jeudi 31 janvier 2008

Accord de méthode : ouverture des négos aujourd'hui

La Direction générale veut aller vite en besogne. Elle veut conclure à grande vitesse "un accord de méthode" pour lui servir d'alibi et de soporifique pour pouvoir faire tranquillement son travail de sape et engager le démentèlement du site le plus tôt possible.
La CGT indique que le calendrier fixant l'examen, par le CE, du plan de suppression d'emploi ne pourra intervenir qu'après la réponse de la direction au contre projet industriel.
Le délai annoncé publiquement par M. Mittal pour examiner les propositions industrielles altérnatives a été fixé au 4 avril.
Mais, pour la CGT, ce n'est pas la seule raison. Une négociation d'un tel type d'accord ne peut s'ouvrir que si les syndicats sont parfaitement informés du plan industriel envisagé par ArcelorMittal. Or, ce n'est pas le cas. L'expert mandaté par le CE vient seulement de se mettre au travail pour recueillir les infos nécessaires à son étude.

Acierix vous salut

Message de Léandre

La boîte aux lettres d'Acierix se remplit quotidiennement de messages de solidarité à la lutte des Gandrangeois. Delalleau Léandre (aujourd'hui en train de buller en retraite au soleil), se rappelle à nos souvenirs des luttes passées. Léandre a travaillé comme technicien au service électronique de Gandrange et a assumé la responsabilité de trésorier au CE :

"Aucun mot ne peut résumer ce que je ressens à cet instant. Je voudrais d'abord dire que je suis heureux de renouer un contact avec le syndicat de Gandrange, je me sens proche de vous et solidaire dans votre lutte qui est en quelque sorte le prolongement de celles que nous avons menées. On le voit bien, le temps ne nous a pas été favorable, bien que vous disposiez de plus de moyens, nous n'arrivons pas imposer une autre vision de l'avenir pour une société plus juste, plus humaine, c'est injuste et désarmant. Vous avez raison. Il faut continuer. Fraternellemnt. A bientôt. Léandre."

Acierix vous salut

Ce soir, une réunion extra du conseil municipal de Clouange

Le conseil municipal de Clouange se réunira à 20 heures ce soir pour arrêter une motion de soutien a la lutte de Gandrange. Un représentant de la CGT assistera à la réunion. Merci au maire et à ses élus

Acierix vous salut

Faire un moment très fort le 9 février

La CGT intensifie son engagement dans la lutte avec les salariés de Gandrange. Tout le monde est sur le pont pour faire du samedi 9 février un moment très fort de la mobilisation. Tous les "Acierix" doivent démontrer leur détermination qui ne faiblit pas.

Acierix vous salut

Réunion ce soir avec les maires pour la manif du 9 février

A la demande de l'intersyndicale, les maires de la vallée de l'Orne se rencontrent ce soir à 18 heures à la mairie de Fameck pour convenir de l'organisation de la manifestation de la vallée de l'Orne le 9 février. Tout le personnel de l'usine, ainsi que la population et les élus locaux des environs sont appelés à y participer pour exiger l'abandon du projet de fermeture de Gandrange et la prise en compte du contre projet industriel qui sera proposé par l'intersyndicale.

Acierix vous salut

Message des élus de Rombas

"Nous sommes solidaires des sidérurgistes de Mittal Gandrange. Nous voulons exprimer aux travailleurs de cette entreprise et a leurs familles tout notre soutien. Nous voulons leur dire que nous sommes avec eux dans les épreuves qu'ils traversent.
Notre soutien va également aux sous-traitants et à tous ceux qui, sur notre territoire, vivent des retombées de cette usine.
Pour autant, il ne faut pas se résigner ! Qu'on ne vienne pas nous dire que la fermeture est la seule solution. La demande d'acier n'a jamais été aussi forte au niveau mondial, il y a donc un réel marché. Le problème ne vient pas de là. Il vient, et tout le monde le reconnait, d'un manque évident d'investissement depuis plusieurs années dans cette entreprise.
Le président de la République et le Gouvernement doivent prendre ce dossier en main car il en va peut être de l'avenir de la sidérurgie en France. Après Gandrange, pourquoi pas Dunkerque ou Fos? Ils doivent obliger les responsables de Mittal à s'asseoir à une table de négociations, et surtout, les obliger à prendre un peu sur leurs bénéfices pour investir à nouveau dans l'outil industriel."

