentaire ne prend pas en charge les dépassements (40 % des assurés concernés).

Complémentaire santé. Explosion des tarifs
Selon l'UFC-Que choisir, la prime d'assurance santé a bondi de 44 % entre 2001 et 2008, quand le revenu disponible ne progressait que de 29 %. Surtout, les remboursements des complémentaires n'ont parallèlement augmenté que de 27 %. Les mesures prévues dans le budgets 2011 de la Sécurité sociale risquent d'augmenter mécaniquement de 8 % le coût de la complémentaire l'an prochain, souligne l'association de consommateurs.

Les compteurs pètent les plombs
Le gouvernement a décidé de raccourcir l'expérimentation du compteur "communicant" Linky et d'en généraliser l'installation sur le territoire. Malgré le surcroût engendré pour le consommateur (le prix du compteur est compris entre 120 et 240 euros) et les dysfonctionnements récurrents. L'Indecosa-CGT réclame la prolongation de l'expérimentation avant toute décision définitive.

Réforme des retraites. Le coût pour l'Unedic
Selon une note de l'Unedic, le recul de l'âge légal du départ en retraite coûterait un demi-milliard d'euros par an au budget de l'assurance-chômage. Encore ce chiffre est-il probablement sous-estimé, indique la CGT, en rappelant que six salariés sur dix sont actuellement en inactivité au moment de liquider leur droit à la retraite. La plupart sont au chômage, les autres en longue maladie ou en invalidité.

Enquête : risques invisibles
A l'heure où les produits toxiques n'ont jamais fait autant de victimes, les industriels redoublent d'imagination pour cacher leur responsabilité. Dans ce livre, l'ancien vice-président de l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale et du travail (Afsset) dévoile la manière dont les grands lobbies s'organisent pour paralyser la prévention (Mon combat contre les empoisonneurs, d'André Aschieri, éditions la Découverte, 18 €).

Deux guides pour vous


L'enjeu des retraites complémentaires

Si le cadre des négociations qui s'ouvriront en décembre est différent, les enjeux sont les mêmes que pour le régime de base. Maintenir le niveau des prestations.

C'est au mois de décembre que les représentants du patronat (Medef, CGPME et UPA) et les syndicats de salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) ont prévu de se retrouver pour plancher sur l'avenir des régimes complémentaires. Gérés de manière paritaire par les "partenaires sociaux", l'Agirc (Association générale des institutions de retraite cadre) et l'Arrco (Association pour le régime complémentaire des salariés) ont vocation à compléter les régimes de base. L'enjeu des négociations à venir est tout aussi crucial que celui qui présidait au projet de réforme des retraites dans la mesure où le régime complémentaire représente 30 à 40 % du montant de la pension d'un non-cadre, beaucoup plus pour un cadre.

Le principe. A l'instar de ce qui se passe dans les régimes de base, salariés et entreprises payent aux caisses de retraite des cotisations destinées à financer la retraite complémentaire des salariés déjà en retraite. En contrepartie des cotisations prélevées sur leurs rémunérations, des points de retraite sont attribués aux salariés en activité. Calculées par rapport au salaire brut, les cotisations Arrco sont prélevées sur la partie du salaire limitée au plafond de la Sécurité sociale (34620 euros annuels en 2010). Les cotisations Agirc, elles, sont prélevées sur la partie supérieure au plafond de la Sécurité sociale, dans la limite de huit plafonds. Les cotisations sont converties en points sur la base du prix d'achat du point (le salaire de référence dans les régimes Agirc/Arrco). Le montant annuel brut de la retraite complémentaire est déterminé par le total des points multiplié par la valeur du point.

