Le 1er Mai, depuis sa naissance en 1889, a été qualifié soit de "journée de lutte", de "journée de solidarité ouvrière internationale", de "journée de manifestation internationale des travailleurs", de "journée des travailleurs" ou de "journée de fête des travailleurs". Par contre, il n'a jamais été qualifié par les syndicalistes, quelle que soit leur appartenance, de "journée du muguet" ou de "fête du travail". Ce sont les pouvoirs politiques, les médias et les commerçants qui ont dénaturé le sens du 1er Mai. Le respect de l'origine révolutionnaire du 1er Mai et le souvenir des épreuves de répression sanglante qu'il a traversées n'impliquent pas pour autant que sa célébration soit austère, triste ou désespérée.
La lutte des classes n'a jamais engendré la mélancolie, elle a toujours stimulé l'optimisme, l'enthousiasme et même la joie ; le 1er Mai étant fondamentalement une journée de lutte et d'espérance tournée vers le renouveau, vers plus de justice, de liberté et de paix, il est bien naturel qu'elle soit une journée de fête pour les travailleurs.
C'est sous cette terminologie "fête du travail" que les dictateurs les plus sinistres de l'histoire ont tenté d'annexer le 1er Mai à leur monstrueuse idéologie. Hitler, Franco, Pétain ont défiguré le 1er Mai en essayant d'en faire une sorte de grande messe apologétique de leur "ordre nouveau", sous lequel ils voulaient ensevelir la démocratie. Cette profanation du 1er Mai n'est pas à ce point éloignée de notre époque qu'elle puisse être oubliée. Elle a laissé de la formule "fête du travail" un souvenir tellement lourd de deuils, de souffrances et d'attrocités que la perversité d'une telle défiguration du 1er Mai reste exécrée par le monde du travail, singulièrement là où il a enduré le fascisme.
Mais là ne s'arrête pas l'objection que la dite formule suggère. Comment en effet glorifier le travail quand il est soumis a une exploitation forcenée dans le pays où sévit la loi du profit capitaliste ; et plus encore dans les pays hier coloniaux, aujourd'hui néocoloniaux, où les puissances industrielles et financières multinationales pillent les richesses naturelles des peuples et soumettent les travailleurs à des conditions de vie et de travail proches de l'esclavage ?
Comment magnifier le travail quand des millions de personnes et notamment des jeunes en sont privés et végètent dans un chômage accablant ?Comment célébrer les vertus du travail quand tant de ceux qui luttent pour l'humaniser sont victimes de mesures répressives de toutes sortes ?
Là où l'exploitation de l'homme par l'homme a été éliminée, où le travail se libère progressivement de tout type d'aliénation pour devenir principale force créative, dominatrice de la nature au service de l'homme, de son bien-être, de son émancipation, il est cohérent de concevoir le 1er Mai en terme de "fête du travail".
Mais une telle conception ne deviendra réellement universelle que le jour où le travail de chacun sur toute la planète sera consacré au bonheur de tous. Tant qu'existera sur Terre un îlot d'exploitation, d'aliénation du travail, le 1er Mai exprimera la "solidarité ouvrière internationale" avec les exploités de cet endroit là.
Pour le moment, les travailleurs ont intérêt à veiller à ce que le 1er Mai reste, conformément à son origine et à son histoire, la grande journée internationale à l'occasion de laquelle s'affirme la communauté de leurs intérêts de classe, de leurs aspirations progressistes socialistes, de leur attachement à la liberté et à la paix.
Faute d'avoir pu resister à la formidable force attractive du 1er Mai et bien qu'ils aient dû généralement s'incliner devant son officialisation universelle, les régimes où subsiste l'exploitation capitaliste se sont toujours évertués à en dénaturer le contenu social et surtout à le vider de sa substance de classe pour le réduire à un jour férié banalisé, n'ayant d'autre symbole que le brun de muguet.
A cet effet, ils spéculent sur l'oubli de ses origines et s'emploient à tenir les nouvelles générations dans l'ignorance de l'histoire d'un évènement qui, malgré des hauts et des bas, a fait la preuve, chaque année depuis cent ans, de son extraordinaire vitalité, de sa capacité à rassembler des multitudes d'êtres humains, de son aptitude à traduire la générosité de ceux qui créent et produisent les richesses de ce monde.
