mardi 3 juin 2008

Après 13 jours de grève, des résultats palpables

Il aura fallu 13 jours de grève, du 12 au 21 mai, puis du 28 au 30 mai et l'arrêt total de la production de Gandrange, pour contraindre la Direction à faire des concessions sonnantes et trébuchantes.
Le bilan de cette lutte avec la CGT est donc positif.
Sans cette action déterminée, les mesures de reclassement auraient été bien maigrichonnes.
La dernière réunion officielle du 30 mai a permis d'arracher de nouvelles améliorations à mettre au profit des grévistes.

OVE
Si la proposition d'une deuxième offre de reclassement était acquise, il restait en suspens la question du paritarisme. La CGT contestait le fait qu'il revenait uniquement à la Direction la responsabilité de trancher seule la décision finale. Désormais, la Direction n'interviendra que pour confirmer la décision finale adoptée par la commission de recours en cas de saisine par un salarié qui n'accepterait pas son offre.

Prime de mutation
Au départ, l'accord de méthode signé par les deux autres syndicats, ne prévoyait rien. Après 10 jours de grève, la Direction a accordé une prime de mutation correspondant à deux mois de salaire brut. A la réunion du 30 mai, elle vient d'accorder un mois supplémentaire, ce qui porte la prime de mutation à trois mois au lieu de zéro. La CGT réclamait 10 000 euros.

Indemnité de licenciement
En cas de licenciement, la convention collective détermine le versement d'une indemnité conventionnelle. A cela s'ajoutera une indemnité complémentaire de licenciement. Au lieu d'une indemnité minimum équivalente à 4 mois de salaire, la Direction a proposé de la fixer à 6 mois. Pour l'indemnité maximum, le montant passe de 18 à 21 mois.

Fin de carrière
  • Le traitement des salariés les plus âgés qui choisiront le temps partiel de fin de carrière se trouve légèrement amélioré. Le niveau de salaire représentera 80 % du net auquel s'ajoutera une indemnité de 5 % du salaire annuel brut pour chaque année de travail à temps partiel. Cette indemnité sera versée en une seule fois dès le début du démarrage du temps partiel à 50 %.
  • La Direction accepte de prendre en compte les cotisations retraite et de prévoyance sur la base d'un salaire à 100 %.
  • Si la durée de cotisation passe de 40 à 41 ans, le personnel concerné par cet allongement aura la garantie de demeurer dans le dispositif de fin de carrière.
  • Il faut également noter que le travail à temps partiel en fin de carrière est considéré comme une offre valable d'emploi (proposition de reclassement interne) et uniquement pour le personnel volontaire.
  • Pour le personnel intéressé par le temps partiel de fin de carrière pour lequel l'emploi n'est pas supprimé, celui-ci devra obtenir l'accord de la Direction pour entrer dans le processus.
  • A la fin de la période du temps partiel, le salarié bénéficiera à sa mise en retraite d'une indemnité complémentaire de départ à la retraite d'un montant égal à 7 mois de salaire maximum au lieu de 4,5 mois.

Autres mesures
La garantie, en cas de mutation, du maintien du salaire est confirmée. Si, exceptionnellement, la rémunération brute est inférieure, une indemnité compensatrice temporaire sera alors versée pendant 24 mois. Un nouveau petit acquis réclamé par la CGT. La rémunération prise en compte pour déterminer cette indemnité intégrera la prime de panier.




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