L'usine de Florange se voit imposer une baisse de production de 50 %. C'est la décision de Mittal. Bien entendu, la note sera payée par les salariés avec un chômage imposé également de mai à septembre-octobre-novembre ?
Personne ne le sait, surtout pas les experts en géo-stratégie du groupe ArcelorMittal qui n'en savent strictement rien. Ce qu'ils connaissent bien par contre, c'est comment faire pour préserver de gros bénéfices et les dividendes. Si on peut admettre que la conjoncture est mauvaise, on ne peut pas en revanch admettre que la note repose sur les sidérurgistes. C'est pourquoi la CGT demande une indemnisation intégrale du chômage.
Ceci étant dit, il n'en demeure pas moins vrai que l'incertitude pèse sérieusement sur le redémarrage des installations. Mittal en profitera-t-il pour condamner Florange à la fermeture définitive. Cette hypothèse n'est pas à écarter quand on sait que la stratégie d'Arcelor, devenue aussi celle de Mittal, est de se débarrasser de toutes les usines sidérurgiques françaises continentales et de ne conserver que les pôles maritimes de Fos et Dunkerque et encore, pour ces deux complexes, la question est le renouvellement des installations en amont (cokeries, hauts fourneaux, aciéries). Arcelor et Mittal estiment depuis longtemps que la sidérurgie de demain commencera à partir des laminoirs et plus des hauts fourneaux. Il suffira d'importer les demi-produits des usines à bas coûts pour faire les produits finis en France.
Face à cette sinistre perspective, seule la lutte peut changer la donne. Elle a d'ailleurs commencé aujourd'hui avec un appel des syndicats de Florange à venir manifester à l'occasion du CE extraordinaire.
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