Acierix vous salut

Message de Arcelor Systems France

"Nous avons appris comme tous que la loi du marché ne faisait pas de sentiments et à ce titre, nous tenons avec les collègues d'Arcelor Systems France vous apporter tout notre soutien dans cette nouvelle épreuve que vit le personnel de Gandrange.
D'un point de vu purement syndical, nous tenons à te préciser que, dans la mesure des petits moyens de notre syndicat, nous pourrions vous apporter une aide financière que vous pourriez être amenés à avoir besoin dans la lutte contre cette annonce. Très cordialement. Pour l'équipe Gérard Nave, Jean-Paul Prud'homme."

Acierix vous salut

Les copains et les coquins

Alors que le scandale de la Société Générale éclate au grand jour (entre nous ce n'est pas fini, cela ne fait que commencer), alors que Sarkosy fait mine d'être scandalisé,(le fric, le luxe, le faste, la loi des riches, bref le capitalisme dans toute son horreur) c'est sa marotte, et bien Acierix a découvert que le PDG de la Société Générale, Daniel Bouton (golfeur émérite, amateur de gros cigares, de bon vin et d'opéra...), paie annuelle : 10,8 millions d'euros en 2006, soit le deuxième patron le mieux payé de France, a été directeur d'Alain Juppé, administrateur du groupe Arcelor, responsable du Medef et, ironie du sort, président de la commission de régulation de l'Institut de la Finance Internationale. Ce n'est pas tout...

Bouton, Sarko, Mittal : de vrais copains

Il faut aussi savoir que le PDG de la Société Générale a été mis en examen en 2002 (pour blanchiement aggravé dans une affaire de traffic présumé de chèques. Le procès doit s'ouvrir le 4 février prochain.

Il faut aussi noter que la Société Générale a conseillé et financé MittalSteel dans le cadre de son OPA (réussie) sur Arcelor.

Il faut aussi savoir que Daniel et Nicolas se connaissent bien et se fréquentent. On les voit en photo en 2004.

Conclusions : Vous mélangez le tout, Daniel, Nicolas et Lakshmi et vous obtenez la potion du capitalisme financier. Le règne de la spéculation de l'argent pour de l'argent. Après, on s'étonnera des mauvais coups, les hypocrites !

Acierix vous salut

Gesim 29 janvier : unanimité syndicale pour Gandrange

Déclaration des syndicats de la sidérurgie à la négaciation sur les minimum garantis au Gesim

Les syndicats de la sidérurgie FO-CFDT-CFE-CGC-CFTC-CGT réaffirment leur soutien aux salariés d'ArcelorMittal Gandrange dans leurs refus des suppressions d'emplois et de fermeture du site.
Au moment où les besoins en acier en France comme en Europe nécessitent des investissements et des embauches pour y repondre.
Le groupe ArcelorMittal mène une stratégie de restructuration et de réduction d'emploi massif dans le monde.
Avec des résultats records, les dirigeants de ce groupe font le choix de la marge plutôt que du volume, aggravant les conditions de travail, avec une augmentation des accidents mortels dans les établissements de ce groupe.
La fermeture éventuelle du site de Gandrange, que porte le plan de restructuration présenté aux élus par la direction, avec des suppressions d'emplois massifs, est inexplicable au niveau économique comme au niveau des perspectives.
Ce qui devrait être à l'ordre du jour, ce sont les investissements nécessaires par l'innovation et un plan d'embauches qui pérennise le site en valorisant les atouts de celui-ci.
Gandrange fait partie d'une chaîne industrielle nécessaire au groupe ArcelorMittal et à toute l'industrie en France et en Europe.
C'est tout un bassin d'emploi, déjà très affaibli socialement et économiquement, qui refuse ce dictat des actionnaires de Mittal.
Le patronat, les pouvoirs publics comme le gouvernement doivent écouter la colère et les propositions des salariés et de leurs syndicats à travers le contre projet industriel et social proposé par les élus de Gandrange.
Les syndicats de la Sidérurgie prendront toutes les initiatives possibles avec les salariés pour refuser ce gâchis et gagner d'autres perspectives pour l'emploi et le développement du site de Gandrange.

