jeudi 23 octobre 2008

Révoltez-vous - Révoltons-nous !

Je ne suis pas assez révolté, nous ne sommes pas assez révoltés !
Les raisons de le faire seraient pourtant interminables : remise en cause des régimes de retraite, atteinte à la Sécurité sociale, démantèlement du Code du travail sur fond d'étranglement des prud'hommes et d'éradication des 35 heures, baisse générale des salaires sauf pour les plus hauts toujours plus hauts, multiplication des taxes et impôts indirects mais "bouclier fiscal" pour les grandes fortunes, privatisation des universités, de l'école publique au profit des écoles privées, voire des écoles privées confessionnelles, atteintes répétées au principe de laïcité de la République, bondieuserie médiatique et cléricalisme d'Etat, privatisation du système de santé dont les plus pauvres seront exclus, casse systématique des services publics, etc. etc etc..., avec le dernier en date le projet de privatisation de la Poste. Puis est venue la crise financière.

Marx disait du peuple "abasourdi" par les lois et mesures du gouvernement anglais en faveur des grands propriétaires donnant un statut légal à ce qui n'était autre qu'une forme d'esclavage. Sommes-nous aussi abasourdis par celles prises par l'actuel gouvernement, basées sur répression chaque jour plus active contre les salariés, les chômeurs, les sans-papiers, les sans-logement, les sans-droits, les malades, les étrangers, tous ceux dont les moyens d'expression et les droits sont amputés, atrophiés, arrachés tandis qu'à l'inverse les plus riches, les spéculateurs, les affairistes, les néolibéraux, les capitalistes prospèrent, obtiennent toujours plus et plus d'avantages, de revenus, de dividendes, de libéralités, s'affranchissant de la morale et de la loi au nom de la modernité pensée par eux et pour eux.

Dès lors, la seule question qui vaille est "jusqu'à quand" ?
Jusqu'à quand allons-nous accepter cette morgue, ce cynisme, cette volonté destructrice de tout ce qui appartient au bien commun ? Jusqu'à quand allons-nous nous laisser battre sans autre réaction que les luttes qui se mènent sur le plan local ? Jusqu'à quand ? Avec son corollaire : quelle sera l'étincelle ? Le signal que tout le monde semble attendre et que personne ne paraît prêt à donner ? 

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