C'est pour dénoncer la violence d'ArcelorMittal que les sidérurgistes belges et français se sont déplacés le 12 mai à Luxembourg. Rien de plus violent que le chômage et la menace du licenciement avec son cortège de drames. Actuellement, 16 hauts fourneaux du groupe su 25 sont arrêtés en Europe. Mittal a décidé de ne redémarrer que les hauts fourneaux les plus rentables à ses yeux en premier.
En sachant que, pour la France, les hauts fourneaux de Fos et de Dunkerque tourneront à plein régime, au maximum de leur capacité. Dans ces conditions, les travailleurs de Florange et de Liège ont de quoi être inquiets. L'accueil réservé par les autorités luxembourgeoises aux sidérurgistes étaient pour le moins musclé, très musclé. Les CRS locaux ont canalisé les sidérurgistes depuis l'autoroute jusqu'à Luxembourg et là, des forces anti-terroristes, armées de fusils à billes de plastique, occupaient les bâtiments. Ils n'ont pas hésité à tirer sur les manifestants. Ces projectiles peuvent blesser gravement. Le Luxembourg est un paradis fiscal mais peut aussi être un "enfer" pour ceux qui contestent les privilèges. Au Luxembourg, on "collabore" ou on "la ferme". Si Mittal a choisi son siège à Luxembourg, ce n'est pas par hasard. Le gouvernement veille sur lui et sur les royalties qui emplissent les banques du Grand Duché.
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