lundi 29 novembre 2010

Campagne d'affiche CGT/cadre

Des abus et des injustices !

Jeunes diplômés victimes de la crise
Selon une étude de l'Apec, le taux d'emploi des jeunes diplômés de la génération 2009, huit mois après sa sortie du système éducatif, atteint 64 % contre 68 % pour la génération de 2008 et 77 % pour celle de 2007.
La proportion de CDI est également en baisse, passant de 54 % en 2008 à 47 % en 2009, pour ceux qui ont eu la chance de trouver un emploi

Parité : la France recule
Dans son rapport annuel sur l'égalité entre les hommes et les femmes, le Forum économique mondial relègue la France à la 46e place de son palmarès, qui compare 134 nations entre elles. L'an passé, notre pays était classé au 18e rang. C'est dans le monde de l'entreprise que les disparités sont les plus criantes en France, notamment en termes d'écarts salariaux.

Dépassements d'honoraires
Les taux de dépassement pratiqués par les spécialistes (en secteur 2) sont passés, entre 1985 et 2005, de 23 % à 45 %. Cette situation fragilise les patients les plus démunis, en particulier ceux qui n'ont pas de complémentaire santé (7 % de la population) ou dont la complémentaire ne prend pas en charge les dépassements (40 % des assurés concernés).

Complémentaire santé. Explosion des tarifs
Selon l'UFC-Que choisir, la prime d'assurance santé a bondi de 44 % entre 2001 et 2008, quand le revenu disponible ne progressait que de 29 %. Surtout, les remboursements des complémentaires n'ont parallèlement augmenté que de 27 %. Les mesures prévues dans le budgets 2011 de la Sécurité sociale risquent d'augmenter mécaniquement de 8 % le coût de la complémentaire l'an prochain, souligne l'association de consommateurs.

Les compteurs pètent les plombs
Le gouvernement a décidé de raccourcir l'expérimentation du compteur "communicant" Linky et d'en généraliser l'installation sur le territoire. Malgré le surcroût engendré pour le consommateur (le prix du compteur est compris entre 120 et 240 euros) et les dysfonctionnements récurrents. L'Indecosa-CGT réclame la prolongation de l'expérimentation avant toute décision définitive.

Réforme des retraites. Le coût pour l'Unedic
Selon une note de l'Unedic, le recul de l'âge légal du départ en retraite coûterait un demi-milliard d'euros par an au budget de l'assurance-chômage. Encore ce chiffre est-il probablement sous-estimé, indique la CGT, en rappelant que six salariés sur dix sont actuellement en inactivité au moment de liquider leur droit à la retraite. La plupart sont au chômage, les autres en longue maladie ou en invalidité.

Enquête : risques invisibles
A l'heure où les produits toxiques n'ont jamais fait autant de victimes, les industriels redoublent d'imagination pour cacher leur responsabilité. Dans ce livre, l'ancien vice-président de l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale et du travail (Afsset) dévoile la manière dont les grands lobbies s'organisent pour paralyser la prévention (Mon combat contre les empoisonneurs, d'André Aschieri, éditions la Découverte, 18 €).

Deux guides pour vous


L'enjeu des retraites complémentaires

Si le cadre des négociations qui s'ouvriront en décembre est différent, les enjeux sont les mêmes que pour le régime de base. Maintenir le niveau des prestations.

C'est au mois de décembre que les représentants du patronat (Medef, CGPME et UPA) et les syndicats de salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) ont prévu de se retrouver pour plancher sur l'avenir des régimes complémentaires. Gérés de manière paritaire par les "partenaires sociaux", l'Agirc (Association générale des institutions de retraite cadre) et l'Arrco (Association pour le régime complémentaire des salariés) ont vocation à compléter les régimes de base. L'enjeu des négociations à venir est tout aussi crucial que celui qui présidait au projet de réforme des retraites dans la mesure où le régime complémentaire représente 30 à 40 % du montant de la pension d'un non-cadre, beaucoup plus pour un cadre.

