mardi 26 février 2008

La méthode "Mittal" : s'adapter pour gagner toujours plus

Fabriquer de l'acier est une activité intensive en capital et en travail. Pour que ce soit rentable, il faut que l'un et l'autre soient le plus productifs possible. Devenu gros, Mittal peut restructurer et réorganiser en permanence ses sites et ses productions en fonction des coûts et des perspectives de marché. "En Europe les usines rentables sont les usines côtières, qui permettent de minimiser les coûts de transport du minerai de fer et du coke", explique Olivier Bomsel, chercheur au CERNA (laboratoire d'économie industrielle de l'Ecole des mines de Paris). Soit, pour ArcelorMittal, Dunkerque, Fos-sur-Mer et Gand (Belgique). "Ce sont aussi celles qui sont spécialisées sur les produits plats à forte valeur ajoutée, par exemple les tôles destinées à l'industrie automobile. Les sites fabriquant des produits longs à faible valeur ajoutée pour la construction et le bâtiment sont précaires depuis des décennies." Soumis à la concurrence des pays à bas salaires, ses sites s'approvisionnent d'autres part auprès des ferrailleurs, qui absorbent une bonne partie de la marge. En bonne logique capitaliste, Mittal investit sur les sites les plus rapidement rentables. Ainsi, le plan de modernisation de Dunkerque, lancé en 2005, devrait mobiliser au total 300 millions d'euros d'ici à 2009. Pour faire face à une demande mondiale croissante d'aciers plats, il n'hésite pas à réactiver des hauts fourneaux des sites qui en produisent, même s'ils sont enclavés, comme Liège en Belgique ou à Florange. Et sacrifie l'évolution des autres, comme Gandrange.

Acierix vous salue

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