Acierix vous salut

Léandre s'active

Après son premier message de solidarité, Léandre Delalleau a décider de populariser notre lutte dans son environnement :

"J'ai diffusé l'adresse du blog "Acierix" à mes co-listiers, ma famille et tous les responsables de la ligue d'Aquitaine d'Aviron. Ici, les gens sont sensibles au scandale financier de la Société Générale et font le rapprochement avec leurs propres difficultés surtout en ce qui concernent les pruniculteurs qui sont organisés dans des coopératives (France Prune, les Pruniculteurs de France Coudifou) A bientôt."

Acierix vous salut

Nicolas SARKOZY rencontrera les salariés d'ArcelorMittal Gandrange

Le président de la République française Nicolas SARKOZY a décidé de se rendre sur le site de Gandrange le lundi 4 février 2008 à 8 heures pour rencontrer le personnel et visiter les installations. Le président de la République s'est dit favorable aux investissements.


Accueillons-le tous ensemble pour réaffirmer notre volonté de voir vivre le site industriel d'ArcelorMittal Gandrange !

La CGT invite l'ensemble du personnel à arrêter le travail le lundi 4 février 2008 dès 6 heures du matin pour accueillir le président de la République. Le rassemblement du personnel aura lieu au portier de l'aciérie à 7 h 30 où le président viendra nous rencontrer.


C'est un grand moment de notre lutte. Dans la dignité et la détermination, soyons massivement présents à ce rendez-vous historique.

"FIGARO", "FIGARO", le journal qui éclaire


Le journal le "Figaro", le journal de "Sarko", ce n'est pas ma tasse de thé. Mais, de temps en temps, je m'oblige à le lire (en fermant les yeux à certains moments). J'en ai pris connaissance le 29 janvier après la rencontre Nicolas-Lakshmi.
Voici les extraits les plus éclairants qui montrent que les deux présidents sont mains dans la main et coeur à l'unisson pour mettre en oeuvre le plan de casse. Le seul axe roposé, "le social". L'industriel du site ils s'en foutent royalement.

Extraits :

"Sarkosy défend l'emploi lorrain face à Lakshmi Mittal"
(l'emploi et c'est tout) Nicolas=Lakshmi

"Le président de la République est intervenu pour plaider la cause de ce site auprès de Lakshmi Mittal. Après une heure environ de discussion dans un climat amical, les deux hommes se sont séparés, visiblement très satisfait de leur rencontre."

"Climat amical", très satisfait de leur rencontre. Qui dit mieux? Moi Acierix, je ne suis pas content mais vraiment pas content du tout (j'avais prévu cette réponse avant le rendez-vous courtois).

mercredi 30 janvier 2008

Sarkozy reçoit Gandrange

Après sa rencontre avec Mittal, le PDG du groupe ArcelorMittal, le 28 janvier, le Président de la République convoque les syndicats de l'usine de Gandrange pour le jeudi 31 janvier à 12 heures. Pour leur dire quoi ? Vu le résultat de l'entretien avec Lakshmi Mittal qui, fort de la caution apportée par le Président de la République, à son plan de démantèlement, a confirmé que sa décision était maintenue. Pour la CGT, il n'y a rien à attendre si ce n'est le petit cinéma habituel à la Sarkozy, à savoir aux médias.
Le seul intérêt c'est que la forteresse soit obligée de parler de nous. Ils auront du mal à nous enterrer.

Accord de méthode : les négo s'ouvrent...

Suite à la rencontre de Luxembourg du 24 janvier avec la Direction européenne d'ArcelorMittal, puis la tenue du CE extraordinaire qui a suivi le lendemain, la Direction a proposé d'ouvrir des négociations à partir du 31 janvier sur un "accord de méthode". Cette proposition a été soumise au vote du CE. La CGT s'est abstenue. Pourquoi ?
Pour la CGT, "l'accord de méthode", dans son principe, est un marché de dupes. Explications...