Le principe. A l'instar de ce qui se passe dans les régimes de base, salariés et entreprises payent aux caisses de retraite des cotisations destinées à financer la retraite complémentaire des salariés déjà en retraite. En contrepartie des cotisations prélevées sur leurs rémunérations, des points de retraite sont attribués aux salariés en activité. Calculées par rapport au salaire brut, les cotisations Arrco sont prélevées sur la partie du salaire limitée au plafond de la Sécurité sociale (34620 euros annuels en 2010). Les cotisations Agirc, elles, sont prélevées sur la partie supérieure au plafond de la Sécurité sociale, dans la limite de huit plafonds. Les cotisations sont converties en points sur la base du prix d'achat du point (le salaire de référence dans les régimes Agirc/Arrco). Le montant annuel brut de la retraite complémentaire est déterminé par le total des points multiplié par la valeur du point.

L'association de gestion des fonds de financement (AGFF) en situation délicate. Les régimes Agirc et Arrco n'ayant pas été alignés sur la retraite à 60 ans au moment de son vote en 1982, un dispositif, l'Association pour la gestion de la structure financière (ASF), avait été créée en 1983, afin de permettre aux salariés de bénéficier d'une retraite sans abattement entre 60 et 65 ans.
Devenu l'AGFF, le dispositif permet toujours à l'Agirc et à l'Arrco de prendre en charge le complément retraite versé au salarié ayant obtenu la totalité des trimestres dans le régime de base. Lors des négociations de 2009, les "partenaires sociaux" ont reconduit l'AGFF pour un an. Une non-reconduction du dispositif aurait eu pour conséquence une baisse de 22 % des pensions complémentaires d'un nombre important de salariés. Aux termes de l'accord signé l'an dernier, il avait également été prévu d'intégrer, à terme, la cotisation AGFF dans les cotisations, ce qui aurait permis de pérenniser le système. "Trop compliqué qu plan technique", a finalement jugé le Medef. Opposé depuis toujours à l'AGFF, le Medef verrait donc d'un bon œil un report de l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans, comme l'envisagent d'ores et déjà des députés de l'actuelle majorité.

Sur quels enjeux vont porter les négociations ? Essentiellement quatre :
  1. L'évolution du prix d'achat du point (PAP),
  2. La valeur de service du point (VSP), que l'on multiplie par le nombre de points obtenus quand intervient la liquidation (moment où l'on calcule la pension),
  3. L'évolution du rendement, à savoir la VSP rapportée au PAP. La VSP étant indexée sur les prix et le PAP sur les salaires, le rendement pèse d'autant plus dans le calcul de la retraite et sur l'évolution des pensions une fois liquidées. Pour résumer, si le rendement baisse, les pensions baissent, et inversement en cas de hausse,
  4. Dernier point sur lequel devraient également porter les négociations, les mesures de solidarité contenues dans les régimes Agirc/Arrco, en matière de droits familiaux et d'action sociale, notamment. Estimant qu'elles n'entrent pas à proprement parler dans le champ des cotisations, le patronat et certains syndicats de salariés voudraient les voir financées par la "solidarité nationale", autrement dit, l'impôt.

Quelle position pour la CGT ? En public, le Medef se dit pour le maintien du niveau des pensions, mais à coûts constants. "Ça signifie qu'on ne touche pas aux cotisations, mais, dans la mesure où celles-ci stagnent et que, par ailleurs le nombre de retraités va augmenter, cela revient à baisser les pensions", traduit Gérard Rodriguez, conseiller confédéral CGT en charge des retraites. Militant pour un système à prestations définies (système où on ajuste les cotisations pour assurer un niveau de prestation) et une hausse des cotisations employeurs, voire, le cas échéant, des cadres, la CGT privilégie l'amélioration du taux de rendement. Comment ? Par l'élargissement de l'assiette des cotisations (à l'intéressement, aux stock-options...), et surtout une autre politique de l'emploi et des salaires. L'essentiel des ressources des régimes restant, et devant rester, selon le syndicat, les cotisations.

Cahier de revendication déposé

Une délégation d'une trentaine de salariés du LCB de Gandrange a accompagné les élus CGT chez la Direction pour lui remettre le cahier de revendications portant notamment sur les salaires, la formation, les conditions de travail, le dialogue social et les relations avec la hiérarchie. De la qualité des réponses dépendra l'attitude de la CGT et du personnel. La dégradation de la situation sociale exige des réponses significatives. La CGT n'entend pas baisser la garde. L'ouverture prochaine des négociations annuelles obligatoires est une raison supplémentaires pour que la mobilisation se renforce.

