Les réformes de 1993 et de 2003 ont provoqué une double dégradation des retraites. D'une part, sans parler de l'allongement de la durée de cotisation, les droits sont moins élevés puisqu'ils sont calculés sur les 25 dernières années de rémunération, contre les 10 meilleures années de salaire auparavant. D'autre part, la revalorisation des retraites est aujourd'hui indexée sur les prix, alors qu'elle l'était sur les salaires. Or, 64 % des femmes perçoivent moins de 900 € par mois et deux tiers des retraités ont moins de 1 600 €. Du coup, avec l'augmentation du coût de la vie, les retraités ne peuvent plus faire face aux dépenses d'énergie, ou de santé : 80 % d'entre eux n'ont pas les moyens de se payer une place en établissement médicalisé... La CGT demande 200 € d'augmentation tout de suite, pour tout le monde, un simple rattrapage. Il faut également que le minimum des pensions soit égal au SMIC. Les retraites ne sont pas un revenu de l'assistance : la CGT ne demande pas une aumône, mais de profiter d'un droit acquis en travaillant. Une grande partie des ressources échappe complètement aux caisses : il faut faire un choix entre actionnaires et retraités. C'est un véritable choix de société, à l'heure où, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, quatre générations vont se côtoyer. Les retraités ne sont pas qu'un coût : ils font marcher tous les secteurs de l'économie, et la dépendance est facteur de développement, de recherche. C'était tout le sens de la manifestation unitaire du 16 octobre.
lundi 20 octobre 2008
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