jeudi 24 septembre 2009

Reclassement à Gandrange

Ils sont au bout du rouleau !

"Monsieur le Directeur,

Nous tenons à vous alerter sur le désarroi et l'angoisse vécus par les salariés de Gandrange qui ne sont toujours pas reclassés aujourd'hui. Depuis plus d'un an, le Plan de Sauvegarde de l'Emploi est mis en application. De nombreux salariés ne savent encore pas quel avenir se profile pour eux. La CGT estime donc de sa responsabilité de vous faire part des dégâts humains causés par la politique conduite par le groupe ArcelorMittal.

Le 25 mai dernier, lors de notre rencontre avec les salariés concernés, vous avez constaté le désarroi de plusieurs d'entre eux. Vous avez suscité un peu d'espoir chez ce personnel sans affectation encore aujourd'hui. Vous prétendiez que pour la fin du mois de juin chacun se verrait proposer un emploi sur les différents sites lorrains ou luxembourgeois du groupe. Le 16 juin, lors d'une rencontre avec la CGT, le problème des reclassements a de nouveau été abordé. Vous avez affirmé qu'une rencontre avec les salariés aurait lieu avant les congés d'été. Le 1er septembre, la CGT vous a interpellé une nouvelle fois en exigeant le respect des engagements que vous avez pris devant les salariés. Force est de constater que la rencontre prévue avec les salariés n'est toujours pas programmée. Pourtant, la situation réclame des mesures urgentes.

En effet, les salariés sans solution d'emploi sont livrés à eux mêmes. Ils sont en grande détresse, à la limite de la rupture. L'attente insupportable dans laquelle vous avez plongé ces salariés est certainement la pire des solutions. Ils ne vous font plus confiance.

La CGT, pour les cotoyer tous les jours individuellement et collectivement dans ces rendez-vous hebdomadaires du mercredi qu'elle organise depuis le 1er avril, peut vous assurer que certains d'entre eux sont en pleine dépression, voire au bord de l'irréparable. N'attendez pas qu'un drame se produise. Agissez sans attendre. L'Homme doit être prioritaire sur toute considération économique. Ces salariés ne portent aucune responsabilité dans la fermeture de l'aciérie.

Aujourd'hui, ces salariés se posent des questions légitimes : "Pourquoi, après avoir été performants et compétents pendant toutes ces années, sommes-nous aujourd'hui négligés et humiliés".

L'entreprise a une responsabilité sociale à assumer en protégeant la santé physique et morale de ses salariés. Monsieur le directeur général, il est de votre responsabilité d'agir au plus tôt et d'accomplir votre devoir en apportant de vraies réponses à leurs questions.

La CGT vous demande d'intervenir très rapidement avant qu'un drame ne se produise.

Avec l'espoir que notre appel soit entendu..."


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