Accord de méthode, c'est quoi ?

"L'accord de méthode" a été introduit dans "la négociation collective des licenciements" en 2003. C'est la loi Fillon, le nom du Premier ministre actuel. Ça veut déjà tout dire. L'objectif est clair : il s'agit de permettre, par voie d'accord, de "déroger" à la loi, c'est-à-dire imposer des dispositions plus défavorables que la loi.


"Acierix", le pédagogue : un "accord de methode", c'est quoi ce machin?

Des accords collectifs d'entreprise, de groupe ou de branche peuvent fixer, par dérogations aux dispositions légales, les modalités d'information et de consultation du comité d'entreprise applicables en cas de projet de licenciement économique d'au moins 10 salariés sur une période de trente jours (c'est à dire en cas de licenciements avec plan de sauvegarde de l'emploi).

Consultation et information du comité
Les accords de méthodes fixent les conditions dans lesquelles le comité d'entreprise est réuni et informé de la situation économique et financière de l'entreprise. Il s'agit entre autre de déroger au nombre de réunions de consultation du CE, ainsi qu'au délai les séparant. L'accord peut aussi prévoir les modalités selon lesquelles le CE peut formuler des propositions alternatives au projet économique à l'origine de la restructuration, et obtenir une réponse motivée de l'employeur.
Il peut enfin organiser la mise en oeuvre d'actions de mobilité professionnelle et géographique dans l'entreprise ou le groupe, et déterminer les conditions dans lesquelles l'établissement d'un plan de sauvegarde de l'emploi fait l'objet d'un accord afin d'anticiper sur son contenu.

Dérogations interdites
La loi interdit toute dérogation aux règles concernant l'obligation, à la charge de l'employeur, le contenu de l'information délivré au comité, le droit de ce dernier de formuler des suggestions relatives aux mesures sociales proposées et son droit d'accès à l'information détenue par les administrations et organismes publics, ou encore la consultation du CE en cas de faillite.

ACIERIX VOUS SALUT

Un accord de méthode : c'est un piège

Voulant faire croire qu'elle est ouverte au dialogue, la direction a trouvé un artifice qui ne change rien quant au fond du dossier, créant ainsi l'illusion qu'on peut attendre quelque chose.
Il n'a jamais été interdit aux employeurs de négocier avec les organisations syndicales des aménagements conventionnels aux dispositions légales. Cependant, l'ordre public social impose que ces aménagements soient plus favorable que la loi.
Permettre de "déroger" à la loi signifie au contraire que des dispositions moins favorables que la loi peuvent être introduites par les accords, et presque tous les accords actuellement signés ne s'en privent malheureusement pas.
Si théoriquement les accords peuvent porter sur "les conditions dans lesquelles le comité d'entreprise à la faculté de formuler des propositions altérnatives au projet économique à l'origine d'une restructuration ayant des incidences sur l'emploi et peut obtenir une réponse motivée de l'employeur à ces propositions", dans la pratique, les entreprises refusent d'orienter les négociations dans cette direction, et les dérogations à la loi portent sur l'articulation des procédures livre III et livre IV, sur le calendrier des réunions, sur les missions de l'expert et, comme le permet désormais la loi Fillon, sur "les conditions dans lesquelles l'établissement du plan de sauvegarde de l'emploi fait l'objet d'un accord".





Accord de méthode : c'est un marché de dupe

  1. Dès lors qu'ils portent sur l'articulation des procédures et sur la mission de l'expert, les accords dérogatoires ne peuvent qu'être plus défavorables que la loi.
  2. Les accords de méthodes sont non seulement inutiles, mais ils constituent de plus, dans leur principe même, une source de régression sociale en remettant en cause des fondements du droit du travail.

Définitions :

Livre III : concerne le plan de sauvegarde des emplois
Livre IV : concerne le volet économique de la consultation

Les accrods de méthode visent à nous enfermer dans des délais stricts.

