La répression antisyndicale a frappé des dizaines de milliers d'hommes et de femmes "qui ne revendiquaient rien d'autre qu'un travail décent et un avenir pour leurs enfants", précise le rapport. "Le caractère antidémocratique de nombreux régimes politiques, l'absence d'état de droit ainsi que des législations du travail défaillantes ont permis à nombre de dirigeants et d'employeurs d'exercer une pression intolérable sur les syndicats et leurs membres". C'est notamment le cas en Guinée, où les violences policières ont fait entre autre 129 morts et 1700 blessés, lors de la mobilisation des centaines de grévistes suspendus, des dizaines licenciés, battus et arrêtés comme 22 femmes de mineurs. Au Mozambique, un gréviste a été abattu dans une plantation de cannes à sucre. Le contexte est marqué par la détérioration du climat social, la hausse du prix des denrées et services de première nécessité.
"En défiant les autorités pour défendre leur cause, beaucoup de travailleurs se sont exposés à les violences policières et des sanctions injustes, notamment au Burkina Faso, au Cameroun, en République démocratique du Congo, en Guinée-Bissau, en Côte-d'Ivoire, en Mauritanie, en Namibie, en Ouganda et en Tunisie. Avec des centaines de licenciements lors de la plus importante grève de l'histoire post-apartheid en Afrique du Sud, 1 000 mineurs renvoyés par le groupe canadien Barrick en Tanzanie et jusqu'à 34 000 grévistes saqués le même jour par un gouverneur au Nigeria" précise la CSI.
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