Depuis que la CGT a levé le voile sur la discrimination syndicale dont sont victimes des centaines de ses militants, les dossiers qui aboutissent se multiplient.
Deux nouveaux dossiers importants viennent d'obtenir gain de cause :
- le conseil de prud'hommes de Martigues vient de condamner ArcelorMittal pour discrimination syndicale à l'égard de 11 représentants CGT. Affaire à suivre ;
- la bataille entreprise chez "Airbus" il y a plus de douze ans vient de se terminer devant la Cour de cassation.
En 1997, le syndicat CGT d'Airbus (à l'époque Aérospatiale) se bat sans relâche pour faire reconnaître la discrimination syndicale dont sont victimes ses représentants, actifs et retraités.
Après plus d'une décennie de procédures pénales ou civiles menées jusque devant la Cour de cassation, plus de 300 salariés travaillant sur les quatre sites Airbus français (Toulouse, Saint-Nazaire, Bougenais et Méaulte) ont obtenu réparation "soit devant un tribunal, soit par la négociation conventionnelle", rappelle la section CGT des retraités de l'aéronautique. Les derniers ont eu gain de cause en mai dernier.
Chacun a ainsi obtenu "90 000 € en moyenne, ce qui représente quelque 30 millions d'euros. Une somme qui est cependant loin de représenter la perte de salaire des 300 personnes sur de nombreuses années et, de fait, le montant actuel de leur pension de retraite"
La CGT a obtenu des tribunaux, au civil comme au pénal, la reconnaissance que le fait d'être militant de la CGT était de nature à "bloquer l'évolution des arrières. Il faut savoir que les adhérents de la CGT n'accèdent pas aux postes à responsabilités chez Airbus. Aujourd'hui encore, aucun chef d'équipe, aucun cadre n'est à la CGT...".
Les retraités CGT n'en ont toutefois pas fini avec la justice. "Dix-sept dossiers sont toujours en cours, dont celui d'un Nazairien décédé au début de l'année". Le combat continue.
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