Nous reviendront plus longuement sur ces explications.

ACIERIX VOUS SALUT

Solidarité au-delà des frontières

La CGT a reçu un message de solidarité de la part de Monnet Simone une Allemande de Sarrebrück:

"Monsieur le délégué syndical,

En tant que citoyenne française, je ne peux pas rester insensible au sort qui vous frappe.
J'ai écrit une lettre à M. Mittal que je compte envoyer en lettre ouverte à TIMES MAGAZINE.
Ne sachant pas où l'adresser, je vous l'envoie pour que vous puissiez la lui faire parvenir. Je demande qu'il change d'avis et qu'il ne ferme pas votre usine. Si vous souhaitez une traduction en français de la lettre, je vous la ferai parvenir.
Je vous souhaite tout le courage nécessaire pour affonter cette terrible épreuve. Cordialement. "

lettre de Simone a M. MITTAL

Ue copie a été adressé au TIMES MAGAZINE et à M. WIESEL
Voici cette lettre :

" Monsieur,

J'ai appris récemment que vous comptiez licencier des centaines de travailleurs sur le site de Gandrange (Moselle-France). Avez vous songé aux familles de cas travailleurs, qui font passer le nombre de victimes à un millier, peut être d'avantage! Je ne peux croire que c'est l'image qu'un indien veut donner de son pays.
Personnellement, je sais ce que je dois à la culture indienne et à son héritage, grâce au yoga que je pratique depuis 10 ans. L'avidité et l'insouciance, la vengeance ne sont pas des valeurs que j'ai trouvées dans les aphorismes de PATANJALI.
Je peux comprendre que le profit est un de vos soucis mais le second n'est-il pas lié à une rancune personnelle que vous avez encore contre notre ancien Président Jacques Chirac ?
Pour vous dire la vérité, le président Jacques Chirac est depuis longtemps tombé dans l'oubli et n'est pas très considéré par le peuple français.
J'ai conscience, qu'à l'époque, il vous a offensé, et j'avais, alors, honte d'être française. Sincèrement, je vous demande pardon, pour la manière dont il vous a traité.
Mais avez vous songez à l'héritage que vous allez laisser à vos enfants?
- au nom lié à un désastre social dans une région déjà appauvrie par de multiple délocalisation et par une industrie lourde moribonde.
OU
- au nom lié à un nouvel ordre économique dont le souci est pour une fois du côté des travailleurs?
En ce qui me concerne, je préfère vivre avec l'héritage reçu de feu mon père qui était membre d'un syndicat de mineurs de charbon plutot que de vivre avec l'héritage du Président de Renault. (des ouvriers se suicident dans les usines de Renault)
M. Mittal, vous savez très bien que votre pouvoir dépasse celui des hommes politiques. Des milliers de vie sont entre vos mains n'est ce pas un formidable défi dont il faut que teniez compte?
L'économie de l'Inde est florissante grâce aux délocalisations du monde occidentale. Ne pourriez-vous, à votre tour, nous aider? Ce n'est qu'à ce prix que les deux continents pourraient s'enrichir mutuellement de leur culture et héritage respectif.
Si nos hommes politiques sont trop fiers pour vous le demander, je vous le demande : "changez d'avis, s'il vous plait, ne délocalisez pas votre usine en Allemagne, elle est tojours compétitive, alors quoi?"
Comptant sur une réponse rapide de votre part, recevez, Monsieur Mittal, l'expression de mes sentiments distinguées."

mardi 29 janvier 2008

lundi 28 janvier 2008

Frappons un grand coup

L'action doit monter crescendo comme la CGT le dit depuis le début de la mobilisation. Il faut agir intelligement et efficacement. Il faut que chaque action paie. La plus petite soit-elle doit nous faire avancer. Il faut se battre, continuer de travailler en veillant a l'outil de travail, la sécurité et la santé. Il faut savoir marquer des pauses et repartir au combat. L'intersyndicale tirera le bilan de la première phase en intégrant les derniers évènements dans son analyse et proposera de nouvelles initiatives. D'ores et déjà, l'intersyndicale prépare la grande manifestation de la vallée de l'Orne le 9 février prochain. Pour la CGT, il faut bien la préparer dès maintenant. Pendant ce temps, l'expert du CE s'est mis au travail, le syndicat CGT a mis en place un groupe de travail chargé de réfléchir au volet industriel et le "CODEG", de son côté, a commencer à s'activer.

