mercredi 2 avril 2008

Les dés ne sont pas jetés pour Gandrange

On a pas le droit de condamner le site de Gandrange. La CGT appelle tout le personnel de l'entreprise à arrêter le travail du 3 avril 2008 à partir de 22h au 4 avril à 22h et à venir au CE qui se tiendra à Metz à 9h au GESIM rue Schneider. Il faut protester contre la décision de fermeture du site de Gandrange qui sera confirmée le 4 avril.
Des bus seront mis à disposition du personnel à partir de 8h le 4 avril au portier de l'aciérie.
La CGT appelle également au rassemblement prévue le 3 avril à 15h à la Préfecture de Metz.

La CGT avait raison. Mittal confirme son plan de fermeture du site de Gandrange. Mais pour autant, les dés ne sont pas jetés. Il faut contraindre Mittal à céder Gandrange à un repreneur. En effet, c'est la mobilisation des salariés à compter du 16 janvier qui a permis que Gandrange soit sur le devant de la scène nationale et internationale.

La décision de Mr Mittal concernant le contre-plan industriel du comité d'entreprise sera connue officiellement le 4 avril.
Déjà, les différentes réunions qui se sont tenues dans le cadre du calendrier fixé par l'accord de méthode entre la direction locale et européenne des produits longs d'Arcelor Mittal et les représentants des organisations syndicales de Gandrange, au niveau de la commission économique et du comité d'entreprise, indiquaient que Mittal ne reviendrait pas sur sa décision de fermeture de l'aciérie et du train à billettes.
La suppression de 600 emplois avec toutes les conséquences pour les sous-traitants et les intérimaires est confirmée.

Cela pose encore avec plus de force l'hypothèse de la recherche d'un repreneur comme la CGT l'a évoquée dans son contre projet industriel.
L'hypothèse d'un nouvel actionnaire pour le site de Gandrange paraît maintenant une solution d'autant plus crédible qu'avec la CGT , les pouvoirs publics, les élus locaux de tout bord politique sont unanimes pour exiger:
- Le maintien de l'ensemble des outils industriels sur le site de Gandrange,
- La réalisation des investissements nécessaires à leur modernisation,
- La conservation d'une production d'un million de tonnes d'acier à Gandrange et le refus de tout transfert de production en Allemagne
- La défense du maintien et du développement de l'industrie en Lorraine.

Ces quatre exigences ont été affirmées lors de la première réunion de concertation organisée par le Préfet de Région, Mr Bernard Niquet, le 21 janvier dernier. Elles ont été réaffirmées à la deuxième réunion de concertation avec les pouvoirs publics, le mardi 25 mars 2008 à la préfecture de Région.

Devant cette volonté unanime de voir pérenniser le site de Gandrange et de maintenir au coeur de la Lorraine une fabrication de produits longs, la CGT a décidé de multiplier les démarches avant le 4 avril 2008.
Elle demandera au président de la République d'oeuvrer auprès des opérateurs industriels et financiers intéressés par une éventuelle reprise de Gandrange pour leur soumettre le dossier industriel et social reposant sur les exigences suivantes qui font l'unanimité des lorrains:"Maintien et développement de l'aciérie, du TAB, et du LCB - Maintien des 1000 emplois sur le site - Maintien d'un million de tonnes de production d'acier à Gandrange et d'une industrie de produits longs en lorraine et réalisation des investissements nécessaires".


Maintien et développement de l'emploi

La CGT refuse la fermeture du site industriel de gandrange quelle que soit la situation. Elle refuse également l'aventure des reclassements à Florange et au Luxembourg. Cela reste une grande illusion car, aujourd'hui, rien ne garantit qu'après 2012 la filière chaude de Florange sera préservée.
Le problème de l'emploi ne sera donc pas réglé dans la vallée. Les sous-traitants, les intérimaires et les sociétés de services qui travaillent pour Gandrange feront les frais de la décision prise par ArcelorMittal.
Mais il faut aussi inclure les intérimaires utilisés sur le site de Florange et au Luxembourg. Ils seront aussi remerciés.
Pour la CGT, il faut maintenir et développer Gandrange et proposer les emplois disponibles d'ArcelorMittal à Florange et au Luxembourg aux jeunes et aux chômeurs de la région qui cherchent un emploi.

2 commentaires:

Unknown a dit…

ce que fait mittal s'apparente à un abus de confiance.pour 1fr symbolique,prix payé à l'époque,le minimum était d'assurer la perenisation de gandrange en faisant les invstissements nécessaires,et pas comme il fait actuellement de jeter la peau apres avoir préssé le citron,sans avoir oublié au passage de racheter arcelor,aidé en cela par son image,acquise à tres bas prix(1fr) de sauveur de gandrange!et pour ce prix,qu'advient il du terrain,des machines etc...???nous nous faisons detrousser comme au coin d'un bois!mittal balance les salariés,conforte sa place de leader sur le marché de l'acier,se fait des c.......s en or et laisse le contribuable français payer les dégats sociaux!je serais presque admiratif si je n'avais pas tant la gerbe!!!

bisane a dit…

Tentative d'analyse et rappels historiques :
Décryptage de “Mittal Steel à Gandrange : évolution sur 2 années”
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Avec vous, contre une aberration totale !