L'association de gestion des fonds de financement (AGFF) en situation délicate. Les régimes Agirc et Arrco n'ayant pas été alignés sur la retraite à 60 ans au moment de son vote en 1982, un dispositif, l'Association pour la gestion de la structure financière (ASF), avait été créée en 1983, afin de permettre aux salariés de bénéficier d'une retraite sans abattement entre 60 et 65 ans.
Devenu l'AGFF, le dispositif permet toujours à l'Agirc et à l'Arrco de prendre en charge le complément retraite versé au salarié ayant obtenu la totalité des trimestres dans le régime de base. Lors des négociations de 2009, les "partenaires sociaux" ont reconduit l'AGFF pour un an. Une non-reconduction du dispositif aurait eu pour conséquence une baisse de 22 % des pensions complémentaires d'un nombre important de salariés. Aux termes de l'accord signé l'an dernier, il avait également été prévu d'intégrer, à terme, la cotisation AGFF dans les cotisations, ce qui aurait permis de pérenniser le système. "Trop compliqué qu plan technique", a finalement jugé le Medef. Opposé depuis toujours à l'AGFF, le Medef verrait donc d'un bon œil un report de l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans, comme l'envisagent d'ores et déjà des députés de l'actuelle majorité.

Sur quels enjeux vont porter les négociations ? Essentiellement quatre :
  1. L'évolution du prix d'achat du point (PAP),
  2. La valeur de service du point (VSP), que l'on multiplie par le nombre de points obtenus quand intervient la liquidation (moment où l'on calcule la pension),
  3. L'évolution du rendement, à savoir la VSP rapportée au PAP. La VSP étant indexée sur les prix et le PAP sur les salaires, le rendement pèse d'autant plus dans le calcul de la retraite et sur l'évolution des pensions une fois liquidées. Pour résumer, si le rendement baisse, les pensions baissent, et inversement en cas de hausse,
  4. Dernier point sur lequel devraient également porter les négociations, les mesures de solidarité contenues dans les régimes Agirc/Arrco, en matière de droits familiaux et d'action sociale, notamment. Estimant qu'elles n'entrent pas à proprement parler dans le champ des cotisations, le patronat et certains syndicats de salariés voudraient les voir financées par la "solidarité nationale", autrement dit, l'impôt.

Quelle position pour la CGT ? En public, le Medef se dit pour le maintien du niveau des pensions, mais à coûts constants. "Ça signifie qu'on ne touche pas aux cotisations, mais, dans la mesure où celles-ci stagnent et que, par ailleurs le nombre de retraités va augmenter, cela revient à baisser les pensions", traduit Gérard Rodriguez, conseiller confédéral CGT en charge des retraites. Militant pour un système à prestations définies (système où on ajuste les cotisations pour assurer un niveau de prestation) et une hausse des cotisations employeurs, voire, le cas échéant, des cadres, la CGT privilégie l'amélioration du taux de rendement. Comment ? Par l'élargissement de l'assiette des cotisations (à l'intéressement, aux stock-options...), et surtout une autre politique de l'emploi et des salaires. L'essentiel des ressources des régimes restant, et devant rester, selon le syndicat, les cotisations.

Cahier de revendication déposé

Une délégation d'une trentaine de salariés du LCB de Gandrange a accompagné les élus CGT chez la Direction pour lui remettre le cahier de revendications portant notamment sur les salaires, la formation, les conditions de travail, le dialogue social et les relations avec la hiérarchie. De la qualité des réponses dépendra l'attitude de la CGT et du personnel. La dégradation de la situation sociale exige des réponses significatives. La CGT n'entend pas baisser la garde. L'ouverture prochaine des négociations annuelles obligatoires est une raison supplémentaires pour que la mobilisation se renforce.

Expo-vente des Artisans du monde

A l'approche des fêtes de fin d'année, faites plaisir "autrement" en vous engageant aux côtés d'Artisans du monde


L'expo-vente "Artisans du monde" vous réserve une variété infinie de cadeaux équitables !
Parmi les nouveautés, vous découvrirez les bijoux en argent de notre partenaire indonésien, les bijoux fantaisie et les coupelles en bois du Kénya, les éléments de maroquinerie en provenance d'Inde, les ornements de Noël en pâte à sel d'Equateur, les céramique de Palestine... et bien sûr notre gamme alimentaire, qui elle aussi s'est élargie à de nouveaux produits.