Tout compte fait, ce n'est pas essentiellement telle ou telle appellation qui donne au 1er Mai sa signification, c'est surtout son contenu qui a toujours été de classe et que les travailleurs ont intérêt à préserver, y compris par la fête. La fête du chiffon rouge, le 1er Mai à Woippy, se veut la continuité de tous ces premiers Mai. La fête du chiffon rouge continuera à s'adapter aux changements, aux besoins nouveaux de la lutte tout en se renouvelant pour se dépasser tout en restant fidèle à l'idéal humaniste.
La lutte des classes n'a jamais engendré la mélancolie, elle a toujours stimulé l'optimisme, l'enthousiasme et même la joie ; le 1er Mai étant fondamentalement une journée de lutte et d'espérance tournée vers le renouveau, vers plus de justice, de liberté et de paix, il est bien naturel qu'elle soit une journée de fête pour les travailleurs.
C'est sous cette terminologie "fête du travail" que les dictateurs les plus sinistres de l'histoire ont tenté d'annexer le 1er Mai à leur monstrueuse idéologie. Hitler, Franco, Pétain ont défiguré le 1er Mai en essayant d'en faire une sorte de grande messe apologétique de leur "ordre nouveau", sous lequel ils voulaient ensevelir la démocratie. Cette profanation du 1er Mai n'est pas à ce point éloignée de notre époque qu'elle puisse être oubliée. Elle a laissé de la formule "fête du travail" un souvenir tellement lourd de deuils, de souffrances et d'attrocités que la perversité d'une telle défiguration du 1er Mai reste exécrée par le monde du travail, singulièrement là où il a enduré le fascisme.
Mais là ne s'arrête pas l'objection que la dite formule suggère. Comment en effet glorifier le travail quand il est soumis a une exploitation forcenée dans le pays où sévit la loi du profit capitaliste ; et plus encore dans les pays hier coloniaux, aujourd'hui néocoloniaux, où les puissances industrielles et financières multinationales pillent les richesses naturelles des peuples et soumettent les travailleurs à des conditions de vie et de travail proches de l'esclavage ?
Comment magnifier le travail quand des millions de personnes et notamment des jeunes en sont privés et végètent dans un chômage accablant ?Comment célébrer les vertus du travail quand tant de ceux qui luttent pour l'humaniser sont victimes de mesures répressives de toutes sortes ?
Là où l'exploitation de l'homme par l'homme a été éliminée, où le travail se libère progressivement de tout type d'aliénation pour devenir principale force créative, dominatrice de la nature au service de l'homme, de son bien-être, de son émancipation, il est cohérent de concevoir le 1er Mai en terme de "fête du travail".
Mais une telle conception ne deviendra réellement universelle que le jour où le travail de chacun sur toute la planète sera consacré au bonheur de tous. Tant qu'existera sur Terre un îlot d'exploitation, d'aliénation du travail, le 1er Mai exprimera la "solidarité ouvrière internationale" avec les exploités de cet endroit là.
Pour le moment, les travailleurs ont intérêt à veiller à ce que le 1er Mai reste, conformément à son origine et à son histoire, la grande journée internationale à l'occasion de laquelle s'affirme la communauté de leurs intérêts de classe, de leurs aspirations progressistes socialistes, de leur attachement à la liberté et à la paix.
Faute d'avoir pu resister à la formidable force attractive du 1er Mai et bien qu'ils aient dû généralement s'incliner devant son officialisation universelle, les régimes où subsiste l'exploitation capitaliste se sont toujours évertués à en dénaturer le contenu social et surtout à le vider de sa substance de classe pour le réduire à un jour férié banalisé, n'ayant d'autre symbole que le brun de muguet.
A cet effet, ils spéculent sur l'oubli de ses origines et s'emploient à tenir les nouvelles générations dans l'ignorance de l'histoire d'un évènement qui, malgré des hauts et des bas, a fait la preuve, chaque année depuis cent ans, de son extraordinaire vitalité, de sa capacité à rassembler des multitudes d'êtres humains, de son aptitude à traduire la générosité de ceux qui créent et produisent les richesses de ce monde.
Tout compte fait, ce n'est pas essentiellement telle ou telle appellation qui donne au 1er Mai sa signification, c'est surtout son contenu qui a toujours été de classe et que les travailleurs ont intérêt à préserver, y compris par la fête. La fête du chiffon rouge, le 1er Mai à Woippy, se veut la continuité de tous ces premiers Mai. La fête du chiffon rouge continuera à s'adapter aux changements, aux besoins nouveaux de la lutte tout en se renouvelant pour se dépasser tout en restant fidèle à l'idéal humaniste.
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