Expo-vente des Artisans du monde

A l'approche des fêtes de fin d'année, faites plaisir "autrement" en vous engageant aux côtés d'Artisans du monde


L'expo-vente "Artisans du monde" vous réserve une variété infinie de cadeaux équitables !
Parmi les nouveautés, vous découvrirez les bijoux en argent de notre partenaire indonésien, les bijoux fantaisie et les coupelles en bois du Kénya, les éléments de maroquinerie en provenance d'Inde, les ornements de Noël en pâte à sel d'Equateur, les céramique de Palestine... et bien sûr notre gamme alimentaire, qui elle aussi s'est élargie à de nouveaux produits.

Cette expo-vente se tiendra le premier week-end en décembre
de 10 h à 19 h (dimanche jusque 18 h)
3,4 et 5 décembre 2010
Salle Och
place Jeanne d'Arc - Metz

Vous y découvrirez la réalité du commerce équitable au travers des productions de nos partenaires, et vous pourrez aussi vous mobiliser pour le respect des droits en Palestine, en participant à notre campagne "Consommateurs, citoyens : agissons contre l'occupation". Que cela soit par vos actes d'achats ou par vos soutiens, vous pouvez participer à cette mobilisation citoyenne et répondre ainsi à l'appel de nos partenaire et plus largement du peuple palestinien.

Vous y rencontrerez aussi Amnesty International, association invitée d'Artisans du monde.

Attention danger : les complémentaires sur la table

La CGT l'a dit, la bataille des retraites est loin d'être finie et aussi d'être perdue. Si la première phase a concerné la lutte avec le gouvernement pour la retraite de la Sécurité sociale, une deuxième phase de lutte s'ouvre cette fois-ci avec le Medef.
Les négociations entre les syndicats et le patronat viennent de s'ouvrir :
L'enjeu est lourd : les régimes obligatoires Arrco et Agirc versent des pensions qui peuvent représenter d'un tiers (pour les ouvriers) jusqu'à plus de 50 % (pour les cadres) de la retraite globale pour les assurés. Alors que leurs dépenses s'accroissent, leurs ressources ont été affectées par la crise économique. Un dispositif spécifique, l'AGFF, permet de financer les retraites complémentaires entre 60 et 65 ans. Sans cesse remis en question par le patronat, il arrive à expiration le 31 décembre 2010. La négociation portera sur les conséquences à tirer, pour l'Agirc et l'Arrco, de la loi modifiant les règles dans le régime de base.
Jusqu'à présent, les intentions du Medef étaient claires. C'était ne pas reconduire le dispositif de financement AGFF tel qu'il est mis d'effectuer le versement de la retraite complémentaire non plus à l'âge de la retraite de la Sécu mais cinq ans plus tard, c'est-à-dire que si la retraite Sécu est prise à 62 ans, la retraite complémentaire ne sera accordée qu'à 67 ans ! Un tel scénario serait une véritable catastrophe sociale. Préparons-nous à continuer la lutte.

Amnéville : victoire contre la folie répressive

Il a fallu deux années de luttes avec la CGT contre l'acharnement du Maire d'Amnéville pour que les deux policiers de la municipalité puissent enfin avoir justice.
Ils avaient été licenciés pour la seule raison d'avoir fait acte de candidature sur l'étiquette CGT aux élections professionnelles.
Animé par une haine sans bornes à l'égard de la CGT, le Maire d'Amnéville a utilisé tous les recours possibles et des dizaines de milliers d'euros puisés dans les caisses de la ville pour ne pas réintégrer les deux agents municipaux.
Le Conseil de discipline, puis les tribunaux administratifs et enfin le Conseil d'Etat (l'ultime recours), vient d'ordonner au Maire UMP d'Amnéville de réintégrer dans leurs postes les deux policiers CGT en leur accordant une indemnité de 20 000 € chacune.
L'antisyndicalisme acharné, chronique et maladif du Maire d'Amnéville n'aura pas eu gain de cause dans ce combat contre l'injustice, la discrimination "syndicale" et une répression inqualifiable. Ce magistrat est un contre-exemple de citoyenneté. Cet homme qui ne respecte pas les lois de la République a marqué toute son existence d'homme politique par un nombre inimaginable de recours devant la justice. La plupart des réalisations de la ville ont fait l'objet de très nombreuses procédures et de polémiques judiciaires.
C'est l'argent des citoyens qui a servi à financer tous ces procès. Il faudra aussi qu'un jour les citoyens d'Amnéville, dont beaucoup condamnent les pratiques du Maire, sanctionnent lourdement un homme qui a donné une très mauvaise image de la politique.

