L'Etat, ce pelé, ce galeux d'où venait autrefois tout le mal et qui entravait la belle foulée du marché : eh bien le voilà caressé dans le sens du poil, pour "corriger" tout ce joli monde du capital, et surtout pour cracher au bassinet et boucher les trous qu'ont faits ces messieurs dans les banques... Quant aux nationalisations à la sauce américaine et anglaise, elles laissent tout le monde baba : on n'osait même plus utiliser le mot, il était devenu obscène, il suffisait d'un rien pour qu'un dirigeant social démocrate ou de droite, sur un plateau de télévision, vous mette le revolver sur la tempe et vous somme de renoncer à ces vieilleries "collectives" et "marxistes". Ne parlons pas des "idéologues" libéraux qui, pour ce péché-là, n'auraient pas hésité à vous exiler en Corée du Nord. Et pourtant, il faudra bien, pour sortir de l'abîme, reconquérir sur le marché un grand territoire public...
Ils ne savent plus à quels saints faire appel !
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