mardi 14 avril 2009

Séquestration des patrons : il ne faut pas confondre violence et exaspération


Les Français ne confondent pas violence et exaspération

Selon un sondage IFOP, 63 % des Français déclarent comprendre les séquestrations de dirigeants d'entreprise. Le Medef s'en inquiète

Sarkozy condamne. Les Français comprennent. Selon un sondage IFOP, réalisé pour Paris Match, seulement 7 % des Français condamnent les séquestrations de patrons par des salariés victimes de plans sociaux et de fermetures d'usines. Ils sont 30 % à les soutenir. Et 63 % à les comprendre sans pour autant les approuver. "Comme il y a une compréhension de départ plus forte que jamais pour les manifestations organisées par les syndicats, il y a une compréhension majoritaire des actes de désespoir face aux fermetures d'usines", comme l'institut de sondage. Deux clivages s'affirment, autour du registre traditionnel gauche-droite, mais aussi celui qui oppose "ceux d'en bas et ceux d'en haut". 40 % des ouvriers et 46 % des non-diplômés approuvent ces formes d'actions radicales. Selon un sondage CSA publié par le Parisien mardi, 56 % des ouvriers et 50 % des employés jugent acceptables les séquestrations.
Ce sentiment revigoré de lutte des classes, attisé par la polémique sur la rémunération des dirigeants d'entreprise, tend le climat social. Les conflits sociaux se multiplient. Et certains tournent à l'exaspération.

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