Lettre ouverte de la CGT aux Amnévillois

Depuis plusieurs années, la municipalité d'Amnéville s'acharne sur le sort de deux salariés de votre collectivité. Cette persécution à l'encontre de Raphaël Caccitti et de Thierry Barle entraîne des conséquences non seulement pour leurs vies professionnelles, mais aussi pour leurs familles. C'est toute la commune et ses habitants qui en supportent les conséquence en matière financière, mais aussi d'image (respect de l'individu et démocratie).
Parce qu'il s'agissait d'une obligation de fonctionnaire, trois agents ont été saisis et ont dû informer le procureur de la République au sujet d'un événement grave concernant la gestion communale. D'ailleurs, le Maire a été condamné pour cela. C'est parce qu'ils ont accompli leur devoir de fonctionnaires que tout a basculé.
Oppression, révocation, humiliation, l'Autorité territoriale de la ville d'Amnéville s'est acharnée sur le sort de ces policiers municipaux devenus depuis des agents du service espace vert.

Mais Amnéville étant une commune de la République Française, les lois protègent (encore un peu) le citoyen. A chaque reprise, que ce soit le Conseil de Discipline de Recours ou le Tribunal Administratif, la ville d'Amnéville a été déboutée. Elle est sommée de réintégrer les deux salariés depuis le mois de septembre 2009.
A ce jour, rien n'a été fait malgré les injonctions de la Préfecture. Néanmoins, les pénalités sont lourdes de conséquences pour la collectivité d'Amnéville puisqu'elle doit payer une astreinte à hauteur de 100 € par jour et par agent soit plus de 8 000 € pour chacun.
A en juger les différentes délibération, l'imputation de cette situation revient au Maire tout d'abord et puis depuis peu à son conseil municipal.
Amnévillois et Amnévilloises, vous ne devez pas subir cette irresponsabilité obstinée, stupide et injuste.


Dans un contexte social où l'argent public est au cœur des préoccupations, les sommes budgétisées seraient à hauteur de plus de 900 000 € pour nuire à ces salariés. Ces frais de justice auraient pu servir aux écoles, à l'action sociale, aux sports, à la culture, à l'environnement ou autres domaines publics.
De plus, le Maire engage les poursuites judiciaires au plus haut niveau de l'Etat dans l'espoir de faire fonctionner son réseau et ses connaissances pour détruire ces deux personnes et leurs familles.
La CGT vous lance un appel afin que vous demandiez à Monsieur le Maire, par tout moyen que vous jugerez bon, de simplement respecter les décisions de justice et les lois de notre République.
Vous avez le devoir de vous ressaisir des affaires de votre commune, de ne pas laisser dilapider l'argent de vos impôts par l'hégémonie d'un seul homme sous prétexte d'un acharnement dans le but de préserver son amour propre et son esprit de vengeance.
La réhabilitation de vos deux fonctionnaires, c'est le respect de l'individu, de la démocratie et c'est aussi pour l'intérêt général.

Coordination Syndicale CGT Départementale de la Moselle
et son collectif de lutte
contre les discriminations et les méthodes de harcèlement

Vous trouverez à l'adresse suivante les informations et des vidéos relatives à cette affaire :
http://cgt-conseil-régional-de-lorraine.over-blog.fr/article-soutien-a-raphael-et-thierry-60310761.html




















































