Depuis près d'un an et demi, les négociations avec le Medef sur la pénibilité et la retraite piétinent. Elles ne débouchent sur rien. Le patronat ne veut pas en parler.
La CGT fait de la reprise des négociations sur la prise en compte de la pénibilité dans l'âge de la retraite, "un préalable" à de nouvelles discussions sur la réforme des retraites. Le secrétaire général de la CGT entend "augmenter la pression sur les politiques" sur ce dossier bloqué depuis juillet 2008. Le patronat avait alors mis fin aux négociations sur le sujet, renvoyant la balle au gouvernement. "Il ne s'est rien produit depuis", a rappelé Bernard Thibault, qui regrette "et malgré les changements" successifs de ministres du Travail intervenus depuis. Le patronat ne souhaite pas négocier, cherchant à utiliser le rendez-vous sur les retraites fixé par le président de la République en 2010 pour noyer le sujet dans la problématique générale des retraites. La CGT estime que "cette ficelle est un peu grosse". Il souhaite ainsi s'exonérer de cette négociation en demandant à ce que les autres salariés mettent la main à la poche, si d'aventure il y a des mesures spécifiques pour ceux qui occupent des emplois pénibles. Faire de la pénibilité au travail une sorte de monnaie d'échange est, pour la CGT, inacceptable !
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