mardi 5 octobre 2010

A ne rater sous aucun prétexte


d'un plan dit "social" qui va supprimer une centaine d'emplois juste avant Noël...

Provocation et répression sanglante

Tout vole alors en éclats. Tout s'embrase autour d'eux. Entre passion et insurrection, entre tourments et révolte, les deux jeunes ouvriers sont engagés dans une lutte sans merci qui dresse les uns contre les autres, ravage les familles et brise les règles intimes, sociales et politiques. C'est la grève. Jusqu'au bout ? Le patron tente de transporter les machines en Espagne... L'usine est occupée. Avec l'énergie du désespoir, jusqu'à menacer de la faire sauter.
Pour que la peur change de camp. Et là, vivre ou mourir ! Avec en corollaire, la provocation et la répression sanglante. Dramatiquement sanglante cette fois. Une manifestation qui dégénère. Trois morts. Deux ouvriers et un CRS. La décision de fermer l'usine est finalement prise. Après s'être déchiré, le couple est à nouveau ensemble. Rien ne les séparera plus. Ils s'aiment, ils endurent, mais en restant debout.
Un scénario remarquablement servi par une pléiade d'acteurs de grand talent. Marie Denarnaud et Robinson Stevenin sont Dallas et Rudi dans le film. Ils ne jouent pas, ils "sont" ! Patrick Mille, François Morel, Florence Thomassin... impossible de les citer tous. Ils sont totalement habités par des rôles que l'auteur leur a taillés sur mesure. La force qu'ils dégagent traverse l'écran et nous bouscule jusqu'aux tréfonds de ce que nous sommes. Le roman de Mordillat était fort. Le film l'est encore plus. Il lui donne un visage. Celui de l'humanité. Le service public est encore capable de laisser place à de telles œuvres. Heureusement.

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