lundi 20 octobre 2008

ArcelorMittal suspecté dans un trafic ?

Une information judiciaire a été ouverte contre ArcelorMittal pour "corruption, concussion, faux et usages de faux documents administratifs, exportation non déclarée pour élimination dans l'Union européenne de déchets nuisibles".

Que reproche-t-on exactement à ArcelorMittal, dont le fer de lance de la communication s'appuie sur les soucis environnementaux ? Par le biais de fausses déclarations, le groupe, via une de ses filiales, est suspecté d'avoir dissimulé aux autorités une partie de ses résidus industriels classés dangereux pendant plus de dix ans et de s'être enrichi au détriment de l'Etat. Les faits incriminés concernent Sollac Dunkerque (Arcelor Atlantique et Lorraine), la SONOLUB (une société de valorisation de déchets), Rubis Terminal (entreposage d'hydrocarbures), Agena Tramp (agent maritime) ainsi qu'un agent des douanes. Selon la presse, Sollac Dunkerque déclarait "vendre" à la SONOLUB son fioul "naphtalisé" pour retraitement, alors qu'en réalité "le fioul était stocké par Rubis Terminal, vendu et convoyé en Belgique où il terminait son cycle comme carburant pour les super-tankers".
Mieux, sous couvert de faux documents administratifs, le déchet était déclaré par le Rubis Terminal comme du fioul domestique, ce qui aurait permis, en plus du transport illégal de matière dangereuse vers un pays de l'Union européenne, le remboursement par l'Etat de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP).


ArcelorMittal dément toute implication dans ce système de blanchiment des déchets toxiques.

Affaire à suivre.

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