Quand les revenus des gros patrons représentent des siècles de SMIC pour certains ou des dizaines d'années de SMIC pour d'autres. Quand les patrons français sont au premier rang des patrons les mieux payés d'Europe et suivent de près les patrons US. Quand les patrons, en dehors des avantages en nature (logement, voiture, personnel...) perçoivent en plus de leur salaire direct des parachutes dorés, des stock-options, des actions gratuites, des retraites-chapeau et des "Golden Hello", il faut agir fort et juste.
Ces rémunérations sont d'autant plus scandaleuses pour la CGT que les exonérations dont profitent les dirigeants d'entreprises sont à l'origine des pertes considérables pour la Sécurité sociale. La Cour des comptes évalue le manque à gagner à environ 6,5 milliards d'euros.
Il faut mettre un terme à ces pratiques scandaleuses. Il faut soumettre la rémunération des dirigeants d'entreprises aux critères tels que l'évolution de la masse salariale, de l'investissement productif, de la valeur ajoutée. Il faut aussi établir une cohérence entre la rémunération des dirigeants et les salaires pratiqués dans l'entreprise.
Les représentants des salariés doivent avoir leur mot à dire sur la rémunération des dirigeants. Cela nécessite de renforcer les droits des comités d'entreprises et des élus de personnel dans les conseils d'administration et les comités de rémunération. Les représentants des salariés doivent avoir un droit de veto en la matière.
Les stock-options, les bonus... doivent être assujettis aux prélèvement sociaux et fiscaux au moins au même titre que les salaires.
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