lundi 15 novembre 2010

Les "Gandrange" revendiquent sur le terrain

L'enquête sur la vie au travail a révélé de nombreux points de mécontentement chez les travailleurs du LCB. La CGT ne veut pas en rester seulement à ce constat. Elle veut agir avec vous dès maintenant. Ce cahier "revendications-pétition" que vous êtes appelés à signer sera déposé ensemble afin d'engager des discussions sérieuses avec la Direction et aboutir à du concret.
  1. Mise en place de dispositions particulières pour reconnaître les efforts du personnel dans la marche de l'entreprise : offrir des perspectives de promotions, respect du travail fourni, attribution de primes ponctuelles spécifiques..
  2. Révision concrètes à décider pour améliorer les conditions de travail : révision de l'organisation du travail, clarification des instructions du travail, ouverture de l'embauche...
  3. Révision complète de la politique de formation mise en œuvre à Gandrange : lancement d'une enquête des besoins, information du personnel sur les droits à la formation, consultation du catalogue des stages, mise en place de stages de formation qualifiante et diplômante, refonte du plan de formation de l'entreprise, inventaire des accords relatifs à la formation et au déroulement de carrière du personnel.
  4. Amélioration des relations entre le personnel et la hiérarchie et la Direction : information sur la situation de l'entreprise, présentation de l'organigramme, écoute et attention de l'encadrement aux doléances des salariés, arrêt des contrôles intempestifs.
  5. Revalorisation des salaires.


Retraite, la bataille continue !

L'intersyndicale propose le 23 novembre

Les organisations syndicales réunies le 8 novembre estiment que le mouvement sociale est légitime et conforté

Après plusieurs semaines de mobilisation et malgré les moyens déployés par le gouvernement pour tenter d'accréditer l'idée que "la page retraite" est tournée, ce sont 1,2 million de salariés qui ont manifesté le 6 novembre dans 243 villes contre cette réforme des retraites injuste est inefficace.
Si chacun a conscience que la loi sur les retraites est susceptible d'être promulguée dans les prochains jours, l'heure n'est pas à la résignation. Les organisations syndicales continueront d'agir pour la réduction des inégalités, une véritable reconnaissance de la pénibilité et d'autres alternatives pour le financement du système de retraites par répartition. Elles réaffirment leur attachement au maintien de l'âge légal de départ en retraite à 60 ans et de l'âge du taux plein à 65 ans.
Elles constatent que la situation économique et sociale reste très dégradée et toujours préoccupante pour les salariés, les retraités, les chômeurs et les jeunes qui subissent toujours durement les conséquences d'une crise qui dure.
Les organisations syndicales considèrent que la mobilisation d'un niveau exceptionnel depuis plusieurs mois a mis en lumière l'insatisfaction criante des salariés et leurs revendications en matière d'emploi, de salaires, de conditions de travail, d'inégalité entre les femmes et les hommes, de fiscalité et de partage des richesses. Elles décident d'approfondir leurs analyses et propositions sur ces questions afin d'interpeller le gouvernement et le patronat.
Les organisations syndicales décident de poursuivre la mobilisation dans l'unité en faisant du 23 novembre une journée nationale interprofessionnelle de mobilisation par des actions multiformes. Ces actions doivent répondre aux préoccupations des salariés et permettre la participation du plus grand nombre. Elles demandent aux organisations territoriales et professionnelles d'en préciser les modalités (rassemblement, manifestations, meetings, arrêt de travail...).
Des initiatives dans les territoires et les entreprises sont déjà prévues. Les organisations syndicales veilleront à assurer leurs réussites.
Les organisations syndicales s'engagent dès à présent à participer activement à la journée d'action européenne du 15 décembre pour s'opposer aux plans d'austérité qui se multiplient en Europe.




La CGT favorable à la poursuite de l'action

Pour la CGT, après la journée d'action du 6 novembre, s'ouvre une nouvelle étape d'un mouvement hors du commun

