Nous le signalons régulièrement dans notre journal de bord : les reclassements ne sont pas "un long fleuve tranquille". Mais la fermeture de l'aciérie et du TAB a aussi pour conséquences de ne pas rassurer pour l'avenir et de provoquer des départs "volontaires".
Un salarié du LCB a tenu à donner son sentiment à la Direction générale de Gandrange avant de nous quitter :
"En réponse à votre courrier du 8 octobre, je vous informe que je maintiens mon projet de quitter mon emploi de technicien de maintenance LCB, emploi supprimé au 31 décembre 2009 selon votre plan. Demande que je vous ai fait parvenir le 18 septembre 2008.
Dans le cadre du projet Plan de sauvegarde de l'emploi de la société ArcelorMittal Gandrange signé courant juillet 2008, je suis toujours convaincu de remplir toutes les modalités de départ volontaire à l'initiative du salarié car je respecte toutes les conditions décrites dans votre P.S.E. Mais cette procédure repose sur le principe de double volontariat qui nécessite l'accord du salarié mais également de l'entreprise afin de bénéficier des mesures d'accompagnement définies. Votre entreprise refuse de donner son accord sous prétexte de ne pas encourager une fuite en avant de ses salariés selon vos termes lors de notre rencontre du 18 septembre 2008.
Pour rappel, c'est ArcelorMittal qui a décidé la fermeture de l'aciérie et du TAB, et ses salariés en subissent simplement les conséquences.
S'étant investi pleinement pendant huit ans dans mon emploi, en redoublant d'effort pour votre société et pour la pérennité de l'entreprise, toute cette énergie fut gâchée par l'annonce de cette fermeture. De là, j'ai perdu toute confiance en l'avenir du site mais aussi en la société. Mon départ est conséquence de cela.
Je vous ai donc présenté ma demande de volontariat au départ car je croyais en la bonne foi du P.S.E. d'ArcelorMittal Gandrange car les mesures proposées étaient exemplaires pour rassurer les salariés durant ces périodes difficiles et, de ce fait, nous serions accompagnés dans les meilleures conditions possibles quels que soient nos choix.
D'autre part, ma demande de départ volontaire permet encore aujourd'hui de sauver un emploi sur le site de Gandrange.
Malheureusement, j'ai le regret de constater du faible intérêt que porte la société à l'égard des sentiments d'un salarié loyal qui croyait en ce P.S.E. en demandant simplement ses droits.
Aujourd'hui, épuisé moralement de nos divergences d'opinions sur les modalités de départ volontaire à l'initiative du salarié, je suis dans l'incapacité de reprendre mon emploi du fait de l'agacement causé par cette mésentente. C'est pourquoi, de par mes responsabilités familiales, mais aussi et surtout dans l'intérêt de ne pas rater l'opportunité qui s'est offerte à moi, c'est-à-dire mon nouvel emploi à contrat à durée indéterminée, je suis contraint de vous présenter ma démission.
Je vous remercie donc de prendre en considération ma demande afin que je puisse quitter mon emploi au plus tôt possible afin de pouvoir intégrer mon nouvel emploi le plus rapidement possible pour pouvoir réaliser mon reclassement dans les meilleures conditions possibles. Pour rappel, nous avions convenu avec mes responsables hiérarchiques, lors de notre entretien du 10 septembre 2008, que je pouvais quitter mon poste au 27 septembre 2008.
Je vous prie, Monsieur le Directeur......."
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