jeudi 8 octobre 2009

Humeur

Esclave...

... qui vont faire leurs courses le dimanche dans un supermarché désormais ouvert, qui dorment avec leur portable et sont incapables de l'éteindre, qui se battent lors des soldes pour un objet ou des vêtements superfétatoires, qui marchent dans la rue la bouche ouverte, le regard vide, l'œil bovin et les oreilles explosées de bruit, qui campent trois jours devant une salle de concert, qui achètent mille fois son prix le maillot d'une équipe de football, qui s'endettent pour un écran plat, à tous ces esclaves qui se croient libres, je suggérerais la lecture du texte d'Etienne de La Boétie : Discours de la servitude volontaire.

Que faire ?

C'est l'anniversaire de la crise. Celle qui a vu les gouvernements injecter des centaines de milliards pour sauver les banques. Je me rappelle du sentiment qu'avait produit cette annonce. J'avais en tête l'écho de l''appel de Jean Ziegler qui, quelques mois auparavant, concernant les émeutes de la faim, avait déclaré que 30 milliards sur cinq ans pourraient régler les problèmes de malnutrition d'à peu près 1 milliard d'êtres humains. Les principaux arguments en faveur de cette mesure ne suffisent pas à faire pencher la balance : solidarité, compassion, dignité... Alors, comment présenter le problème pour qu'enfin les gouvernements prennent les mesures qui respectent la dignité humaine ? Faut-il parler retour sur investissement ? Ceux que la faim aura épargnés feront encore plus de consommateurs. Expliquer que les populations qui ne meurent pas de faim dans leur pays seront moins tentées de venir en Occident gonfler le nombre de sans-papiers ? Si quelqu'un a une idée...

Liberté-intimité

Que les caméras traquent les hommes politiques dans les lieux et les réunions publics, cela choque les dirigeants qui réclament le droit à l'intimité comme gage de la liberté. Pendant ce temps, ils réclament l'installation de caméras dans les rues des villes. Pour défendre quelle intimité ?

Le trou

La Sécu flirte avec les 20 milliards de déficit. Depuis des décennies (avant, c'était l'augmentation des cotisations sociales, maintenant, c'est le "déremboursement" des médicaments), on fait payer le fameux "trou de la Sécu" par les contribuables. Après avoir donné des milliards aux banques au nom d'une certaine idée de l'économie, l'Etat ne serait-il pas inspiré d'octroyer 20 milliards au nom de la solidarité nationale ? Mais c'est un choix politique !

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