mercredi 9 avril 2008

Le choix Mittal : c'est bien la pire des solutions pour le social et l'industriel

En se résignant au diktat de Mittal, c'est bien la pire des solutions qui a été adopté : on tue l'acierie et le TAB, on condamne le LCB à très court terme, on accepte la suppression de centaines d'emplois de jeunes intérimaires et employés chez les sous-traitants à Gandrange et à Florange, on expose les 300 travailleurs restants affectés au LCB à des licenciements futurs, on précipite des centaines de travailleurs sur le site de Florange dont l'avenir reste hypothétique après 2012 et au Luxembourg, dans une usine menacée par un surreffectif de 700 salariés. Mais on jette aussi dans l'inconnu d'autres centaines de travailleurs qui, par l'handicap de l'âge, l'handicap de la formation, l'handicap de la santé, l'handicap de la qualification ou de l'inexpérience ne correspondront pas au profil des reclassements offerts. On sème aussi dans les esprits l'idée (fausse) que "partir de Gandrange c'est garantir son devenir" et aussi qu'il suffit de vouloir "partir" pour être élu. Il faut s'attendre à de lourdes désillusions et des situations sociales très douloureuses.

Enfin, en faisant croire qu'avec un "chèque valise", il suffit de jouer au "zorro" tout seul pour s'en sortir, on crée une dangereuse illusion. En brisant l'unité syndicale, en brisant l'unité de la population lorraine, on a brisé un rêve et un avenir collectif.

Rien de pire que l'éclatement des salariés pour fragiliser tout le monde et enlever toute légitimité à la contestation et à la lutte des salariés.

Ceux qui ont fait le choix de renoncer porteront une lourde responsabilité devant l'histoire.

La CGT ne sera pas complice d'un choix qui sacrifie Gandrange, saccage l'emploi et sabote les produits longs.

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