Malgré les moyens déployés par le gouvernement pour tenter d'accréditer l'idée que "la page retraite" est tournée, ce sont 1,2 millions de salariés qui ont manifesté dans 243 villes contre la réforme des retraites.
En 10 semaines de mobilisation depuis la rentrée, des millions de salariés ont construit une multitude d'initiatives dans les entreprises et les localités, participé à 8 journées interprofessionnelles de grève et de manifestations. En soi, c'est déjà un mouvement hors du commun.
Cela démontre que, malgré la fin du processus parlementaire et les mensonge d'Etat diffusés dans les médias, l'opinion des salariés n'a pas changé. La loi reste impopulaire parce qu'elle est injuste et inefficace. Les salariés ont bien compris que les conséquences seraient néfastes pour la plupart d'entre eux.
Il y a plusieurs mois avant la mise en application effective de la loi qui sera probablement promulguée par le président de la République. L'action peut donc légitimement se poursuivre pour empêcher la mise en œuvre des mesures anti-sociales de cette loi et obtenir l'ouverture de négociations pour prendre en compte les alternatives syndicales.
La CGT appelle sans attendre les salariés à se réunir sur leur lieu de travail pour débattre et décider des initiatives unitaires les plus larges contribuant à alimenter le mouvement sur les retraites, la CGT invite à cette occasion les salariés à mettre à jour les cahiers revendicatifs en matière d'emploi, de salaires, de conditions de travail... afin de contraindre les employeurs à ouvrir des négociations. D'ores et déjà de premiers succès sont enregistrés dans divers secteurs professionnels et entreprises.
La CGT, comme elle l'a toujours fait, sera porteuse de la détermination des salariés à continuer l'action en proposant à l'intersyndicale une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle dans la semaine du 22 au 26 novembre.
De nombreuse organisations ont déjà prévu des initiatives avant cela, notamment le 16 novembre comme étape intermédiaire avant un nouveau temps fort national.
La CGT se félicite des 8 500 adhésions qu'elle a enregistrées depuis le 1er septembre. Elle appelle tous ceux qui lui témoignent leur confiance à s'engager eux aussi durablement dans l'action en adhérant à la CGT.

Quels enseignements à tirer après 10 semaines de luttes ?

La bataille pour les retraites qui s'est engagée depuis le mois de septembre dernier est assurément le premier grand conflit social du XXIe siècle. Par son contexte, son ampleur, ses formes et les aspirations qu'il révèle, le mouvement contre la réforme des retraite échappe à tous les anciens clichés. De nombreux enseignements peuvent être tirés, pour l'instant, sur ce mouvement remarquable et très remarqué en France et dans le monde entier.

Ces journées d'action ont permis de faire comprendre le projet du gouvernement. Indéniablement, la pédagogie des luttes a payé : le gouvernement a perdu la bataille d'idées.

Les salariés en lutte ont vite compris que le projet de réforme c'est "perdant - perdant". Ils subissent le recul de l'âge de la retraite, son financement à 90 % et la pénibilité de leur travail est passée à la trappe.
Pendant ce temps, les milliards sont déversés sur les banques.



Le sentiment d'injustice s'est considérablement conforté. Les manifs ont été aussi une longue liste des préoccupations sociales. Derrière le refus de travailler au-delà de 60 ans, les salariés ont posé la question du travail dans les conditions actuelles. La retraite incarne un espace de liberté délié de la relation salariale.

La réforme des retraites est particulièrement régressive pour les femmes. La revendication pour l'égalité hommes/femmes dans tous les domaines s'est affinée.




Les manifestations ont montré la réalité de la société française. Toutes les générations se sont données rendez-vous dans la rue. La lutte a révélé un mouvement de solidarité intergénérationnel et d'une détermination insoupçonnés.

Alors que les médias continuent à asséner que seul le secteur public s'est mobilisé, ces 10 semaines de luttes ont montré tout le contraire. Les salariés du secteur privé sont entrés aussi très massivement dans le mouvement et les frontières public-privé se sont effacées.




Malgré tout ce qu'on dit sur les syndicats, l'unité syndicale a tenu bon. Les syndicats ont gagné en maturité et en confiance.

Face à l'autoritarisme de Sarkozy et à la légalité institutionnelle, la démocratie sociale et la légitimité sociale se sont fait entendre.

Les syndicats ont la cote. La confiance dans la CGT progresse

Syndicalisation
Globalement, le taux de syndicalisation en France est en recul, comme un peu partout dans le monde d'ailleurs : il s'élève à 7,6 % pour la période 2001-2005 contre 8,2 % pour la période 1996-2000

Confiance
La confiance des salariés dans les syndicats est passée de 36 % en 1993 à 51 % en 2010. Et respectivement de 30 % à 53 % pour la CGT

Attentes
Les syndicats sont d'abord jugés sur leur capacité à peser sur les événements de façon constructive. Il leur est davantage demandé de formuler des propositions alternatives que de s'en tenir à un seul rôle d'opposition aux réformes

Adhérents
35 000 adhésions ont été réalisées à la CGT depuis le début de l'année. 1 000 demandes d'adhésion en ligne ont été enregistrées au mois d'octobre, du jamais vu

Présence
A travers la présence de ses délégués syndicaux (dans les établissements de plus de vingt salariés), la CGT rayonne sur environ un quart des salariés du secteur privé

Le sondage CSA