Après avoir pris connaissance du compte rendu de la réunion du CE extra du 14 mai, les salariés ont décidé de reconduire leur mouvement jusqu'au vendredi 15 mai 18 heures au moins. Il est évident, et la CGT le sait par expérience, Mittal ne cédera rien sans la pression. Il faut toujours et encore un rapport de force conséquent pour gagner.
Non seulement la lutte doit se poursuivre mais aussi se renforcer. Aucun salarié ne doit rester chez lui à attendre que cela arrive tout cuit. Il doit venir au portier avec ses collègues et participer activement à la lutte.
La CGT invite également les familles des salariés de Gandrange et la population à apporter leur soutien actif aux grévistes. Cette lutte, il faut la gagner. Dès lors que la lutte pour la sauvegarde du site n'a pas été victorieuse, il faudra aller jusqu'au bout sur le volet social. Sans l'obtention de véritables garanties sociales individuelles et collectives, les salariés victimes des suppressions d'emplois seront jetés dans l'aventure la plus totale. Par définition, un reclassement, une mutation est une épreuve très difficile et très douloureuse. C'est souvent un échec à plus ou moins long terme pour la plupart des salariés. En tout état de cause, ces changements sont des bouleversements pour les salariés et leur famille. Ces changements, en plus du changement du lieu de travail, d'équipe de travail, d'horaire de travail, sont aussi un changement de métier, de fonction, de salaire, de classification, de domicile, de mode de transport, d'école pour les enfants... Changer d'emploi, c'est changer de vie et vivre avec de nouvelles contraintes. Voilà pourquoi il faut que le plan dit "social" proposé soit refondu en profondeur. Seule l'action forte comme aujourd'hui pèsera sur le contenu. Les signataires de l'accord de méthode s'apprêtaient à boucler le dossier le 30 mai puis à passer à sa mise en œuvre. Les convocations étaient sous le coude, prêtes à être expédiées. La cellule chargée de la reconversion était prête à recevoir les premières victimes. Et bien non, cela ne se passera pas ainsi. Il va falloir compter sur la lutte, les salariés et la CGT.
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