lundi 1 décembre 2008

Un verre : bonjour les dégâts

Chez Mittal, on peut trinquer mais surtout ne pas boire, même aux grandes occasions. Il est de tradition centenaire dans la sidérurgie, de fêter les départs en retraite. Mais voilà, le temps des pots est fini. Il ne s'agit pas d'encourager la consommation d'alcool, mais seulement de tolérer qu'un événement comme un départ à la retraite soit fêter entre collègues. Les faits qui suivent se sont déroulés dans une usine du groupe ArcelorMittal à Gueugnon :

"Des salariés viennent d'être sanctionnés par 3 jours de mise à pied pour avoir tenté d'arroser un départ en retraite. Les faits se sont produits en fin de poste. Quatre dangereux individus ont été interpellés dans leur vestiaire par un courageux responsable dont nous tairons le nom.
Les quatre individus ont été surpris face à une bouteille dont nous tairons la marque et dont le contenu reste un mystère ! En effet, notre courageux responsable, après avoir neutralisé les malfrats, a réussi à s'emparer de l'objet du délit, laissant les dangereux individus sans voix. Il faut dire que cet acte d'une bravoure hors norme a littéralement paralysé d'admiration les contrevenants. Depuis, la bouteille a disparu. Que contenait-elle ? Qu'est-elle devenue ?
Cela restera un grand mystère presque aussi grand que celui des camions remplis d'inox qui partaient de l'usine sans être payés... Après plusieurs années d'enquête, d'audit, aucun coupable. Pas le début du démantèlement d'un réseau, rien, nada, peau de balle... Nous attendrons aussi le dénouement de l'affaire des produits toxiques de Dunkerque avec intérêt...
Mais heureusement, tout le monde ne passe pas à travers les mailles du filet. Alors méfiance, ce n'est pas parce qu'on ne retrouve pas la trace d'un camion rempli d'inox qu'on n'est pas capable de vous virer pour un arrosage de retraite, un rouleau de scotch ou un morceau de tôle...
Vous avez dit deux poids, deux mesures... Mais non, mais non ! Voyons, il s'agit simplement d'appliquer le règlement intérieur...
Et bien, la CGT, consciente que notre valeureux héros du mois a sans doute besoin d'aide face à tous ces individus qui ne respectent rien, qui bafouent le règlement, qui s'en foutent même comme de leur première "bibine".
Et bien OUI, la CGT va aider notre courageux "petit chef" à faire respecter le droit "stricto sensu", dans toute sa splendeur : du Code du travail, du respect des consignes, on va en bouffer dans ce secteur, à en vomir sans un seul gramme d'alcool dans le sang...
Il faudra, dans un premier temps, que notre chevalier blanc du règlement intérieur s'explique sur une pratique complètement illégale qui consiste à pointer un salarié en formation plusieurs semaines de suite sans qu'aucune formation ne lui ait été dispensée. Cela, apparemment dans l'objectif de recruter un intérimaire sur un motif futile !
Comme on dit au Gabon : Quand on avale une noix de coco, il faut faire confiance à son anus..."

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