Il aura fallu qu'une catastrophe financière intervienne pour que les gouvernements et les Etats européens évoquent (timidement) la fin des paradis fiscaux. On trouve ces paradis par dizaines en Europe ou aux portes de celle-ci.
Les personnes et les entreprises dont les fortunes sont exilées dans ces pays ont largement bénéficié de la spéculation et de la financiarisation qui nous ont conduits à la crise actuelle. Pourtant, aucune voix ne s'élève du côté de la présidence de la République et du gouvernement pour demander à ces bénéficiaires de contribuer à réparer la casse sociale qui résulte et résultera de la crise. Cela impliquerait que l'on renonce à la politique fiscale mise en œuvre aujourd'hui ainsi qu'au fameux bouclier fiscal. Mais, pour que l'interdiction des paradis fiscaux prenne tout son sens, il faudrait aussi :
- Fermer toutes les filiales des banques qui s'engraissent dans ces pays
- Interdire tous les flux financiers en provenance ou à destination des paradis fiscaux
- Entamer des poursuites judiciaires contre toutes les institutions, personnes morales ou physiques impliquées dans les fraudes fiscales
- Abroger les articles des traités européens qui interdisent le contrôle des mouvements capitaux.
Alors, les paradis fiscaux en enfer : utopie ou réalité possible ?
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