"Monsieur le Président Directeur Général,
Les salariés de l'établissement de Gandrange expriment leur mécontentement et sont en grève depuis hier matin, après les annonces faites par la Direction locale concernant les mesures sociales annoncées suite à la fermeture partielle du site. Ils exigent, avec leur syndicat CGT, l'ouverture de négociations sérieuses qui prennent en compte l'ensemble de leurs revendications.
C'est la Direction générale du site qui a refusé de débattre de l'avenir industriel de l'établissement et qui veut imposer des mutations forcées avec toutes les conséquences que cela implique pour les salariés concernés et leur famille.
Vous menacez aujourd'hui de répondre à ces exigences par l'envoi des forces de l'ordre. C'est une piètre démonstration du dialogue social auquel vous avez fait référence durant plusieurs semaines face aux représentants du personnel mais également après l'intervention du Président de la République.
Dans une filiale du groupe, la société GEPOR, les salariés sont également en conflit pour l'amélioration de leurs conditions de travail, la mise en place d'une cinquième équipe et l'amélioration de leur rémunération.
Dans ce cas là aussi, vous refusez le dialogue, préférant exacerber les oppositions entre les salariés grévistes et les salariés non grévistes, en ayant recours à des salariés intérimaires pour remplacer les salariés en CDI qui sont dans l'action.
Au nom de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie, je vous demande solennellement d'engager rapidement le dialogue avec les représentants des salariés de ces deux entreprises et de cesser les pressions, de toute sorte, exercées sur les salariés.
L'image de marque du groupe ArcelorMittal, déjà bien entamée dans l'opinion publique en France pourrait, une nouvelle fois, être ternie face aux agissements d'une direction générale intransigeante, voire revancharde.
Dans l'attente..."
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