La décision de M. Mittal de fermer définitevement l'aciérie et le TAB est certainement la plus grande abberation industrielle de l'histoire de la sidérurgie française.
Quand une usine est capable de gagner de l'argent et de produire plus d'un million de tonnes de produits de qualité à haute valeur ajoutée, dans un contexte de croissance, une telle décision est un crime industriel et ne peut être que condamné par tous ceux qui, comme le CODEG, ont eu à coeur de défendre la cause de Gandrange.
Les adhérents du CODEG ne peuvent se faire à l'idée que cette usine "symbole" soit rayée de la carte de la sidérurgie lorraine pour toujours. C'est avec indignation et révolte que le CODEG a réagi à l'annonce de cette très mauvaise nouvelle pour les sidérurgistes et les populations, mais ausssi pour la sidérurgie lorraine et l'industrie française.
Comment a-t-on pu accepter cette condamnation et la perte d'un million de tonnes d'acier qui désormais sera produit en Allemagne ? Le CODEG ne comprend pas non plus l'attitude du Président de la République qui n'a pas tenu ses promesses à l'égard du personnel de Gandrange. Comment un chef d'Etat peut-il renier ses engagements et se contenter de mesures qui, même si elles présentent un intérêt pour la vallée, n'apporte absolument rien au réglement du problème de Gandrange.
Il était du devoir du Président de la République de tenter d'abord de "convaincre" puis, comme cela s'est avéré nécessaire, de "contraindre" M. Mittal à céder l'usine de Gandrange à un repreneur. Des repreneurs potentiels ils n'en manque pas ! Ils étaient prêts aux négociations dès lors que le feu vert à la cession de Gandrange aurait été donné.
Gandrange aurait pu continuer de vivre au sein du groupe ArcelorMittal ou dans un autre groupe. Ce choix pour l'une ou l'autre des solutions était possible et surtout légitime. Le chef de l'Etat a renoncé et s'est résigné au pire : la disparition de la totalité du site de Gandrange en deux étapes : l'aciérie et la TAB à l'horizon 2009 puis, très rapidement ensuite, le LCB qui à son tour sera accusé par Mittal d'avoir un prix de revient trop élevé plombé par des frais de transport excessifs.
Même si le CODEG et ses adhérents ne peuvent se faire à l'idée que l'aciérie et le TAB vont aller à la casse, il faut maintenant tenter de concevoir une autre perspective industrielle crédible qui pérennisera le LCB. On ne peut pas se satisfaire d'un choix qui fait du LCB une installation approvisionnée à partir d'un site distant de plusieurs centaines de kilomètres. C'est économiquement et industriellement pas rentable. Il faut envisger d'integrer le LCB dans une autre perspective industrielle et exiger qu'à coté des investissements de modernisation pour le four et le parachèvement d'autres investissements d'ampleur garantissant l'avenir du LCB.
De ce point de vue le CODEG rejoint la proposition du syndicat CGT de construire en tête du LCB un ensemble "Aciérie électrique - coulée continue à billettes" pour permettre son approvisionnement dans des conditions optimales avec le maintien d'un carnet commercial de qualité.
Le CODEG soutiendra toutes les actions visant à intégrer le LCB dans une perspective à long terme. C'est la condition indispensable pour pérenniser cet outil.
Le CODEG remercie tous ceux qui l'ont rejoint et soutenu.
Le CODEG poursuit son action sous une autre forme. A compter de ce jour, il devient le "CODELAM", comité pour le développement du laminoir à couronnes et à barres (LCB).
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