Alors que l'évolution du salaire réel moyen des 90 % des salariés les moins bien payés patine, il ne progresse que de 3,1 % en huit ans, soit moins de 0,4 % par an, celui du premier centile de salaire augmente, lui de 13,6 %, tandis que les salaires moyens du premier millième et du premier dix-millième des salariés les mieux payés augmentent respectivement de 29 % et 51 % entre 1998 et 2005.
Conséquence : une forte augmentation des inégalités de salaires mesurée par la part des hauts salaires dans l'ensemble des salaires distribués. La moitié des salariés les moins payés, soit 12,5 millions de salariés, qui percevaient en 1997 le quart des salaires versés, n'en reçoivent plus aujourd'hui que 24,4 %, alors que les 10 % les mieux payés ont vu leur part passer de moins de 27 % à 28 %. Quant à celle des 2 500 les plus payés "que l'on peut assimiler aux top managers et aux banquiers et traders percevant les plus gros bonus et intéressement", leur part dans les salaires totaux a presque augmenté de moitié (+ 44 % entre 1998 et 2005). "La France semble donc connaître le même type d'évolution des très hauts salaires que celle observée dans les pays anglo-saxons".
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