Depuis une vingtaine d'années, illustration flagrante de la financiarisation de l'économie, la part des dividendes versés aux actionnaires dans la richesse créée par les entreprises a été multipliée pratiquement par cinq. Alors que, dans la même période, la part des salaires dans la valeur ajoutée a reculé d'une dizaine de points.
Entre 1993 et 2006, la croissance des dividendes a été beaucoup plus forte que celles des investissements. Au point que, en 2007, les entreprises ont versé 227 milliards d'euros au titre de revenus de la propriété, dont 196 milliards sous forme de dividendes. En même temps, le montant de l'investissement de ces mêmes entreprises n'a été que de 209 milliards d'euros.
Autrement dit, pour un euro investi, elles ont versé autant, si ce n'est plus,
aux propriétaires et actionnaires.
Citée dans un rapport du sénat Bernard Angels (PS), rendu public le mois dernier, une étude de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) montre que la part des produits importés dans la consommation des ménages n'est que de 14,5 %. Un cinglant démenti au gouvernement qui récuse toute idée de relance par la consommation en prétendant qu'elle n'aurait pour effet que d'accroître les importations. Non moins intéressant, l'étude de l'OFCE met en évidence que, plus
les revenus sont faibles, moins la part d'importations est grande.
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