Après le Luxembourg l'intersyndicale sort renforcée



  1. L'intersyndicale sort renforcée car cette rencontre conforte son analyse et sa revendication pour rechercher une solution industrielle viable pour Gandrange. La Direction d'Arcelor Mittal Europe a avoué que la décision d'arrêter le site de Gandrange s'appuyait uniquement sur des aspects strictements financiers. ce projet s'inscrit bien dans une logique financière et uniquement financière. Nous avons raison de vouloir discuter que de l'aspect industriel.

  2. La mobilisatiion des sidérurgistes de Gandrange bien sûr mais aussi celles des autres usines françaises et européennes d'ArcelorMittal ainsi que les élus lorrains a perturbé sérieusement la Direction européenne du groupe. La rencontre au siège à Luxembourg a permis de constater une première inflexion de la part d'ArcelorMittal. Ceci est peut-être une tactique mais le temps gagné est bon pour la lutte et pour avancer vers une contre-proposition industrielle.

  3. La Direction européenne d'ArcelorMittal a menti effrontément. Elle nie l'impact négatif, a hauteur de 120 millions d'euros sur les résultats de Gandrange, provoqué essentiellement par l'impréparation de la Direction pour accueillir les nouveaux embauchés dans de bonnes conditions. Le coût des dysfonctionnements est dû essentiellement à cette grave carence. La Direction européenne le nie alors que les documents officiels de l'expert du CE et du comité d'entreprise l'attestent. Ce que M Laupretre a reconnu d'ailleurs. Pour la CGT, ces premiers signes positifs sont le fruits de la lutte, une lutte qu'il faut bien sur intensifier et renforcer.

mercredi 23 janvier 2008

Site de Gandrange en Danger : Histoire d'une lutte

  • M..... pour 2008 !!

C’est vrai que sous l’ère Sarkozy le cynisme et la violence deviennent le mode de fonctionnement de la société française. Dans ce contexte, les patrons jubilent et se croient tout permis ! La loi de la jungle, celle du plus fort est de retour. Alors, pourquoi se gêner. Allon-y gaiement pour les meilleurs vœux 2008 et même anticipons en présentant ceux de 2009. Bonne et heureuse année pour les profits de notre président Lakhsmi Mittal, pour les dividendes de nos actionnaires bien-aimés et m... pour le personnel de Gandrange pour 2008 et 2009. Sortez vos mouchoirs et les fleurs pour l’enterrement.

  • Retour à l’envoyeur !!
En général, par tradition et par politesse, on répond aux vœux.
Donc, aucu, aucu, aucune hésitation. Retournez vos vœux proprement à notre chère Direction si humaine, si sensible et si affectueuse en ce début d’année. Formulez collectivement que nous saurons lui rendre la monnaie de sa pièce. Vous avez parfaitement compris à en juger devant votre mobilisation.

  • Bouchez-vous les oreilles
Devant un tel coup de massue, les conseilleurs, les consoleurs, les experts et analyseurs de tout poil se feront un plaisir de jouer Madame Irma. L’un lira votre avenir dans les cartes, l’autre dans l’horoscope, l’autre encore dans les boules. Et moi, les boules je les ai grosses comme ça ! Certains vous dirons fuyez, prenez vos jambes à votre cou, courez là-bas, là-haut, on vous attend les bras ouverts pour vous offrir la lune, le soleil et les étoiles (emploi, salaire, avenir...).
Tout y passera. Les sirènes sont à l’œuvre, bouchez-vous les oreilles et tournez le dos aux diseuses de bonne aventure et luttez.