Cette expo-vente se tiendra le premier week-end en décembre
de 10 h à 19 h (dimanche jusque 18 h)
3,4 et 5 décembre 2010
Salle Och
place Jeanne d'Arc - Metz

Vous y découvrirez la réalité du commerce équitable au travers des productions de nos partenaires, et vous pourrez aussi vous mobiliser pour le respect des droits en Palestine, en participant à notre campagne "Consommateurs, citoyens : agissons contre l'occupation". Que cela soit par vos actes d'achats ou par vos soutiens, vous pouvez participer à cette mobilisation citoyenne et répondre ainsi à l'appel de nos partenaire et plus largement du peuple palestinien.

Vous y rencontrerez aussi Amnesty International, association invitée d'Artisans du monde.

Attention danger : les complémentaires sur la table

La CGT l'a dit, la bataille des retraites est loin d'être finie et aussi d'être perdue. Si la première phase a concerné la lutte avec le gouvernement pour la retraite de la Sécurité sociale, une deuxième phase de lutte s'ouvre cette fois-ci avec le Medef.
Les négociations entre les syndicats et le patronat viennent de s'ouvrir :
L'enjeu est lourd : les régimes obligatoires Arrco et Agirc versent des pensions qui peuvent représenter d'un tiers (pour les ouvriers) jusqu'à plus de 50 % (pour les cadres) de la retraite globale pour les assurés. Alors que leurs dépenses s'accroissent, leurs ressources ont été affectées par la crise économique. Un dispositif spécifique, l'AGFF, permet de financer les retraites complémentaires entre 60 et 65 ans. Sans cesse remis en question par le patronat, il arrive à expiration le 31 décembre 2010. La négociation portera sur les conséquences à tirer, pour l'Agirc et l'Arrco, de la loi modifiant les règles dans le régime de base.
Jusqu'à présent, les intentions du Medef étaient claires. C'était ne pas reconduire le dispositif de financement AGFF tel qu'il est mis d'effectuer le versement de la retraite complémentaire non plus à l'âge de la retraite de la Sécu mais cinq ans plus tard, c'est-à-dire que si la retraite Sécu est prise à 62 ans, la retraite complémentaire ne sera accordée qu'à 67 ans ! Un tel scénario serait une véritable catastrophe sociale. Préparons-nous à continuer la lutte.

Amnéville : victoire contre la folie répressive

Il a fallu deux années de luttes avec la CGT contre l'acharnement du Maire d'Amnéville pour que les deux policiers de la municipalité puissent enfin avoir justice.
Ils avaient été licenciés pour la seule raison d'avoir fait acte de candidature sur l'étiquette CGT aux élections professionnelles.
Animé par une haine sans bornes à l'égard de la CGT, le Maire d'Amnéville a utilisé tous les recours possibles et des dizaines de milliers d'euros puisés dans les caisses de la ville pour ne pas réintégrer les deux agents municipaux.
Le Conseil de discipline, puis les tribunaux administratifs et enfin le Conseil d'Etat (l'ultime recours), vient d'ordonner au Maire UMP d'Amnéville de réintégrer dans leurs postes les deux policiers CGT en leur accordant une indemnité de 20 000 € chacune.
L'antisyndicalisme acharné, chronique et maladif du Maire d'Amnéville n'aura pas eu gain de cause dans ce combat contre l'injustice, la discrimination "syndicale" et une répression inqualifiable. Ce magistrat est un contre-exemple de citoyenneté. Cet homme qui ne respecte pas les lois de la République a marqué toute son existence d'homme politique par un nombre inimaginable de recours devant la justice. La plupart des réalisations de la ville ont fait l'objet de très nombreuses procédures et de polémiques judiciaires.
C'est l'argent des citoyens qui a servi à financer tous ces procès. Il faudra aussi qu'un jour les citoyens d'Amnéville, dont beaucoup condamnent les pratiques du Maire, sanctionnent lourdement un homme qui a donné une très mauvaise image de la politique.

