L'Etat et les pétroliers pompent le pouvoir d'achat
Alors que le prix du baril de pétrole a été divisé par trois depuis le pic de juillet dernier, le prix des carburants n'a baissé que d'environ 20 %. Les pétroliers ont-ils bien répercuté la baisse du prix du brut ? Oui, répond sans hésitation la ministre de l'Economie et des Finances.
Ces compagnies dégagent des bénéfices colossaux. Ainsi, au troisième trimestre, Total a engrangé 4 milliards d'euros.
Si ça va pour les pétroliers, ça gaze aussi pour les actionnaires de GDF
Entre 45,37 % et 68,52 %. C'est la fourchette dans laquelle a augmenté le prix du gaz, selon son utilisation, depuis 2005. Selon Gaz de France et le gouvernement, cette hausse est due à celle du prix du baril de pétrole sur lequel sont indexés les prix du gaz. L'Etat et l'entreprise se seraient contentés de répercuter la flambée du prix de l'or noir. Et insuffisamment, à en croire le PDG de GDF-Suez, qui réclame une nouvelle hausse, arguant d'un manque à gagner de plus d'un milliards d'euros.
La CGT énergie, qui revendique une baisse des tarifs réglementés au nom de la baisse des prix du brut, soutient que l'inflation tarifaire de ces dernières années nourrit surtout les dividendes des actionnaires de GDF-Suez. En 2007, pour la troisième année consécutive, le résultat brut d'exploitation progressait de plus de 10 %, alors que le résultat net atteignait 2,5 milliards d'euros. Malgré la "faiblesse" des tarifs réglementés, l'excédent brut de l'activité d'achat et de vente d'énergie a doublé, pour atteindre 1,075 milliard d'euros.
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