Devant tous ces freins, tous ces refus et sans qu'aucune explication ne soit fournie, la CGT s'est non seulement interrogée sur les raisons qui conduisent la Direction de Florange à adopter une telle attitude mais la CGT a aussi enquêté pour comprendre d'où vient ce blocage.
La CGT en est venue à la conclusion que les salariés de Gandrange, de l'aciérie et du TAB notamment, sont victimes de discrimination. De quelle discrimination ? De celle d'être marquée au fer rouge pour avoir lutter pour la défense de leur emploi et plus particulièrement pour avoir participé aux grèves, avec le soutien de la CGT, qui ont contraint Mittal et les pouvoirs publics à se préoccuper sérieusement du dossier de Gandrange. Le retentissement de ce dossier dans les médias nationaux et internationaux et la place donnée à ces luttes ont fait des salariés grévistes, aux yeux de la Direction générale de Florange, des pestiférés, des indésirables. Notre enquête nous a permis d'arrêter plusieurs hypothèses dont la plus crédible est la suivante : la Direction générale de Florange, avec l'approbation de la Direction générale d'ArcelorMittal France et des complicités locales, ont identifié les grévistes à partir des photos prises lors du conflit. Elle a décrété ensuite que ces personnes seraient PERSONA NON GRATA à Florange.
La CGT continue à rassembler les témoignages permettant de prouver que cette hypothèse de la "liste noire" est fondée. Elle avisera éventuellement s'il faut saisir ou non la justice pour "discrimination" devant l'emploi pour raison d'opinion.
La CGT va dresser la liste des salariés ayant participé à ces mouvements de protestation puis la comparera avec la liste des mutations réalisées.
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