700 syndicats CGT ont été créés depuis le mois de janvier 2009. Ce résultat témoigne d'un fort besoin de syndicalisme. Mais cela est loin de suffire. Devant les mutations du salariat, la CGT doit se rénover, s'adapter et se développer.
Ainsi, on constate que les secteurs où le taux de syndicalisation est le plus élevé sont ceux où les effectifs salariés sont en déclin ; les secteurs en croissance d'emploi sont ceux où la syndicalisation est la plus faible. La présence syndicale mesurée par les listes présentées aux élections professionnelles augmente. Il y en a dans 62 % des établissements organisant des élections de comité d'entreprise. La CGT est présente dans 35 % des cas. Là où elle présente des candidats, son audience est relativement stable.
La répartition des emplois, le statut des salariés ont profondément changé en vingt-cinq ans : 65 % des travailleurs sont dans des entreprises de moins de 100 salariés. 10 % dans les plus de 500. 17 % des salariés sont à temps partiel. Près de 5 millions de salariés changent de situation chaque année. Les jeunes entament de plus en plus souvent leur activité professionnelle en passant par les cases chômage et précarité. La grande majorité des étudiants travaillent parallèlement à leurs études. Il y a désormais 3 millions de cadres.
Ajoutés aux profonds changements dans l'organisation du travail et les processus de production, ces éléments mettent à rude épreuve la capacité de la CGT à répondre aux besoins individuels de chaque salarié et, dans le même temps, à travailler les convergences d'intérêt. Enfin, la société française va continuer à voir s'accroître la proportion de retraités parmi la population. C'est aussi un défi que de parvenir à imposer le syndicalisme comme un lieu de rassemblement et d'expression collectifs pour cette catégorie.
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