Alors que les réformes gouvernementales pour la retraite préparent l'arrivée en catimini des Fonds de pension, il est bon de profiter de l'actualité pour montrer les conséquences du régime de retraite par capitalisation, appelé "Fonds de pension". Que ce qui va suivre serve de leçon à ceux qui auraient un penchant pour cette formule.
La plupart des salariés du secteur financier sont loin d'être des privilégiés, même si leur système de rémunération (en particulier la pratique généralisée des stock-options et des bonus) et leurs plans de retraite pouvaient paraître avantageux. Ainsi, les vingt-cinq mille employés de Lehman Brothers recevaient entre 40 et 60 % de leur rémunération en actions de leur entreprise.
A la veille de sa mise en faillite, Lehman Brothers avait perdu, en moins d'un an, 90 % de sa valeur boursière. Les salariés, qui ne survivront pas au dépeçage de la firme, auront donc été victimes d'un système fondé sur des promesses difficiles à tenir. Les "stock-options pour tout le monde", l'idée de pouvoir gérer soi-même son épargne-retraite, tout en alignant son intérêt sur ceux de son entreprise, autant de principes qui peuvent séduire en période de hausse des marchés, mais qui présentent l'inconvénient d'exposer les salariés aux instabilités de la finance.
Les scandales financiers remettent périodiquement sur le tapis la question du régime des retraites. Il y eut d'abord l'affaire Maxell. Suite au décès, en 1991, dans des circonstances mystérieuses, du magnat de la presse britannique Robert Maxell, quelque trente deux mille personnes découvrirent que leur fonds de retraite avait été presque entièrement pillé par l'homme d'affaires. Dix ans plus tard, il y eut l'épisode Enron, dont les salariés avaient choisi d'investir plus de la moitié de leur fonds de pension dans les actions de la société. L'effondrement du géant de l'énergie fut un désastre pour les futurs retraités.
La dévalorisation massive des entreprises financières montre à nouveau la nocivité de la retraite par capitalisation.
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