mardi 19 janvier 2010

Grève à Annaba

7 200 sidérurgistes du complexe sidérurgique d'Annaba en Algérie, une usine du groupe ArcelorMittal, sont en arrêt de travail illimité.

"A l'origine de ce mouvement, l'arrêt pour cause de danger de l'unité cokerie, vieille de trente ans, et que la direction d'entreprise refuse de rénover comme elle s'y était engagée. Le syndicat d'entreprise en appelle à l'Etat, qui détient 30 % du capital, afin qu'il intervienne. La fermeture définitive de la cokerie risque d'entraîner, selon les syndicalistes, un réduction du plan de charge de l'entreprise avec, à la clé, une compression d'effectif, alors qu'ArcelorMittal a enregistré fin 2009 des résultats bénéficiaires sur son site algérien. Le syndicat a, en outre, rejeté le plan d'investissement d'Arcelor sur quatre ans (2010-2014), d'un montant de 200 millions de dollars, le jugeant insuffisant. Le complexe sidérurgique, ainsi que ses unités de dépôt, points de vente et installations portuaires (sites d'exportation) sont totalement paralysés par la grève.
Ce conflit survient alors que les 11 000 salariés de la SNVI (véhicules industriels) et d'autres entreprises situées dans la zone industrielle d'Alger, sont en grève depuis le 3 janvier. Ils occupent la rue et dénoncent la "compromission" de l'UGTA, la centrale syndicale algérienne, et fustigent l'indifférence des pouvoirs publics. "On débourse des milliards dans l'instrumentalisation du football à des fins politiques et on laisse mourir de faim les travailleurs", s'indignent les ouvriers. La CGT a exprimé sa solidarité avec les travailleurs algériens.

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