Lettre ouverte de la CGT aux Amnévillois

Depuis plusieurs années, la municipalité d'Amnéville s'acharne sur le sort de deux salariés de votre collectivité. Cette persécution à l'encontre de Raphaël Caccitti et de Thierry Barle entraîne des conséquences non seulement pour leurs vies professionnelles, mais aussi pour leurs familles. C'est toute la commune et ses habitants qui en supportent les conséquence en matière financière, mais aussi d'image (respect de l'individu et démocratie).
Parce qu'il s'agissait d'une obligation de fonctionnaire, trois agents ont été saisis et ont dû informer le procureur de la République au sujet d'un événement grave concernant la gestion communale. D'ailleurs, le Maire a été condamné pour cela. C'est parce qu'ils ont accompli leur devoir de fonctionnaires que tout a basculé.
Oppression, révocation, humiliation, l'Autorité territoriale de la ville d'Amnéville s'est acharnée sur le sort de ces policiers municipaux devenus depuis des agents du service espace vert.

Mais Amnéville étant une commune de la République Française, les lois protègent (encore un peu) le citoyen. A chaque reprise, que ce soit le Conseil de Discipline de Recours ou le Tribunal Administratif, la ville d'Amnéville a été déboutée. Elle est sommée de réintégrer les deux salariés depuis le mois de septembre 2009.
A ce jour, rien n'a été fait malgré les injonctions de la Préfecture. Néanmoins, les pénalités sont lourdes de conséquences pour la collectivité d'Amnéville puisqu'elle doit payer une astreinte à hauteur de 100 € par jour et par agent soit plus de 8 000 € pour chacun.
A en juger les différentes délibération, l'imputation de cette situation revient au Maire tout d'abord et puis depuis peu à son conseil municipal.
Amnévillois et Amnévilloises, vous ne devez pas subir cette irresponsabilité obstinée, stupide et injuste.


Dans un contexte social où l'argent public est au cœur des préoccupations, les sommes budgétisées seraient à hauteur de plus de 900 000 € pour nuire à ces salariés. Ces frais de justice auraient pu servir aux écoles, à l'action sociale, aux sports, à la culture, à l'environnement ou autres domaines publics.
De plus, le Maire engage les poursuites judiciaires au plus haut niveau de l'Etat dans l'espoir de faire fonctionner son réseau et ses connaissances pour détruire ces deux personnes et leurs familles.
La CGT vous lance un appel afin que vous demandiez à Monsieur le Maire, par tout moyen que vous jugerez bon, de simplement respecter les décisions de justice et les lois de notre République.
Vous avez le devoir de vous ressaisir des affaires de votre commune, de ne pas laisser dilapider l'argent de vos impôts par l'hégémonie d'un seul homme sous prétexte d'un acharnement dans le but de préserver son amour propre et son esprit de vengeance.
La réhabilitation de vos deux fonctionnaires, c'est le respect de l'individu, de la démocratie et c'est aussi pour l'intérêt général.

Coordination Syndicale CGT Départementale de la Moselle
et son collectif de lutte
contre les discriminations et les méthodes de harcèlement

Vous trouverez à l'adresse suivante les informations et des vidéos relatives à cette affaire :
http://cgt-conseil-régional-de-lorraine.over-blog.fr/article-soutien-a-raphael-et-thierry-60310761.html




















































lundi 15 novembre 2010

Les "Gandrange" revendiquent sur le terrain

L'enquête sur la vie au travail a révélé de nombreux points de mécontentement chez les travailleurs du LCB. La CGT ne veut pas en rester seulement à ce constat. Elle veut agir avec vous dès maintenant. Ce cahier "revendications-pétition" que vous êtes appelés à signer sera déposé ensemble afin d'engager des discussions sérieuses avec la Direction et aboutir à du concret.
  1. Mise en place de dispositions particulières pour reconnaître les efforts du personnel dans la marche de l'entreprise : offrir des perspectives de promotions, respect du travail fourni, attribution de primes ponctuelles spécifiques..
  2. Révision concrètes à décider pour améliorer les conditions de travail : révision de l'organisation du travail, clarification des instructions du travail, ouverture de l'embauche...
  3. Révision complète de la politique de formation mise en œuvre à Gandrange : lancement d'une enquête des besoins, information du personnel sur les droits à la formation, consultation du catalogue des stages, mise en place de stages de formation qualifiante et diplômante, refonte du plan de formation de l'entreprise, inventaire des accords relatifs à la formation et au déroulement de carrière du personnel.
  4. Amélioration des relations entre le personnel et la hiérarchie et la Direction : information sur la situation de l'entreprise, présentation de l'organigramme, écoute et attention de l'encadrement aux doléances des salariés, arrêt des contrôles intempestifs.
  5. Revalorisation des salaires.


