lundi 15 décembre 2008

Le droit à la paresse

"Prêtant l'oreille aux fallacieuses paroles des économistes, les prolétaires se sont livrés corps et âme aux vices du travail, ils précipitent la société toute entière dans ces crises industrielles de surproduction qui convulsent l'organisme social. Alors, parce qu'il y a pléthore de marchandise et pénurie d'acheteurs, les ateliers se ferment et la faim cingle les populations ouvrières...". Ainsi écrivait, en 1883, le militant ouvrier Paul Lafargue. C'était l'époque du capitalisme triomphant, de la suprématie royale des banques ; mais aussi des tragédies de Courrières. Les travailleurs luttaient alors pour la journée de huit heures. Cent vingt ans après, où en sommes-nous ? "Travaillez plus, vous gagnerez plus", et de travailler le dimanche, et de supprimer des jours fériés, et d'emmener du travail à la maison. Le dieu Travail commande tout. Lafargue, reviens vite !

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