lundi 15 novembre 2010

Retraite, la bataille continue !

L'intersyndicale propose le 23 novembre

Les organisations syndicales réunies le 8 novembre estiment que le mouvement sociale est légitime et conforté

Après plusieurs semaines de mobilisation et malgré les moyens déployés par le gouvernement pour tenter d'accréditer l'idée que "la page retraite" est tournée, ce sont 1,2 million de salariés qui ont manifesté le 6 novembre dans 243 villes contre cette réforme des retraites injuste est inefficace.
Si chacun a conscience que la loi sur les retraites est susceptible d'être promulguée dans les prochains jours, l'heure n'est pas à la résignation. Les organisations syndicales continueront d'agir pour la réduction des inégalités, une véritable reconnaissance de la pénibilité et d'autres alternatives pour le financement du système de retraites par répartition. Elles réaffirment leur attachement au maintien de l'âge légal de départ en retraite à 60 ans et de l'âge du taux plein à 65 ans.
Elles constatent que la situation économique et sociale reste très dégradée et toujours préoccupante pour les salariés, les retraités, les chômeurs et les jeunes qui subissent toujours durement les conséquences d'une crise qui dure.
Les organisations syndicales considèrent que la mobilisation d'un niveau exceptionnel depuis plusieurs mois a mis en lumière l'insatisfaction criante des salariés et leurs revendications en matière d'emploi, de salaires, de conditions de travail, d'inégalité entre les femmes et les hommes, de fiscalité et de partage des richesses. Elles décident d'approfondir leurs analyses et propositions sur ces questions afin d'interpeller le gouvernement et le patronat.
Les organisations syndicales décident de poursuivre la mobilisation dans l'unité en faisant du 23 novembre une journée nationale interprofessionnelle de mobilisation par des actions multiformes. Ces actions doivent répondre aux préoccupations des salariés et permettre la participation du plus grand nombre. Elles demandent aux organisations territoriales et professionnelles d'en préciser les modalités (rassemblement, manifestations, meetings, arrêt de travail...).
Des initiatives dans les territoires et les entreprises sont déjà prévues. Les organisations syndicales veilleront à assurer leurs réussites.
Les organisations syndicales s'engagent dès à présent à participer activement à la journée d'action européenne du 15 décembre pour s'opposer aux plans d'austérité qui se multiplient en Europe.




La CGT favorable à la poursuite de l'action

Pour la CGT, après la journée d'action du 6 novembre, s'ouvre une nouvelle étape d'un mouvement hors du commun

Malgré les moyens déployés par le gouvernement pour tenter d'accréditer l'idée que "la page retraite" est tournée, ce sont 1,2 millions de salariés qui ont manifesté dans 243 villes contre la réforme des retraites.
En 10 semaines de mobilisation depuis la rentrée, des millions de salariés ont construit une multitude d'initiatives dans les entreprises et les localités, participé à 8 journées interprofessionnelles de grève et de manifestations. En soi, c'est déjà un mouvement hors du commun.
Cela démontre que, malgré la fin du processus parlementaire et les mensonge d'Etat diffusés dans les médias, l'opinion des salariés n'a pas changé. La loi reste impopulaire parce qu'elle est injuste et inefficace. Les salariés ont bien compris que les conséquences seraient néfastes pour la plupart d'entre eux.
Il y a plusieurs mois avant la mise en application effective de la loi qui sera probablement promulguée par le président de la République. L'action peut donc légitimement se poursuivre pour empêcher la mise en œuvre des mesures anti-sociales de cette loi et obtenir l'ouverture de négociations pour prendre en compte les alternatives syndicales.
La CGT appelle sans attendre les salariés à se réunir sur leur lieu de travail pour débattre et décider des initiatives unitaires les plus larges contribuant à alimenter le mouvement sur les retraites, la CGT invite à cette occasion les salariés à mettre à jour les cahiers revendicatifs en matière d'emploi, de salaires, de conditions de travail... afin de contraindre les employeurs à ouvrir des négociations. D'ores et déjà de premiers succès sont enregistrés dans divers secteurs professionnels et entreprises.
La CGT, comme elle l'a toujours fait, sera porteuse de la détermination des salariés à continuer l'action en proposant à l'intersyndicale une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle dans la semaine du 22 au 26 novembre.
De nombreuse organisations ont déjà prévu des initiatives avant cela, notamment le 16 novembre comme étape intermédiaire avant un nouveau temps fort national.
La CGT se félicite des 8 500 adhésions qu'elle a enregistrées depuis le 1er septembre. Elle appelle tous ceux qui lui témoignent leur confiance à s'engager eux aussi durablement dans l'action en adhérant à la CGT.

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