Retraite, la bataille continue !

L'intersyndicale propose le 23 novembre

Les organisations syndicales réunies le 8 novembre estiment que le mouvement sociale est légitime et conforté

Après plusieurs semaines de mobilisation et malgré les moyens déployés par le gouvernement pour tenter d'accréditer l'idée que "la page retraite" est tournée, ce sont 1,2 million de salariés qui ont manifesté le 6 novembre dans 243 villes contre cette réforme des retraites injuste est inefficace.
Si chacun a conscience que la loi sur les retraites est susceptible d'être promulguée dans les prochains jours, l'heure n'est pas à la résignation. Les organisations syndicales continueront d'agir pour la réduction des inégalités, une véritable reconnaissance de la pénibilité et d'autres alternatives pour le financement du système de retraites par répartition. Elles réaffirment leur attachement au maintien de l'âge légal de départ en retraite à 60 ans et de l'âge du taux plein à 65 ans.
Elles constatent que la situation économique et sociale reste très dégradée et toujours préoccupante pour les salariés, les retraités, les chômeurs et les jeunes qui subissent toujours durement les conséquences d'une crise qui dure.
Les organisations syndicales considèrent que la mobilisation d'un niveau exceptionnel depuis plusieurs mois a mis en lumière l'insatisfaction criante des salariés et leurs revendications en matière d'emploi, de salaires, de conditions de travail, d'inégalité entre les femmes et les hommes, de fiscalité et de partage des richesses. Elles décident d'approfondir leurs analyses et propositions sur ces questions afin d'interpeller le gouvernement et le patronat.
Les organisations syndicales décident de poursuivre la mobilisation dans l'unité en faisant du 23 novembre une journée nationale interprofessionnelle de mobilisation par des actions multiformes. Ces actions doivent répondre aux préoccupations des salariés et permettre la participation du plus grand nombre. Elles demandent aux organisations territoriales et professionnelles d'en préciser les modalités (rassemblement, manifestations, meetings, arrêt de travail...).
Des initiatives dans les territoires et les entreprises sont déjà prévues. Les organisations syndicales veilleront à assurer leurs réussites.
Les organisations syndicales s'engagent dès à présent à participer activement à la journée d'action européenne du 15 décembre pour s'opposer aux plans d'austérité qui se multiplient en Europe.




La CGT favorable à la poursuite de l'action

Pour la CGT, après la journée d'action du 6 novembre, s'ouvre une nouvelle étape d'un mouvement hors du commun

Malgré les moyens déployés par le gouvernement pour tenter d'accréditer l'idée que "la page retraite" est tournée, ce sont 1,2 millions de salariés qui ont manifesté dans 243 villes contre la réforme des retraites.
En 10 semaines de mobilisation depuis la rentrée, des millions de salariés ont construit une multitude d'initiatives dans les entreprises et les localités, participé à 8 journées interprofessionnelles de grève et de manifestations. En soi, c'est déjà un mouvement hors du commun.
Cela démontre que, malgré la fin du processus parlementaire et les mensonge d'Etat diffusés dans les médias, l'opinion des salariés n'a pas changé. La loi reste impopulaire parce qu'elle est injuste et inefficace. Les salariés ont bien compris que les conséquences seraient néfastes pour la plupart d'entre eux.
Il y a plusieurs mois avant la mise en application effective de la loi qui sera probablement promulguée par le président de la République. L'action peut donc légitimement se poursuivre pour empêcher la mise en œuvre des mesures anti-sociales de cette loi et obtenir l'ouverture de négociations pour prendre en compte les alternatives syndicales.
La CGT appelle sans attendre les salariés à se réunir sur leur lieu de travail pour débattre et décider des initiatives unitaires les plus larges contribuant à alimenter le mouvement sur les retraites, la CGT invite à cette occasion les salariés à mettre à jour les cahiers revendicatifs en matière d'emploi, de salaires, de conditions de travail... afin de contraindre les employeurs à ouvrir des négociations. D'ores et déjà de premiers succès sont enregistrés dans divers secteurs professionnels et entreprises.
La CGT, comme elle l'a toujours fait, sera porteuse de la détermination des salariés à continuer l'action en proposant à l'intersyndicale une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle dans la semaine du 22 au 26 novembre.
De nombreuse organisations ont déjà prévu des initiatives avant cela, notamment le 16 novembre comme étape intermédiaire avant un nouveau temps fort national.
La CGT se félicite des 8 500 adhésions qu'elle a enregistrées depuis le 1er septembre. Elle appelle tous ceux qui lui témoignent leur confiance à s'engager eux aussi durablement dans l'action en adhérant à la CGT.