  • Les premières boules !!
Nombreux sont les travailleurs qui se sont manifestés pour dire qu’ils avaient les boules comme ça et qu’ils n’avaient pas l’intention de déserter le terrain de la lutte et de la solidarité. Certains veulent se faire entendre dans leur unité par des débrayages, d’autres veulent se faire entendre bruyamment avec des moyens appropriés, d’autres ont lu le roman Germinal de Zola. Cela les inspire. Bref, il y a de l’excitation dans l’air. On peut se défouler, on peut faire sauter le couvercle, mais attention, il faut penser action réfléchie, collective et unitaire avant tout.

  • Répression “directionnelle”
Des jeunes salariés sont inquiets et c’est normal. Et certains d’entre eux sont révoltés, c’est normal et on le serait à moins. Parmi eux, un jeune rêveur, bien sous tous rapports, conscient, travailleur et compétent a eu l’audace de répondre honnêtement et sincèrement à une question d’un journaliste de télévision. Quelle était la question :
“Pensez-vous que l’on veut fermer l’aciérie parce qu’elle est obsolète ?” Notre jeune a répondu avec sincérité du tac au tac “Non, il s’agit d’un manque d’entretien des installations”. En clair, une carence de la maintenance qui n’a pas tous les moyens nécessaires humains et financiers pour effectuer correctement son travail. Réaction de la Direction : elle a convoqué l’intéressé : sermon, répression ? On ne laissera pas lui faire le moindre petit bobo.

  • Cheval de Troie
Nous sommes en pleine “étrangeté”. Nous sommes face à une véritable intrigue. Notre ancienne mère, Arcelor, nous a vendue en 1999. Notre nouvelle mère adoptive, Mittal, nous a achetée en 1999. La première nous a vendue parce que nous n’étions plus rentable, la seconde nous a achetée parce qu’un avenir nous était promis. 1999 - 2008 : 8 ans se sont écoulés. Tout le monde y croyait. Soudain, Arcelor revient dans la course après son mariage avec Mittal et là tout change ! On ne veut plus de nous. Qui ne veut plus de nous, les actionnaires et les dirigeants de l’ex-Arcelor ou les actionnaires et les dirigeants de Mittal ou les deux ?

  • Proverbes
Le démagomégalo de proximité sort de temps en temps son égo pour déclamer des aberrations en dissertant sur notre avenir. En 1984, il disait “je” rachèterai le train à fil de Rombas. En 2008, il dit “je” construirai une nouvelle aciérie électrique pour remplacer la ferraille actuelle. Que répondre devant tant d’intelligence, de compétences et de délicatesse. J’ai choisi quelques proverbes psychiatriques pour exprimer le sentiment collectif face à ces propos surréalistes et c’est peu dire :
-”Le délire est le propre de l’homme”,
- “Les hystéro sont fatigués”,
- “L’amnésique adoucit les mœurs”,
- L’hébétude est une seconde nature”,
- “Debout, les benêts de la terre”,
- “Messieurs les cinglés, tirez les premiers”, etc, etc..
J’en ai d’autres, si vous voulez...

  • Tenir les quatre bouts !
Je sais, ça vous dégoûte, je sais, ça vous énerve beaucoup, on s’est foutu de nous. Tout ça c’est vrai et on ne va pas se laisser faire. Mais, malgré tout ça, malgré l’ambiance plombée, malgré la baisse de moral, il va falloir tenir bon et tenir les quatre bouts de la même corde. Le 1er bout, c’est la lutte. Le 2e, la solidarité, le 3e, bien faire son boulot et cajoler son outil de travail et le 4e, s’occuper sans fléchir de la sécurité et de sa petite santé car, sans ces 2 trucs, on tombera en panne.
Alors, faites gaffe et tenez bien les 4 bout à la fois. Ne lâchez rien !

  • Ne pas se faire avoir !
Le Préfet de Région de Sarko a été vite en besogne. Il a convoqué les patrons de chez nous et les syndicats avec les pouvoirs publics pour calmer l’orage qui gronde. Quand on sait que Monsieur le Préfet se dénomme Bernard Niquet, il y a de quoi redoubler de prudence.



