Émotion et colère, tels sont les sentiments exprimés par une majorité de Français devant l'expulsion en catimini de trois jeunes afghans, décidée par le ministre Eric Besson.
Tout républicain qui reste fidèle au serment fondamental de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen devrait se sentir humilié, souillé et percevoir au plus profond de lui-même l'importance symbolique de ce moment. Comme nous le pressentions avec inquiétude, le tarmac venteux de Roissy a donc servi de terrain aux basses besognes d'un gouvernement décidément prêt à tout.
Rajouter au déshonneur la nature sordide du procédé, voilà la République française, selon Eric Besson. Il était presque minuit, l'heure des pires malfrats, des mafieux, loin des regards et des cris de révolte quand trois afghans de France ont été conduits de force dans un vol franco-britannique, destination Kaboul. Lâche et odieux dans sa fierté, c'est le ministrion en personne, Eric Besson, qui a informé, le mercredi 21 octobre dernier, ses concitoyens que l'acte avait bien eu lieu "Trois adultes de sexe masculin" a-t-il prévenu dans un langage ethno-animalier, plus glaçant que jamais.
Avec cette expulsion, la France renoue avec la misérable procédure de "vol groupé", à laquelle elle n'avait plus eu recours depuis 2005 grâce aux interventions du Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) ou de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). Cette fois, rien n'y a fait. Nicolas Sarkozy l'a voulu ! Eric Besson a osé ! Décidément, ni le président ni son ministre ne connaissent le sentiment de honte... Les motifs ne manquent pas. D'abord un mensonge d'Etat : Besson avait assuré qu'aucun avion ne partirait vers Kaboul. Ensuite, l'ampleur d'une injustice terrible : celle d'une expulsion, quelle qu'elle soit. Doublée enfin par une autre injustice, qui indigne jusque dans les rangs de la droite : ces afghans ont en effet été renvoyés dans un pays en guerre, au mépris du droit d'asile, alors qu'ils s'en étaient enfuis à la recherche d'une protection en Europe.
En renvoyant ces migrants dans ce bourbier, le gouvernement met sciemment leur vie en danger, les exposant à la torture, à une mort possible.
En 2005, un certain Eric Besson n'avait pas de mots assez durs pour dénoncer les lois sur l'immigration du Sarkozy ministre de l'Intérieur, parlant de "ruptures dangereuses" avec notre pacte républicain. Une place sur la photo et un maroquin plus tard, l'homme a effacé ses convictions. Le même homme vient d'humilier la République.
Tout républicain qui reste fidèle au serment fondamental de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen devrait se sentir humilié, souillé et percevoir au plus profond de lui-même l'importance symbolique de ce moment. Comme nous le pressentions avec inquiétude, le tarmac venteux de Roissy a donc servi de terrain aux basses besognes d'un gouvernement décidément prêt à tout.
Rajouter au déshonneur la nature sordide du procédé, voilà la République française, selon Eric Besson. Il était presque minuit, l'heure des pires malfrats, des mafieux, loin des regards et des cris de révolte quand trois afghans de France ont été conduits de force dans un vol franco-britannique, destination Kaboul. Lâche et odieux dans sa fierté, c'est le ministrion en personne, Eric Besson, qui a informé, le mercredi 21 octobre dernier, ses concitoyens que l'acte avait bien eu lieu "Trois adultes de sexe masculin" a-t-il prévenu dans un langage ethno-animalier, plus glaçant que jamais.
Avec cette expulsion, la France renoue avec la misérable procédure de "vol groupé", à laquelle elle n'avait plus eu recours depuis 2005 grâce aux interventions du Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) ou de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). Cette fois, rien n'y a fait. Nicolas Sarkozy l'a voulu ! Eric Besson a osé ! Décidément, ni le président ni son ministre ne connaissent le sentiment de honte... Les motifs ne manquent pas. D'abord un mensonge d'Etat : Besson avait assuré qu'aucun avion ne partirait vers Kaboul. Ensuite, l'ampleur d'une injustice terrible : celle d'une expulsion, quelle qu'elle soit. Doublée enfin par une autre injustice, qui indigne jusque dans les rangs de la droite : ces afghans ont en effet été renvoyés dans un pays en guerre, au mépris du droit d'asile, alors qu'ils s'en étaient enfuis à la recherche d'une protection en Europe.
En renvoyant ces migrants dans ce bourbier, le gouvernement met sciemment leur vie en danger, les exposant à la torture, à une mort possible.
En 2005, un certain Eric Besson n'avait pas de mots assez durs pour dénoncer les lois sur l'immigration du Sarkozy ministre de l'Intérieur, parlant de "ruptures dangereuses" avec notre pacte républicain. Une place sur la photo et un maroquin plus tard, l'homme a effacé ses convictions. Le même homme vient d'humilier la République.
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