Quels enseignements à tirer après 10 semaines de luttes ?

La bataille pour les retraites qui s'est engagée depuis le mois de septembre dernier est assurément le premier grand conflit social du XXIe siècle. Par son contexte, son ampleur, ses formes et les aspirations qu'il révèle, le mouvement contre la réforme des retraite échappe à tous les anciens clichés. De nombreux enseignements peuvent être tirés, pour l'instant, sur ce mouvement remarquable et très remarqué en France et dans le monde entier.

Ces journées d'action ont permis de faire comprendre le projet du gouvernement. Indéniablement, la pédagogie des luttes a payé : le gouvernement a perdu la bataille d'idées.

Les salariés en lutte ont vite compris que le projet de réforme c'est "perdant - perdant". Ils subissent le recul de l'âge de la retraite, son financement à 90 % et la pénibilité de leur travail est passée à la trappe.
Pendant ce temps, les milliards sont déversés sur les banques.



Le sentiment d'injustice s'est considérablement conforté. Les manifs ont été aussi une longue liste des préoccupations sociales. Derrière le refus de travailler au-delà de 60 ans, les salariés ont posé la question du travail dans les conditions actuelles. La retraite incarne un espace de liberté délié de la relation salariale.

La réforme des retraites est particulièrement régressive pour les femmes. La revendication pour l'égalité hommes/femmes dans tous les domaines s'est affinée.




Les manifestations ont montré la réalité de la société française. Toutes les générations se sont données rendez-vous dans la rue. La lutte a révélé un mouvement de solidarité intergénérationnel et d'une détermination insoupçonnés.

Alors que les médias continuent à asséner que seul le secteur public s'est mobilisé, ces 10 semaines de luttes ont montré tout le contraire. Les salariés du secteur privé sont entrés aussi très massivement dans le mouvement et les frontières public-privé se sont effacées.




Malgré tout ce qu'on dit sur les syndicats, l'unité syndicale a tenu bon. Les syndicats ont gagné en maturité et en confiance.

Face à l'autoritarisme de Sarkozy et à la légalité institutionnelle, la démocratie sociale et la légitimité sociale se sont fait entendre.

Les syndicats ont la cote. La confiance dans la CGT progresse

Syndicalisation
Globalement, le taux de syndicalisation en France est en recul, comme un peu partout dans le monde d'ailleurs : il s'élève à 7,6 % pour la période 2001-2005 contre 8,2 % pour la période 1996-2000

Confiance
La confiance des salariés dans les syndicats est passée de 36 % en 1993 à 51 % en 2010. Et respectivement de 30 % à 53 % pour la CGT

Attentes
Les syndicats sont d'abord jugés sur leur capacité à peser sur les événements de façon constructive. Il leur est davantage demandé de formuler des propositions alternatives que de s'en tenir à un seul rôle d'opposition aux réformes

Adhérents
35 000 adhésions ont été réalisées à la CGT depuis le début de l'année. 1 000 demandes d'adhésion en ligne ont été enregistrées au mois d'octobre, du jamais vu

Présence
A travers la présence de ses délégués syndicaux (dans les établissements de plus de vingt salariés), la CGT rayonne sur environ un quart des salariés du secteur privé

Le sondage CSA