  • Face à face CRS/aciéristes !
Mercredi 17 janvier, à minuit tapante, après le premier rassemblement à l’occasion du CE, la grève s’est poursuivie dans les unités. Mais les aciéristes ont voulu prendre le frais en continuant à bloquer le portier au coin d’un bon feu. A minuit, heure des cloches, une visite inattendue : les flics à Sarkozy le “nettoyeur” se sont mis face aux jeunes aciéristes. Des gaillards avec 2 cerveaux et 1 muscle, hauts de pas loin de 2 mètres, avec leur costume de scène, près à dégainer. C’était aussi des jeunes adultes. Mais avec un QI différent de celui des aciéristes. Le feu de camp chauffait, l’ambiance chauffait et ça chauffait. Conscient que la température “celsius” pouvait grimper rapidement, le garde de service a rappelé aux CRS qu’ils se trouvaient sur un terrain privé et qu’il était illégal de l’investir. Ils ont tourné les talons en attendant une opportunité pour dégainer.

  • Debout les damnés de la terre, debout les forçats
Historique ce face à face entre des délégués, les nouveaux embauchés et les Direlos Lauprêtre et Fauville. Ils étaient “vert de trouille”. Quant à la secrétaire de séance, les couleurs de son visage ne ressemblaient pas aux couleurs habituelles. Sur la table, les protestataires se sont lâchés avec des mots justes et fleuris. Ce fut l’heure des “quatre vérités”. Les deux direlos étaient coincés par la “meute” (calme, gentille, mais décidée à en découdre).
Il n’y a eu aucune violence. Pourtant, quelques gars avaient lu “Germinal”, le roman d’Emile Zola. Un bon roman que beaucoup de patrons connaissent mais redoutent que l’on s’en inspire.

  • Tous azimuts !
Les initiatives des salariés se multiplient tous azimuts. Après le rassemblement au CE et les grèves du 16 courant, l’assemblée générale et les débrayages du 17, la pétition prise en charge par les salariés, les inscriptions pour les bus à Luxembourg, la table tripartite du 21, la manif du 24, il s’ajoute la lettre de l’intersyndicale aux familles, une distribution de tracts sur les marchés d’Amnéville, Rombas et Hagondange. En projet, une lettre ouverte à l’attention du PDG Lakshmi Mittal. D’autres initiatives sont en réflexion, vous en serez informés.


  • Un petit nouveau : le “CODEG” !
Un “comité de défense du site de Gandrange, le CODEG” a été créé. Son but, donner de la crédibilité à un contre-projet industriel pour maintenir le site de Gandrange dans son intégralité avec ses 1 000 emplois et une perspective de développement. Des anciens direlos de Gandrange et des cadres ont décidé de se lancer à leur façon dans la bataille de Gandrange. Monsieur Alain Grenaut, notre directeur général entre 2002 et 2005 préside le CODEG. Tous sont très compétents et très qualifiés pour rendre crédible une contre-proposition industrielle face au projet d’ArcelorMittal.
Toutes les personnes qui ont rejoint le “CODEG” ont à cœur, comme nous, leur ancienne usine et veulent la défendre bec et ongles. Gandrange, ils la connaissent bien. Ils ont un solide carnet d’adresses et une parfaite connaissance de la sidérurgie mondiale. Ils vont se mettre au boulot. Leur présence est aussi la preuve de leur hostilité face au projet d’ArcelorMittal.

  • Courriel indien !
Pendant deux jours pleins et, malgré la visite musclée des CRS désœuvrés, les jeunes aciéristes avec le soutien appuyé de leurs aînés et la présence permanente de leurs délégués, ont bloqué joyeusement le portier aciérie. Ils ont allumé un feu de joie permanent. “Les ronds de fumée noirs”, pour une fois, n’étaient pas du tout polluants. De simples “signaux de colère” et non de détresse. La lutte, c’est écologique. Il n’y a pas que la toile pour comiques dans la vie.

Luxembourg jeudi 24/01/2008

Le rendez vous pour le départ au Luxembourg ce jeudi 24/01/2008 est à 8h00 au portier de l'acierie. Départ prévu à 8h30.